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EAN : 9782868534286
58 pages
Le Temps qu'il fait (07/04/2005)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Je suis toujours enfant, je dessine avec soin de longs chemins de fer, et des bateaux dansant (J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans) Mon beau navire ô ma mémoire. Il y a aussi un coucou en bois. Il y a une fondrière avec un nid de bêtes blanches (Mais l'espérance est une toute petite fille...)
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
"À deux sous le même toit une nuit d'août
On peut bien écraser
Mille milliards de moustiques entre ses doigts
Mais quand le bourdonnement nasillard vient agacer ta
solitude -
Je disais à un vieil ami -
Il faut un bon livre à portée de la main"

Découverte récente de cette poétesse-traductrice grâce à une amie, qui à son tour m'a requise pour la recherche d'un texte de cette artiste atypique... J'en ai profité pour emprunter plusieurs recueils à ma médiathèque...

Dans cet opus, nous retrouvons des thèmes récurrents de la poésie de Valérie Rouzeau : la quête d'un sens à sa vie, le temps qui passe, hommages aux êtres aimés, perdus [sa grand-mère, et une place toujours importante au deuil du père...], tout cela mélangé à la fantaisie , au comique d'un certain quotidien, , aux jeux de mots, à l'absurde... un rythme ,un style déroutants... Une musique très personnelle et unique...


"Vais-je dire ou le chanter
Me comprendras-tu sans paroles
Faisait la grand-mère désolée

Ce à quoi j'ai si bien rêvé
Avant ton retour de l'école
Vais-je le dire ou le chanter

Toutes les choses auxquelles j'ai pensé
M'échappent comme un amour s'envole
Faisait la grand-mère désolée

Sommes-nous là pour nous lamenter
La vie ne pose-t-elle que des colles
Vais-je le dire ou le chanter

Je veux bien toute l'éternité
Bercée entre les bras d'Eole
Faisait la grand-mère désolée

La vie m'aura bien baladée
Même si aujourd'hui j'en rigole
Quand je l'aurai dit ou chanté
Je ne serai pas désolée

(p. 54)"

Encore un grand Merci à l'Amie qui m'a fait découvrir cette poétesse; Un recueil 'Sens averse" , offert par cette même amie... me reste à "savourer"...


© Soazic Boucard- Janvier 2019
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
À deux sous le même toit une nuit d'août
On peut bien écraser
Mille milliards de moustiques entre ses doigts
Mais quand le bourdonnement nasillard vient agacer ta
solitude -
Je disais à un vieil ami -
Il faut un bon livre à portée de la main
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(Ma grand-mère aussi)

Vais-je dire ou le chanter
Me comprendras-tu sans paroles
Faisait la grand-mère désolée

Ce à quoi j'ai si bien rêvé
Avant ton retour de l'école
Vais-je le dire ou le chanter

Toutes les choses auxquelles j'ai pensé
M'échappent comme un amour s'envole
Faisait la grand-mère désolée

Sommes-nous là pour nous lamenter
La vie ne pose-t-elle que des colles
Vais-je le dire ou le chanter

Je veux bien toute l'éternité
Bercée entre les bras d'Eole
Faisait la grand-mère désolée

La vie m'aura bien baladée
Même si aujourd'hui j'en rigole
Quand je l'aurai dit ou chanté
Je ne serai pas désolée

(p. 54)
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( Villanelle d'un vieux papa)

J'ai fini mes haricots
L'écuelle sous l'ampoule grillée
J'attendais de vivre bientôt

Mes ancêtres dans leurs sabots
trépignaient depuis le passé
J'avais fini mes haricots

Et je buvais un noir pinot
A leur mémoire à ma santé
espérant de vivre bientôt

j'étais le dernier des idiots
Ou le premier si vous voulez
j'avais fini mes haricots

Le front collé sur le carreau
Enfin de ma nuit relevé
j'attendais de vivre bientôt

Ici s'arrête ce lamento
Ou les enfants vont me siffler
J'avais fini mes haricots
j'attendais de vivre bientôt (p. 12)
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Des vieux Noëls des oies sauvages le vent la neige un
limonaire
Des peines des joies un parapluie une machine à coudre
un nuage
Quelques klaxons une libellule un potiron plusieurs tri-
angles et quoi
Qu'ai-je bien pu mettre dans mon grand rire
(p 28 )
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(Un ananas n'est pas une merde)

