Un album court mais intense qui permet de découvrir la violence des conflits armés et le sort des enfants soldats recrutés par les rebelles. le dessin ne fait pas de concessions sur l'horreur à laquelle ces enfants et notamment le personnage de Samy, sont confrontés. Parallèlement, on découvre le travail des équipes humanitaires du Comité International de la Croix Rouge et le travail d'une photographe, Florence Akerman, venue garder trace d'un conflit qui n'est pas nommé ou situé géographiquement mais qui fait écho à des situations réelles.
Une bd pédagogique complétée par un dossier sur les enfants soldats dans le monde, la place du CICR et des notions de droits international concernant les mineurs.
A faire découvrir
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Le thème de cette bd a pour objet les enfants-soldats en Afrique. C'est vraiment horrible de la part de ceux qui les utilise contre l'armée régulière de leur gouvernement pour les faire tomber dans la violence et le sang. On peut comprendre qu'il y ait autant de réfugiés à travers le monde pour fuir de pareille atrocité. Cependant, le problème doit se résoudre dans ces pays qui doivent retrouver paix et stabilité.
Cette fiction est inspirée malheureusement de faits réels et publiée avec le parrainage du Comité International de la Croix-Rouge (CICR). le point de vue de ce drame est de mettre en avant l'engagement des humanitaires occidentaux sur place qui se débatte pour sauver des vies. Certes, il y a bien entendu la condition des enfants soldats et la manière dont ils sont endoctrinés pour servir. Certaines scènes sont réellement atroces et cette bd ne sera pas à placer entre toutes les mains.
Pour le reste, je suis convaincu de l'utilité d'une telle oeuvre pour faire progresser l'humanité à travers le monde et notamment en Afrique noire qui en a grandement besoin.
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Une bande dessinée au sujet difficile et qui n'épargne rien au lecteur. Dès les premières pages on est plongé dans l'horreur de la vie d'un enfant-soldat dont la vie se résume à un choix : tuer ou être tuer.
A travers deux histoires croisées, celle de Samy, enfant soldat, et celle de Florence Akerman photo reporter, cette BD nous plonge au coeur d'une guerre dans un pays d'Afrique non nommé mais qui ressemble malheureusement à trop de situations existantes.
D'un côté un enfant qui refuse son sort, de l'autre une femme qui souhaite faire connaître au monde la situation des victimes de cette guerre et des humanitaires qui font avec leurs moyens pour leur venir en aide.
Malgré certaines scènes extrêmement violentes, le scénario étant assez simple et court, je ne sais pas vraiment si cette BD s'adresse à des adultes ou un public plus jeune, ou bien les deux.
L'ouvrage se conclut sur un intéressant cahier documentaire expliquant les règles de droit international, et le travail des humanitaires à l'égard des enfants soldats.
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Une magnifique bande dessinée pour dénoncer l'utilisation des enfants-soldats dans les conflits armés. Une histoire juste. Des images chocs.
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Un album efficace où la force des images de Rafael Ortiz sert un propos volontariste : faire comprendre et sensibiliser, sans pour autant juger.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Le dessin de Rafael Ortiz ne joue pas la carte de l'esthétique et préfère celle de l'authenticité. Son trait dur d'épaisseur irrégulière et les aplats noirs sans dégradé génèrent une sévérité dans le ton du récit. Les scènes difficiles impactent la rétine, tout comme les expressions des visages, fortes.
Lire la critique sur le site : BDGest
En Afrique centrale, l'aide humanitaire internationale est plus que nécessaire. Cette bande dessinée imagine une fiction au cœur de cette situation malheureusement bien réelle, et nous en donne un aperçu poignant et très humain.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
- Un enfant malintentionné s'avisa un jour de noyer un chien... Il le fit monter dans un petit bateau et précipita le pauvre animal dans la rivière. Il le poussa avec une rame pour qu'il ne puisse pas arriver à terre.
- Il est méchant ce garçon...
- Oui... Mais tandis qu'il faisait cette méchanceté, il trébucha et tomba en plein courant. Il était sur le point de se noyer... alors le chien qu'il voulait tuer le saisit par les vêtements et le tira sur le bord.
