Choisi le lundi 13 décembre 2021---
Un moment de lecture aussi captivant que bien singulier : mélanges des genres : roman d'apprentissage, récit historique, magique, surnaturel, fantastique, gothique, histoires d'amour et d'amitié….Il faut juste se laisser « porter » par l'imagination débridée de
Carlos Ruiz Zafon…!
La célébrissime tétralogie de cet écrivain espagnol, « le Cimetière des livres oubliés » est depuis des lustres… et plus… dans mon interminable PAL. En fouinant tout récemment en librairie , je suis tombée sur ce recueil de textes brefs… reprenant certains personnages de sa Tétralogie : le libraire Semperre, l'imprimeur Corelli, l'écrivain, David Martin, etc.
Ce recueil de « nouvelles » me tendait les bras. Je débute donc involontairement la découverte de cet écrivain, disparu prématurément en 2020, par cette publication posthume, hommage de son éditeur !
Des sauts dans les époques du XVIe siècle au XXe siècle : de
Cervantes au génial architecte, Gaudi !
Mes préférences vont, sans hésiter, aux deux nouvelles consacrées au Grand
Cervantes et à Gaudi… ainsi qu'à la première nouvelle, « Blanca et l'Adieu » qui m'a enchantée et émue : l'amitié entre un petit garçon pauvre, Daniel Martin [ le futur écrivain], qui réussit à se faire aimer d'une petite fille riche, car il sait lui raconter des histoires… Très poétique, et bouleversant, avec, cerise sur le gâteau, un curé complice et fort malicieux !
J'achève cette brève chronique par quelques lignes réservées à
Antonio Gaudi :
« Gaudi à Manhattan .--
La réputation de Gaudi devenait celle d'un fou acariâtre et célibataire, un illuminé qui dédaignait l'argent (le plus impardonnable de ses crimes) et dont l'unique obsession était la construction d'une cathédrale fantasmagorique dans la crypte de laquelle il passait la plus grande partie de son temps attifé comme un clochard, concoctant des plans qui défiaient les lois de la géométrie, convaincu que son unique client était le Très-Haut. » (p. 178)