Dominique Rocher. Je ne savais pas à l'époque où j'ai monté ma collection que c'était une femme. Tout comme j'ignorais que
Kurt Steiner et
B.R. Bruss étaient français. Enfin peu importe, cette auteure a bien sa place parmi les plumes qui n'ont pas démérité.
De là à dire qu'on est plongé dans l'horreur avec
L'homme aux lunettes noires, il y a une marge, et je l'aurais plutôt classé dans les thrillers / Polars, mais bon, tous les livres de la collection Angoisse ne sont pas vraiment de l'épouvante.
Nous avons donc Gilles et Marie, couple qui bat de l'aile, et encore c'est un euphémisme puisqu'ils ne partagent plus la même chambre depuis des lustres. Leur fils est en pension en Suisse pour raisons de santé. Marie décide de partir en Inde avec son amant, Marc. Mais Gilles fait suivre sa femme et découvre le pot aux roses. Amour-propre quand tu nous tiens.
Marie ne se doutant de rien, coule des jours heureux avec Marc sous d'autres cieux, mais une nuit où elle laisse sa femme à tout faire dormir dans sa chambre, elle la retrouve morte le lendemain matin.
Ne sachant que penser, elle s'enfuit en laissant son amant sur place... mais il lui semble qu'un homme aux lunettes noires la suit sans cesse. En proie à la paranoïa, elle sombre peu à peu dans la folie.
Le plus regrettable est qu'on ne s'identifie pas du tout au personnage de Marie, très antipathique et égocentrique, l'un entraînant probablement l'autre. Elle ne pense vraiment qu'à elle. Pour exemple, en voyant sa bonne assassinée, sa seule préoccupation est que le tueur la visait elle et qu'il avait commis une erreur. Elle se fichait complètement du sort de la pauvre femme. Son entourage en général lui importe très peu.
C'est un roman qui n'est pas mal écrit, mais on ne peut pas dire qu'il laisse un souvenir inoubliable.