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EAN : 9782874497636
182 pages
Les Impressions nouvelles (01/04/2020)
2.75/5   6 notes
Résumé :
« Mais le Londres qu'il avait aperçu jusqu'à cette minute présente n'était point Londres ; ce n'en étaient en fait que des lambeaux, des pans de murs semi-écroulés ; Londres, à la suite d'il ne savait trop quel cataclysme irréversible, semblait avoir presque disparu dans Londres. Et Londres était devenu un Londres dépourvu de vie, où les seules gens du peuple qu'il croisait étaient des clochards, des banlieusards en navette ou des demeurés égarés. »

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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
J'avais envie de me plonger dans un univers british, avec ses pubs enfumés, la brume qui rend les paysages mystérieux et ses bières anglaises, tièdes. Je m'étais donc lancé dans la lecture du Pub d'Enfield Road. Dès le début, je me suis retrouvé dans l'univers que je recherchais.

Dans le roman de Rossano Rosi, on suit un professeur de lycée, proche de la retraite, Raymond Raymont qui retourne à Londres et se retrouve dans le pud d'Enfield Road. En fait, il y était venu, à Londres, presque 40 ans plus tôt. Par petites touches, des objets, des coïncidences, il se remémore sa jeunesse, ses rêves, et ce monde d'avant. Dans les meilleures pages, on pense à Julian Barnes, on savoure ce flegme anglais. Avec de belles métaphores, une langue bien tournée.

Puis, les choses changent, le ton aussi. Raymond Raymont est à Londres pour un voyage scolaire et, après cette introspection en solitaire dans le pub, le conducteur de bus le rejoint, puis ses collègues, et finalement les étudiants, apeurés. On se retrouve soudain dans une sorte d'étude sociologique, sorte d'Entre les murs (Bégaudeau), avec les bassesses entre collègues, les préjugés, l'évolution des programmes éducatifs... Il y a aussi un commentaire sur les relations à l'ère des smartphones, chacun face à son téléphone, sauf Raymond Raymont, bien sûr, qui fume la pipe et qui a un livre de poèmes de John Keats dans la poche.

Si j'ai adoré les 50 premières pages, me plongeant dans ce Londres fantasmé, intemporel, le reste du livre m'a profondément ennuyé... Comme s'il avait été écrit par quelqu'un d'autre. Au début, l'auteur porte une attention particulière aux lieux, décrépis, à la moquette sans couleur, aux menus détails qui couvrent les murs de ce pub anglais, et de l'autre, celui qu'il avait vu il y a plus de quarante ans. Il y a aussi les descriptions des rues, à Londres, mais aussi à Bruxelles, les promenades interminables que l'on fait à l'étranger, lorsqu'on est assoiffé de découvertes... Puis, le deuxième tiers du livre, on se retrouve à écouter les préoccupations des jeunes enseignants, mal dans leur peau, les discussions futiles entre professeurs qui ne s'apprécient guère, et les crises des étudiants hystériques en voyage d'études. Et finalement, la dernière partie, encore autre chose. L'histoire cachée de la femme de Raymond Raymont qui, venant d'une très grande famille, aurait dû être (extrêmement) riche, mais celle-là a préféré dire non à toute cette abondance, le jour de son mariage, pour quelques jours plus tard, rencontrer Raymond Raymont, au antipode de ses conditions de vie, une sorte de raté sans ambition, une sorte de tremplin pour refaire sa vie.

Le problème de ces deux dernières parties, surtout après l'émerveillement de la première, est qu'on n'y croit plus. Les personnages perdent de leurs subtilités pour devenir la caricature d'eux-mêmes. Les situations deviennent à un point invraisemblables qu'on décroche. Et surtout, le lien entre les parties devient si ténu qu'on se demande le pourquoi du comment ? Et, je ne dis rien de la fin. Incompréhensible... et on se dit que c'est bien dommage.
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Je remercie Babelio et Les Impressions nouvelles de m'avoir envoyé ce livre dans le cadre de la dernière Masse Critique.
J'avais très envie de découvrir ce livre de Rossano Rosi : sa belle couverture propice à la rêverie (une peinture John Constable) promettait une jolie balade dans Londres, ville que j'apprécie beaucoup. Plus engageant encore : la quatrième de couverture, annonçait un récit doux-amer, une mélancolique méditation sur le temps qui passe. Malheureusement, cela n'a pas « fonctionné » avec moi. Ce récit est ponctué de circonvolutions et autres digressions qui m'ont perdue et déroutée. Etait-ce là l'objectif de l'auteur ? Nous perdre dans un Londres qui n'existe plus, à coups de détour mêlant le passé et le présent ? Et pourtant… En lisant ces lignes de Rosi, j'ai éprouvé la même chose que le personnage principal évoquant les poèmes John Keats : « À quoi ça rime ? [ …] C'est beau, oui, ces vers sont beaux. Mais ils sont obscurs et ils sont très loin de moi. » (p. 41) L'écriture est parfois brillante, mais le texte ne m'a pas émue. Cette histoire n'a trouvé aucun écho en moi. Je n'avais sans doute pas les bonnes références, le Pub d'Einfield Road se plaçant, selon l'éditeur, dans la lignée « des meilleurs textes de Raymond Queneau »…
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A priori il y a une histoire, un Belge qui retourne à Londres presque quarante ans après l'avoir visité avec des amis étudiants. En parallèle il déroule sa vie, dont ne sait trop si elle est réelle ou imaginaire, avec des détails très concrets et d'indicibles mystères. Une grande place est faire à l'art mais aussi à l'imaginaire. Or, l'imagination, ce n'est pas trop dans mes cordes…
Je me suis donc ennuyée, mais je dois dire qu'il y a une belle écriture, très poétique, qui aurait pu me séduire si j'avais accroché à l'histoire.
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C'est le genre de roman que je lisais au temps jadis et plus du tout maintenant. Et j'ai retrouvé ce genre avec plaisir.

D'abord, la plume de l'auteur est très agréable. Ensuite, on laisse porter par les souvenirs de Raymond. On est emporté par les hasards (ou coïncidences d'ailleurs) qui jalonnent le récit. Je suis fascinée par les coïncidences alors évidemment, ça m'a plu.

Et puisque ça se passe dans le monde réel, on rencontre des personnages "normaux"! Ça me change aussi !

Je vous le recommande, c'est vraiment agréable à lire, pas de prise de tête, il suffit de se laisser porter.
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