- Pourquoi il a fait ça le chien . Il est bête ! Moi, je l'aurais laissé se noyer.
- Il faut toujours faire du bien à qui te fait du mal Samy.
La guerre est le paradis des soldats et l'enfer des enfants.
- Qu'est ce qui va lui arriver ?
- Il va d'abord falloir qu'il survive... Ensuite il sera probablement jugé... Mais c'est jamais facile avec ces mômes... Que sont-ils ? Des victimes ou des bourreaux ?
SECONDE PARTIE
TABLE RONDE
Samedi 22 janvier 2022
14h30 - 17h30
Librairie A. Pedone - 13, rue Soufflot - Paris Ve
Les chefs-d'oeuvre de la littérature sont si divers qu'il paraît impossible d'en donner une définition générale pertinente. Outre l'intérêt durable qu'ils suscitent, la plupart partagent cependant au moins deux caractéristiques : leur lecture demande un effort et ils transforment la vie du lecteur. On n'est plus le même après avoir lu Proust, Musil ou Joyce.
Arrêtés par l'effort à fournir, beaucoup passent à côté du plaisir qu'apporte cette expérience. Peut-on la faciliter en contractant ou en transposant l'oeuvre ? le sujet fait débat. Chaque fois qu'un grand classique est porté sur la scène ou à l'écran, on entend des voix s'insurger contre l'inévitable simplification de l'ouvrage. Et lorsque les mêmes chefs-d'oeuvre font l'objet d'une bande dessinée ou d'une édition abrégée, d'aucuns vont jusqu'à crier au sacrilège !
À l'occasion de la parution de la substantifique moëlle de l'Homme sans qualités – une version contractée par François de Combret du chef-d'oeuvre de Musil – et de Proust pour tous – une transposition par Laurence Grenier en 500 pages des sept tomes d'À la recherche du temps perdu –, les Éditions du Palio organisent une table ronde autour de la question : « Comment faciliter l'accès aux chefs-d'oeuvre de la littérature ? »
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Introduction : « Pourquoi faciliter l'accès aux chefs-d'oeuvre de la littérature ? »
Luc Fraisse, professeur de littérature française à l'université de Strasbourg
Première partie : « Contracter un chef-d'oeuvre littéraire : est-ce le trahir ou le soutenir ? »
Autour des auteurs de la substantifique moëlle de l'Homme sans qualités et de Proust pour tous, les intervenants s'interrogeront sur les bonnes pratiques à respecter quand on entreprend de simplifier ou traduire un chef-d'oeuvre de la littérature pour, selon l'expression de François de Combret, « mettre en appétit de lecture ».
François de Combret, Laurence Grenier
Marine Molins, professeure agrégée de lettres modernes, co-autrice de « Translatio : traduire et adapter les Anciens » (Garnier, 2013)
Didier de Calan, ancien directeur de la pédagogie aux éditions Nathan
Animation : Jean-Jacques Salomon, Éditions du Palio
Seconde partie : « Transposer un chef-d'oeuvre littéraire : est-ce le réduire ou le promouvoir ? »
À partir d'expériences de transposition d'oeuvres littéraires à l'écran, sur la scène, en bande dessinée, etc., on se demandera comment conserver l'esprit d'un chef d'oeuvre quand on le déplace hors du champ littéraire.
Valentine Varela, actrice et réalisatrice
Frédéric Richaud, romancier et scénariste de bande dessinée
Anne Armagnac et Bernard Dollet, membres de la Société des Amis de Louis Aragon et Elsa Triolet
Hélène Waysbord, autrice de « La chambre de Léonie » (Le Vistemboir, 2021)
Animation : Céline Mas, co-fondatrice de Love for Livres
Conclusion Hélène Waysbord
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Table ronde organisée en partenariat avec la librairie A. Pedone, l'Association des amis d'écrivains, organisatrice du Salon international des amis d'écrivains, et Love for Livres, initiative pour la promotion de la lecture par les émotions
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