Un gentil petit livre pour découvrir ou se remémorer du Paris caché, insolite ou disparu. Des souvenirs aussi d'événements qui ont marqué la capitale, de l'exposition coloniale de 1931 au 13 novembre, en passant par l'arrivée des Vélib' en 2007.
L'auteur emmène ses lecteurs dans des endroits qui n'existent plus comme l'île Louviers et d'autres encore imprégnés d'un passé très ancien comme le rue Berton et ce cheminement est très agréable.
Les librairies sont aussi largement évoquées avec leurs thématiques spécialisées et, hélas encore, des disparues.
Le cinéma n'est pas laissé de côté, l'auteur célébrant quelques-unes des différentes réalisations qui ont emprunté le décor de la ville lumière.
Et bien sûr, le métro, avec ses stations supprimées, ses voitures sur pneumatiques et le célèbre lapin prévenant les pincements de doigts lors de la fermeture des portes.
Le livre se termine par une séquence "Je me souviens" qui passe parles jardins du Luxembourg et pousse jusqu'à Orly.
Un bon moment de nostalgie et d'émotion à travers tout ce qui a fait de Paris la plus belle ville du monde.
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Georges Perec a une définition assez précise de ses "je me souviens" : "des petits morceaux de quotidien, des choses que, telle ou telle année, tous les gens d'un même âge ont vues ou vécues, ont partagées, et qui ensuite ont disparu, on été oubliées ".
Il faut cependant reconnaître que cette forme a une sorte de de valeur générative - elle fait, quand on s'y attelle comme à un exercice, véritablement resurgir des souvenirs -- et qu'elle est souvent la seule manière de recueillement des petits faits dont on ne peut guère dire autre chose que ceci, en une phrase, peut-être deux ou trois : "je me souviens..."
Je me souviens que je me demandais comment les petits voiliers prisonniers du jet d'eau au milieu du bassin du Luxembourg pourraient se sortir un jour des griffes de ce monstre marin.
Evoquer le souvenir d'une chose qui n'est plus ne signifie pas nécessairement que l'on regrette, ou que l'on déplore, sa disparition, ni que l'on voudrait à toute force qu'elle revienne.
Paris est un consentement au temps.
L'Historiographe du royaume de Maël Renouard aux éditions Livre de Poche
https://www.lagriffenoire.com/1103783-romans-l-historiographe-du-royaume.html
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