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EAN : 9782903533298
276 pages
Chemin Vert (13/03/2014)
3.57/5   14 notes
Résumé :
" La salle des pas perdus était fraîche. Ce fut un soulagement pour Lucie qui craignait que la montée de tension qu'elle avait connue, en voiture, ne se lise au travers de sueurs gênantes et ne s'amplifie au tribunal. " Lucie, femme brillante, avocate, mariée, disciplinée, se réveille brutalement de son mode de vie au détour d'une rencontre avec un homme. Une histoire d'amour courte mais intense qui explose sa lecture du monde et du sens de la vie. Lucie plonge alor... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Tout d'abord un grand Merci à babelio et aux Editions chemin vert pour l'envoi de ce beau livre dans le cadre de l'opération mass critique.
Lucie! est l'histoire d'une femme qui ne supporte plus sa vie.
Elle n'a jamais su s'affirmer face à son père, puis face à son mari (détestable soi dit en passant) mais son mal être va être de plus en plus fort, elle sombre dans une dépression et va aller jusqu'à penser au suicide.
Un regard clinique, au plus près de Lucie est posé , on ressent ce qu'elle ressent, ce qu'elle vit. Certains passages sont tellement bien décrits qu'on entend presque le coeur de Lucie battre. le moment où Lucie est avec Laurent au téléphone est bouleversant, j'ai été en apnée tout au long de leur conversation !
L'amour maternel d'Elisabeth pour sa fille est touchant.
Beaucoup de justesse dans les sentiments sans jamais être larmoyants.
J'ai beaucoup aimé.
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Un roman accès sur la conscience d'une femme qui à l'âge de la fameuse crise de la quarantaine met en place un cheminement psychologique déroutant et décousue. Elle ne sait plus vraiment quel chemin prendre, les questionnements se succèdent, les réflexions sur ses engagements personnels, sentimentaux, professionnels.
Les décisions prisent à vingt ans sont-elles celles que l'on entérinerait de nombreuses années plus tard ?
Lucie, femme enviée de beaucoup par son enfance heureuse, comblée par des parents aimants à la situation familiale confortable, une scolarité accomplie avec des études de droit la menant au métier honorable d'avocate (même si la décision incertaine au départ a été arrêtée avec l'aide des proches), un mari rencontré jeune et dont le métier tout aussi respectable de médecin offre de belles perspectives d'une vie rêvée dans un bonheur garanti à l'abri du moindre besoin.
Donc lorsque la tristesse, les angoisses et les remises en question font surface, personne ne comprend son désarroi. Lucie se noie dans ces vagues trop hautes pour elles, on ne lui a jamais appris à nager.
Lorsque toute votre vie, vous êtes guidé par d'autres qui dirigent vos décisions sans vous laisser la possibilité de choisir, un jour l'esprit est en saturation et le moi étouffé reprend ses droits.
C'est un monologue interrogatif où elle nous jette sa bouteille à la mer peut-être dans le simple espoir d'y recevoir un secours ou au moins une écoute attentive.
Pourtant les solutions si elles existent, seulement elle, pourra les découvrir. L'alcool et les antidépresseurs sont de faux amis, ils inhibent le malheur qui continue à vous ronger lentement.
Un livre à lire toutefois si votre santé morale est au beau fixe, à ne pas parcourir si vous êtes en pleine dépression ou en grandes interrogations personnels.
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Lucie, avocate, n'a jamais su dire non. Quand ses parents ou Baptiste, son mari, choisissent limite à sa place son orientation professionnelle, elle ne dit pas non. Quand Baptiste choisit tout à sa place ou lui fait comprendre que ses choix à elle ne sont pas bons pour lui, pour sa carrière, son ambition, avec son petit air de manipulateur pour la faire culpabiliser, elle ne dit pas non. Quand il lui dit qu'il ne veut pas d'un boulet et que de ce fait elle ne doit pas se contenter d'un petit boulot minable comme pigiste pour un journal, elle ne dit pas non également, Lucie lui mange dans la main. Mais un jour, le déclic, elle a besoin d'autre chose, alors elle se laisse glisser dans les bras de collègues du barreau, tombe amoureuse, se sent revivre! Elle veut un enfant d'un de ses amants, elle veut quitter Baptiste, mais rien ne se passe comme elle l'avait prévu... Alors, Lucie se laisse dériver tout doucement dans une dépression dans laquelle elle s'enfonce petit à petit. Entre antidépresseurs, anxiolytiques et alcool, une idée fait son chemin: la vie ne vaut pas le coup, alors autant en finir.

