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Jacques-Francis Rolland (Autre)Edgar Morin (Autre)
EAN : 9782866459253
694 pages
Le Félin (18/02/2021)
2.83/5   3 notes
Résumé :
Ce livre raconte, à travers ses liens et ses rencontres, le destin d'une génération d'étudiants devenus résistants. C'est le récit vivant, à la fois plein de poésie et d'humour, y compris un peu d'autodérision, de tous les milieux intellectuels parisiens qu'il fréquentait, et, enfin, il s'arrête au moment décisif de sa rupture avec le communisme. Ce livre est la confession d'un enfant du XXe siècle, d'une très grande beauté d'écriture, alerte, évocatrice, gouailleu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
De sa petite enfance en Savoie au combat contre l'occupant à Paris et à Lyon par toutes sortes de moyens, y compris les plus improbables, de son adhésion au PCF en 1941 aux procès staliniens qui ont secoué les convictions politiques de nombre de "camarades" juste après guerre, Jacques-Francis ROLLAND parvient à tasser une tranche de vie fichtrement dense dans ces près de 700 pages allant du début des années 20 vers le milieu des années 50.

Son récit s'interrompt avant son exclusion du PCF en 1956 et son entrée à la rédaction de France Observateur où il passera trois ans, tout en poursuivant sa carrière d'enseignant.

Il assume tout, dans un bel élan d'une sincérité franchement agréable, même si parfois elle est difficile à encaisser (son stalinisme "pur et dur" en pleins procès staliniens en Hongrie et en Bulgarie !). Jacques-Francis Rolland ne s'excuse pas un instant d'avoir pu avaler tant de couleuvres…

Ce n'est pas un petit savoyard tout à fait ordinaire.
Son père, l'écrivain Louis Francis, prix Renaudot 1934 pour son roman "Blanc", mais également normalien et agrégé de lettres, lui ouvre les portes d'un univers littéraire et universitaire dont le gamin saura tirer parti et où il se fera de solides amitiés au fil des ans.
Les années de résistance lui permettront de rencontrer des personnalités qui lui resteront chères.
L'après-guerre, comme reporter de guerre puis journaliste aux publications Ce soir et Action, élargira encore le cercle. Jacques-Francis Rolland cultive l'éclectisme dans ses relations et ne fréquente pas que des communistes orthodoxes.

Il m'a parfois manqué quelques dates, dans le flux de ces souvenirs racontés comme à un vieil ami auquel il ne serait nul besoin de les rappeler.

Toute la période de la résistance, entre courage avéré et coups de branquignols, de Lyon à Paris, de Grenoble à Toulouse, est extrêmement vivante.
Il y évoque Roger Vailland, Roger Stéphane, son ami Edgar Morin, mais aussi Daniel Cordier avec qui il travaillera un temps à Paris, Malraux, Camus et bien d'autres.
Il éclaire son expérience de faits dont il a eu connaissance après-guerre et de liens qu'il a pu faire à ce moment-là (il a ignoré longtemps avoir rencontré Rex/Max à Lyon en 1942).

Son parcours de reporter de guerre, des Ardennes à Berlin année zéro en passant par Buchenwald où il recherche en vain son ami Claude Dreyfus, avant de couvrir quelques procès de criminels de guerre dont une partie du procès de Nuremberg, l'amène ensuite à "vendre" à son journal un "demi-tour du monde", de Marseille au Moyen-Orient puis en Inde, où il arrive au moment de la proclamation de l'indépendance du pays.

J'avoue qu'à partir de là, faute de précisions chronologiques plus présentes, j'ai un peu perdu la trace de ce Tintin turbulent et enthousiaste.

Mais ayant la chance d'être assez familière avec les personnalités du monde littéraire d'après-guerre, j'ai pris plaisir à lire le récit des amitiés de l'auteur avec Duras, Anselme et Mascolo, Semprun, Vian et sa trompinette, Sartre et Beauvoir, Bost, Scipion…

Jacques-Francis Rolland est décédé en 2008 et n'a pas pu achever ces mémoires.
Il avait encore beaucoup à raconter et à éclaircir dans cette vie foisonnante dont le récit se déroule sans temps mort.

Je remercie vivement Babelio pour cette lecture dans le cadre de la Masse Critique non-fiction, et adresse mes chaleureuses félicitations aux éditions du Félin pour la publication de cet ouvrage dans leur collection "Résistance poche", collection dont le but affiché est de "remettre à la disposition du public des livres qui, non seulement témoignent d'un passé crucial, mais aussi peuvent tracer les lignes de l'avenir".
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Tout d'abord, un grand merci à Masse critique et aux éditions le Félin pour m'avoir fait confiance.
Certes cette histoire d'avant-guerre, de résistance et de libération, de la montée du communisme m'a paru intéressante. Mais j'avoue que la lecture de cette biographie a été difficile pour moi, le texte étant extrêmement dense.

