Gloutons & Dragons, tome 1

"Un gourmet est un glouton qui se domine. " Francis Blanche.


Une entrée en matière appétissante:
-Scorpions au court-bouillon? Il faut retirer les pinces, les pattes, la queue et les entrailles (amères et d'une consistance douteuse), ensuite entailler la carapace. Explique Senshi, le nain rencontré, dans le donjon. Ce sera un "Pot au feu de scorpion géant et champignon ambulant."


Un régal : Laïos le paladin et ses aventuriers (Marcyle, la magicienne elfe et Tylchak le voleur) doivent retrouver Fayrinn, la soeur de Laïos, avalée par le dragon (avant que l'estomac de la bête ne la digère)...


Oui, on cuisine local! Car, les asiatiques bouffent tout et n'importe quoi (pangolin ou chauve-souris!... Ah, la mimique de dégoût de l'elfe!) Ryoko Kui, l'auteur soumet ses héros à un régime spécial, ici le groupe doit trouver de la nourriture dans le donjon, pour survivre et Laïos veut goûter à tout!
Pot au feu, basilic rôti, friture... Les repas sont à la fortune du pot!


Je veux du rab!
Aiguisez votre appétit. Une BD sur le Jeu de Rôle Donjons et Dragons, où votre rôle est de pas... jeûner.
Un nouveau livret de recettes, car "tout est bon, dans le donjon, euh le..."


Il y a un clin d'oeil au Seigneur des anneaux, avec "Fuyez, pauvres fous !"
Ne faites pas la fine bouche, goûtez à cette BD savoureuse car il y a 8 tomes.

Laïos, un chevalier mène ses camarades afin de pouvoir délivrer sa soeur avalée par un dragon. Les autres ne sont pas très motivés et pour cause, ils ont FAIM ! Pas facile de combattre le ventre vide...
Un manga sur la cuisine, oui, mais de la cuisine d'héroic fantasy, c'est encore mieux ! Rien que l'image de couverture donne le ton : un chevalier armé d'une poêle et d'un ustensile de cuisine, l'air très sérieux dans son armure. L'humour est subtilement distillé dans le manga : des monstres horribles qui donnent des plats mangeables (z'êtes sûrs ?) avec des explications sur le découpage, la cuisson ainsi sérieuses que s'il s'était agi d'un plat aussi commun que des spaghetti bolognaises. J'ai aimé l'obsession de Laïos, le dégoût de la demoiselle, le sérieux de Senshi... le chemin pour retrouver Farynn a l'air plus incertain, j'ai l'impression de ne pas comprendre leur itinéraire. En tout cas, j'ai hâte de lire le deuxième tome !

Laïos et ses camarades ont trouvé un ennemi à leur taille dans ce donjon ! Un dragon les a décimés, et ils reviennent à la case départ beaucoup moins nombreux et surtout sans butin. Face à cette situation, le chef du groupe décide de retenter l'expérience en supprimant les frais de bouche et en se nourrissant de ce que le donjon aura à offrir... À table !

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Qui a déjà joué à un jdr avec gestion du ravitaillement et de la survie à proprement parler sait que les rations et l'eau sont primordiales, et les premières souvent chères (et encombrantes^^). L'auteur de ce manga part donc sur une idée très simple : un donjon raté (sans butin) est une banqueroute. Mais le manque d'argent rend débrouillard et ingénieux, et se nourrir des ressources présentes dans le donjon (plantes et monstres) ne coute rien. Problème ? Solution. Facile ! Sauf que les choses ne sont pas si simples et que les monstres ne vont pas se laisser découper sans broncher. de plus, comme tout bon groupe équilibré, les avis divergent entre elfes, nains, guerriers et voleurs... mais tous sont complémentaires et mériteront leur étoile au Michelin ;)