Je rentrais de voir un beau film turc d'amour violent je
Planais dans les couloirs de la station aérienne métro
jaurès
Quand j'ai vu trois agents de sécurité comme un seul
chien à trois têtes con-
Fisquer ses cageots d'ananas à un marchand clandestin
Et l'une des trois têtes aboyait "vire ta merde"
Et lâche je n'ai pas lancé "un ananas n'est pas une merde
et c'est celui qui le dit qui l'est "
Le marchand pouvait circuler je pouvais ne faire que
passer sans y perdre mon âme mais
Ane Ane Ass la paix ? (p. 29)
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Videos de Valérie Rouzeau (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Valérie Rouzeau
Sylvia Plath (1932-1963), la vie comme un mauvais rêve (Toute une vie / France Culture). Diffusion sur France Culture le 26 février 2022. Un documentaire de Pauline Chanu, réalisé par Annabelle Brouard. Prise de son : Marc Garvenes et Tahar Boukhlifa. Mixage : Philip Merscher. Archives Ina : Sophie Henocq. Avec la collaboration d'Annelise Signoret de la Bibliothèque de Radio France. Photographie : Sylvia Plath en 1954. Granger-Bridgeman Images. Sylvia Plath, née le 27 octobre 1932 à Jamaica Plain, dans la banlieue de Boston, et morte le 11 février 1963 à Primrose Hill (Londres), est une écrivaine et poétesse américaine, autrice de poèmes, d'un roman, de nouvelles, de livres pour enfants et d'essais. Si elle est surtout connue de façon internationale pour sa poésie, elle tire également sa notoriété de "The Bell Jar" (en français, "La Cloche de détresse"), roman d'inspiration autobiographique qui décrit en détail les circonstances de sa première dépression, au début de sa vie d'adulte. Sa vie, son œuvre et son esthétique poétique et littéraire sont le sujet de milliers d'études dans le monde entier. Elle publie son premier recueil de poèmes, "The Colossus", en Angleterre en 1960. Depuis son suicide en 1963, Sylvia Plath est devenue une figure emblématique dans les pays anglophones, les féministes voyant dans son œuvre l'archétype du « génie féminin écrasé par une société dominée par les hommes », les autres voyant en elle une icône dont la poésie, en grande partie publiée après sa mort, fascine comme la bouleversante chronique d'un suicide annoncé.
Invitées :
Valérie Rouzeau, traductrice et poétesse, autrice de "Sylvia Plath, un galop infatigable" (Jean-Marc Place, 2003). Traductrice pour les ouvrages de Sylvia Plath "La Traversée" dans "Arbres d'hiver" (Poésie/Gallimard, 1999), "Ariel" (Gallimard, 2009). Traductrice de Ted Hughes, "Poèmes (1957-1994)" avec Jacques Darras (Gallimard, 2009) Sylvie Doizelet, romancière, autrice notamment de "La Terre des morts est lointaine" (collection "L’un et l’autre", Gallimard, 1996). Elle a traduit le recueil de Ted Hugues, "Birthday Letters" (Gallimard, coll. Poésie, 2015) adressé à Sylvia Plath. Elle a également préfacé "Sylvia Plath, Arbres d'hiver précédé de La traversée", traduction de Françoise Morvan et Valérie Rouzeau (Gallimard, coll. Poésie, 1999) Claire Fercak, romancière, autrice notamment de "Rideau de verre" (Verticales, 2007) et plus récemment "Ce qui est nommé reste en vie" (Verticales, 2020) et "Après la foudre" (Arthaud, 2021) Gwenaëlle Aubry, romancière, philosophe, autrice notamment de "Lazare mon amour" (L’iconoclaste, 2016), "Perséphone 2014" (Mercure de France, 2016) et plus récemment "Saint-Phalle : monter en enfance" (Stock, 2021) Sonia Wieder-Atherton, violoncelliste. Elle a notamment conçu le spectacle "Danses nocturnes", avec Charlotte Rampling, où se rencontrent les œuvres de Benjamin Britten et de Sylvia Plath
Un très grand merci au Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir (28 place St Georges, Paris 9ème) pour nous avoir permis d’utiliser des extraits de Letters home, film réalisé par Chantal Akerman en 1984, à Sonia Wieder-Atherton et Charlotte Rampling pour l’extrait de "Danses nocturnes", spectacle conçu en 2013.
Lecture des textes et poèmes (extraits) par Odja Llorca.
Archives :
Extraits de "Sylvia Plath – The Spoken Word" (Label British Library, 2010) Interview de Sylvia Plath par Peter Orr pour la BBC (1962) Interview de Sylvia Plath et Ted Hughes pour la BBC dans l’émission "Poets in partnership" (18.01.1961) Lecture des poèmes du recueil "Ariel" par Sylvia Plath "Danses nocturnes", Sonia Wieder-Atherton et Chalotte Rampling, poèmes de Sylvia Plath et musique de Benjamin Britten
Musique : "Overturn" d'Alexandra Stréliski (album "Inscape")
Sources : France Culture et Wikipédia
+ Lire la suite
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