Élevé par sa grand-mère Jacques-Francis Rolland vit une enfance heureuse malgré l'absence de ses parents (son père est resté longtemps enseignant en Tunisie).
Durant sa période étudiante, il entre dans la résistance de Lyon puis de Paris. Très jeune, il est attiré par le communisme et adhère rapidement au Parti. Durant son périple, Jacques-Francis, va rencontrer Louis-Ferdinand Céline, André Malraux, Marcel Aymé, Jean-Paul Sartre et bien d'autres.
Comme je le disais plus haut, cette biographie est dense car bourrée d'informations. Il m'a fallu de temps à autre relire un chapitre ou deux et c'est pourquoi, je n'en suis pour l'instant qu'à la moitié. Mais il faut dire que ce roman comporte pas moins de 694 pages toutes aussi fournies de mots les unes que les autres. J'avoue avoir survolé certains chapitres mais pour les décortiquer plus tard quand même, pressée que j'étais de devoir critiquer ce livre en temps et en heure. Mais je suis retournée sur ces fameux chapitres afin que ma critique soit la plus juste possible. J'ai aussi, je l'avoue été déconcertée par la chronologie des événements non respectés,
Beaucoup de personnages sont dépeints, beaucoup sont connus, d'autres moins et parfois même de parfaits inconnus (du moins de moi).
Jacques-Francis Rolland décrit aussi les différents procès d'après-guerre auxquels il a pu assisté en tant que journaliste. Sa plume est acérée et il en profite pour nous communiquer quelques extraits du procès de Goëring notamment.
Nous avons donc avec ce livre, un gros pavé de presque 700 pages, bourré d'informations, de compte-rendus, d'histoires sur la vie de l'auteur, d'avant et d'après guerre, de sa période de résistance et de son passage du communisme au bolchevisme.

Pour finir, je dirai que ce livre s'adresse plus à des professionnels tels que passionnés d'histoire, professeurs, et autres. Pour ma part, je ne suis qu'une simple lectrice, amoureuse des livres depuis ma plus jeune enfance, et désireuse de connaître différents auteurs. Mais là, je n'ai pas été à la hauteur de ce roman et c'est pourquoi, je n'ai mis que deux étoiles et demie. J'imagine que d'autres auraient mis une super note d'autant qu'il s'agit de l'histoire de notre passé, même si à l'heure d'aujourd'hui, beaucoup n'étaient pas encore nés.
Donc, passionnés d'histoire, je vous invite à découvrir cette biographie.



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Désolée mais je n'ai pas accroché.
Ce livre est trop détaillé peut être ou trop de personnages, trop d'une époque où j'ai du mal à me situer et ou les évènements historiques finissent par s'embrouiller.
Je le terminerai peut être un jour, mais pour l'instant j'abandonne.
Un loupé comme il en existe ...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le 10 juillet, les sénateurs (élus du Front populaire) convoqués à Vichy et circonvenus par le rusé Pierre Laval votèrent en toute légalité (56 voix contre 80) l'abolition de la III ème république et confièrent au Maréchal les pleins pouvoirs pour décréter une nouvelle constitution.
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Le 23 mars 1943 Jean moulin envoyait à Londres un télégramme angoissé : "bien arrivé. Situation plus grave que je le pensais. déportation se poursuit à un rythme accéléré. Gestapo et police continuent coupes claires."On chuchotait chez Antoinette qu'une quinzaine de personnes avaient été appréhendées. "Paul" m'apprendra que son propre frère, Kriegel-Valrimont, Aubrac, Ravanel, Morin-Forestier, de l'état-major de l'armée secrète, avec qui je dînais fréquemment à la table de Massip, figuraient dans le lot.
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"Six cents francs par mois ! La misère ou la prostitution" ! Cette inscription en énormes lettres blanches hachant la vitrine d'un Prisunic, occupé par son personnel féminin, rue de Rochechouart, m'avait ému et je fus choqué d'entendre mon père s'indigner contre ces atteintes à la propriété et à la liberté du travail.L'ancien étudiant pauvre, le normalien socialiste avait sérieusement viré à droite après les belles années de Turquie.
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Video de Jacques-Francis Rolland (5) Voir plusAjouter une vidéo

Roger Vailland et le communisme
D'anciens amis de Roger VAILLAND (Claude ROY, Henri BOURBON, Jean PRONTEAU, Jacques-Francis ROLLAND) évoquent l'engagementpolitique de Roger Vailland au sein du Parti Communiste Français et leurs propos sont parfois illustrés d'images d'archives, dont la photographie de Roger Vailland au travail, dans son bureau, sous le portrait de Staline.
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