Ce manga atypique mêle héroïc-fantasy et gastronomie. Au premier abord, on pourrait redouter un tome soporifique, mais que nenni ! Au contraire, l'action est au rendez-vous, l'exploration toujours pleine de surprises, et les recettes drôles et ou mouvementées !
Personnellement, je ne vois pas le parallèle avec Naheulbeuk, les aventuriers ne sont pas maladroits, idiots, caricaturaux ou grossiers ; je ne dis pas que Naheulbeuk est mauvais, j'aime beaucoup, mais ici il ne s'agit pas de satyre (mis à part peut-être les passages sur la résurrection, qui sentent le MMO), mais d'humour, d'aventure et de... pédagogie ! Oui, oui !
Vous avez bien lu.
Pédagogie.
Pédagogie nutritionnelle.
Ou comment faire passer des notions de diététique ou tout simplement des bases d'hygiène alimentaire grâce à la fantasy dans sa version rolistique ! Et là c'est génial parce que ça marche ! Croyez-le ou non, mais les remontrances du nain du groupe (le maître ès cuisine) ont eu un effet positif sur ma compréhension de l'équilibre alimentaire. Dingue, non ? Alors j'imagine bien l'impact positif (mais sournois^^) qu'aura ce manga sur nos jeunes gens.

Bref, après un Golden Kamui faisant la part belle aux pratiques culinaires (celles des Aïnous), j'ai été très agréablement surpris par ce Gloutons et Dragons dans lequel la boustifaille est le centre d'intérêt principal, mais prétexte à une aventure épique et pleine d'informations.

Et n'oubliez pas : la malnutrition est un ennemi bien pire que n'importe quel monstre de donjon !!! :)

Alors que la série arrive à la fin de sa publication chez nous, je profite d'une offre découverte à 3€ sur les deux premiers tomes pour me lancer dans cette saga de fantasy culinaire fort originale ma foi, sur laquelle je n'aurais pas parié autrefois, mais avec le succès de Frieren, ça change tout maintenant !

Terminé en 14 volumes au Japon, Gloutons & Dragons a révolutionné pour moi les titres d'aventures d'héroïc-fantasy d'inspiration RPG, avec une offre totalement différente et décalée : une aventure dans un donjon sous le prisme de la survie façon gueuleton de monstres. Il fallait oser ! Pendant longtemps, je n'ai pas osé me lancer, pensant que ce serait trop monotone et loin de ce que j'aime habituellement en fantasy, mais ayant évolué avec mon temps, j'ai de plus en plus les lectures cosy et celle-ci est un très bon compromis.

L'autrice Ryoko Kui, remarquée dès ses premiers récits courts, déjà plein d'humour doux-amer et de décalage comme ici, connaît un succès immédiate avec Gloutons & Dragons. Relecture hommage aux codes de l'héroïc fantasy sous l'angle gastronomique et humoristique, elle est couverte de prix et suscite un engouement que son éditeur japonais, n'avait pas connu depuis le phénomène Thermae Romae. Elle vient d'ailleurs d'être adaptée en série animée, ce que je sais que je testerais volontiers désormais.

J'ai en effet été convaincue par le format de l'oeuvre en dépit de mes craintes. En suivant cette bande classique de héros : chevalier + magicienne + voleur + nain, j'ai aimé aller à la rencontre de comment on pouvait survivre à une quête en se nourrissant de ce qu'il y avait sur place. Je me suis amusée de voir les recettes inventés par nos aventuriers avec ce qu'ils avaient sous la main et plus, se mettant tour à tour en avant pour préparer un des délicieux mets qu'ils prennent ensuite à concocter. C'est rigolo, c'est savoureux, c'est inattendu. Il y a de suite une forme d'attachement qui se crée entre eux et nous, du héros – chevalier qui cherche à sauver sa soeur et satisfaire sa curieuse fascination des monstres du donjon ; en passant par la magicienne craintive qui par principe déteste tout mais finit par tout aimer ; sans oublier le voleur hyper méticulieux qui ne veut pas que les boulets qu'il traîne gâche ses efforts ; ou bien sûr le cuistot de génie qui les rejoint et transforme chaque monstre en met succulent. Ils forment d'emblée un chouette groupe !

