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EAN : 9782021481846
480 pages
Seuil (04/11/2022)
3.75/5   2 notes
Résumé :
Depuis le milieu du xxe siècle, l’identité a envahi les sciences humaines et sociales – du discours public et journalistique, elle est devenue un mot de passe de notre époque dont l’extension toujours accrue dissimule mal le vague, et parfois l’absence complète de signification.

Claude Romano développe un examen logique et philosophique de cette notion qui en exhume l’arrière-plan historique, notamment celui des égologies modernes, et propose une réor... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La philosophie moderne est la première philosophie égologique : le moi est une invention qui naît avec elle. L'âme antique est impersonnelle. Aristote n'est en effet pas accablé par le fait de manquer la réflexivité, laquelle ne fait pas sens pour un Grec ou un Romain. Serait-ce donc un égarement ? Claude Romano mène ici une enquête philosophique pour le savoir, en explorant les "apories" des égologies modernes, notamment celles que l'on retrouve chez Locke. Il y a par exemple une circularité de la définition de l'identité du moi chez Locke, puisque l'on doit bien présupposer l'identité de l'individu avec lequel on s'identifie par le souvenir et la réflexivité. Ce problème de la continuité, qui se pose dans le cadre d'une égologie moderne, n'est pas le seul à caractériser les limites de cette égologie moderne. L'égologie est tendanciellement solipsiste tandis que la dissociation de l'ego pur et de l'homme constituerait l'incompréhensibilité d'un sujet à la fois naturel et pur (problème déjà soulevé par Husserl qui, certes, y répond dans la Krisis). On répondrait que l'ego pur n'est pas l'homme mais ce à quoi participe l'homme. Pourtant, l'auteur attaque l'égologie sur la base du principe d'identité des indiscernables qui se retrouverait violé : on répondrait cependant que la différence entre l'ego pur et l'homme est une différence entre le participé et le participant davantage qu'une différence entre deux particuliers. La conclusion de Romano est claire : l'identité et l'ipséité (qui n'est pas l'identité mais une capacité actualisée) sont sociales de part en part. L'enquête se concentre alors sur la notion d'identité pratique et sur l'engagement que je prends face à autrui.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
L’idée d’un « moi objectif » distinct de l’individu humain est introduite par Nagel comme une conséquence de l’attitude objectivante propre à la science moderne, attitude consistant à se détacher de tout point de vue particulier, celui d’un individu particulier, et à éliminer de la description du monde tous les prédicats qui appartiennent à notre subjectivité. Ce moi « essentiel », analogue à l’ego transcendantal, se présente donc lui-même comme la conséquence de la révolution scientifique moderne.
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