Alors certes, on sent que la quête de base va prendre des plombes et connaître bien des ramifications pas toujours utiles. Certes, on cherche aussi un peu la réelle aventure en dehors de la capture de la créature qui leur servira de déjeuner. Certes, il n'y a pas de tension narrative réelle, mais que c'est bon de suivre le train train de ce groupe, leurs gentilles chamailleries et leurs préparations des repas où chaque fois, l'un d'eux est mis en avant et où on retrouve des aliments connus des aficionados de la fantasy comme la mandragore, les chimères, les slimes et j'en passe, ou d'autres inédits comme ces espèces d'huîtres à armures. J'ai adoré l'originalité des plats derrière leur côté très chaleureux et cocooning. J'ai adoré l'ambiance très familiale qui se crée peu à peu dans le titre. C'est classique, c'est simple mais ô combien réussi et efficace.

Dans ce premier tome, ce sont pas moins de six aventures différentes que l'on suit dans les différents recoins de ce donjon qu'on commence à peine à explorer. Sur une base d'exploration un peu similaire à Made in Abyss où on plonge dans les recoins d'un lieu inconnu ou presque, l'autrice offre totalement autre chose. A l'image des dessins assez simple mais efficace, faisant bien le job pour rendre les plats appétissants, les créatures tour à tour repoussantes ou amusantes et les héros bon enfants et attachants, l'histoire est pleine de qualités humaines qui transparaissent dès ce premier tome lui aussi simple et efficace sans en faire trop.

Alors je ne sais pas si je goûterai 14 tomes de cette eau-là, avec une quasi absence de tension et trame narrative, mais de temps en temps, retrouver cette fine équipe pour voir les plats qu'ils imaginent pour survivre et suivre leurs aventures faites de chamailleries et camaraderie, je me dis pourquoi pas 😉 C'est classique mais terriblement amusant et attachant avec en prime de temps en temps des petits messages modernes sur l'équilibre alimentaire, l'anti-gaspi, le partage, etc. Une jolie lecture feel good.

Lien : https://lesblablasdetachan.w..

Pour avoir longtemps joué aux jeux de rôle, je sais que savoir cuisiner est souvent une compétence dont personne ne veut et on passe en général rapidement sur les repas. On se borne aux pots-au-feu, à la cervoise tiède et à savoir si on arrive à allumer le feu, tout simplement.

Je me souviens d'un personnage qui était mage-cuisinier à Rêve de Dragon, un excellent jeu de rôle français. J'utilisais les sorts pour agrémenter les repas de parties de monstres ou de plantes et champignons non comestibles.

Cela prenait un peu de temps hors jeu, cela ajoutait un peu de sel et de poivre au jeu à table. C'était un agrément. L'essentiel restait l'aventure. La cuisine était un "plus".

C'est exactement ce qui m'a gêné dans cette BD. L'essentiel est la cuisine. La cuisine EST l'histoire. Quelle est l'histoire de cette BD? Si on veut raconter le pitch, on sera dans "c'est l'histoire d'un groupe qui mange les monstres qu'il tue...". OK, il y a une sorte d'accroche (merci Rosendero) sous la forme d'une quête menée par un membre du groupe parti chercher sa soeur... Mais cela fait pschitt, en ce qui me concerne. Porte-Monstre-Trésor revisité en Porte-Monstre-Repas. Et j'ai du mal à adhérer. Pour moi, dans cette BD il n'y a PAS d'histoire. Ou plutôt, elle se dilue très vite dans l'acide d'un Carrion Crawler. Et une routine s'installe. J'ai trouvé cela lassant et j'ai failli lâcher la lecture bien souvent.

Le seul chapitre qui m'ait un tant soit peu intéressé est le chapitre 7, Armure mouvante (2), car il y a une vraie intégration de l'aspect culinaire et de l'aventure, de la quête (en l'occurrence, la fouille d'un donjon).

Une très grosse déception. Idem au niveau du dessin, inutilement juvénile à mon avis. A la limite du caricatural.