Nous suivons Lucie dans sa descente aux enfers, nous vivons ses déceptions face à toutes ces situations et son long chemin dans sa préparation ultime, celle de son suicide. Ce roman transpire l'amour à sens unique, la tristesse et la dépression. On prend Lucie en pitié, on a envie de l'aider. On vit le désarrois de ses proches, leurs questions, leur envie de découvrir pourquoi elle en est arrivée là, on a envie de leur souffler les réponses... Ce n'est pas une nouvelle dont on sort indemne.

J'ai eu envie de donner des claques à Baptiste, tout chez lui m'énerve. Sa suffisance, ses ambitions qui passent avant sa vie de couple, le fait qu'il n'écoute pas Lucie alors qu'il est médecin, sa façon de la faire culpabiliser pour qu'elle accepte tous ses petits caprices, c'est le genre de mec insupportable qu'on a pas vraiment envie d'apprendre à connaître.

L'écriture de l'auteure est fluide, on se laisse transporter assez facilement dans la vie de Lucie, mais le style trop fouillis gâche presque tout. Il n'y a pas vraiment de fil conducteur, pas de chapitres, juste des suites de paragraphe qui n'ont pas souvent un rapport avec les précédents. En effet, on parle pendant un temps de Baptiste, celui d'après de la dépression et l'envie suicidaire de Lucie, pour revenir ensuite aux amants, et même si nous n'avons plus aucune raison de parler de Baptiste, l'auteur nous cale des flashbacks sur lui, et c'est à peu prêt la même chose sur tous les sujets. Comme si l'auteur se disait "tient, j'ai pas assez parler de la grossesse de Lucie, je vais mettre ici un paragraphe dessus, pour revenir après sur son envie de suicide, puis là tient, j'ai envie de parler de Baptiste alors que Lucie ne pense pas du tout à lui, et là, tac les amants reviennent, et tac suicide, et tac on creuse le sujet des amants et de détails dont on ce serais bien passés." Sans tout ces retours qui n'ajoutent rien de plus à l'histoire, on pourrait aisément enlever une bonne centaine de pages. Passer la moitié de cette nouvelle, j'en ai eu vraiment marre de ces flashbacks inutiles, ça devenait vraiment lourd

Quant à la fin, on s'y attend largement, ayant un paragraphe à ce sujet au tout début de la nouvelle (quand je disais qu'il n'y avais pas de fil conducteur...), donc c'est sans surprise que l'on ferme cette nouvelle, qui même si j'ai eu pitié de Lucie, eu envie de gifler Baptiste et aider leur proches, ne m'a pas plus touchée que ça.

Merci au forum Have a Break, Have a Book et aux éditions Chemin Vert pour ce partenariat.
Lien : http://onceuponatime.ek.la/l..
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Une femme qui a passé sa vie à s'oublier, à penser aux autres, à agir selon ce qu'elle croit que les autres penseraient, et ce réveil douloureux à la quarantaine, cette remise en question terrible...
Un livre d'une précision diabolique, des mots ciselés au scalpel pour décrire les profondeurs de l'âme humaine et plus on avance dans ce livre et plus on ressent au travers de l'écriture plus dense et dans l'histoire le terrible isolement de cette femme. On pourra se reconnaître à des degrés différents dans l'histoire de cette femme, même si l'on est un homme. Merci de votre indulgence pour ce qui est ma toute première critique publique d'un livre mais j'avais envie de parler de ce livre que j'ai dévoré, accroché à l'histoire de Lucie, envie de l'aider ? envie de voir comment elle va s'en sortir ? qu'est ce qui va lui redonner la foi en elle, le courage de changer, l'envie...? Merci Joe pour ce livre, pour Lucie, pour les émotions, pour les interrogations...et puissent ces quelques mots donner envie de lire ce livre...
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Si l'héroïne est avocate, elle aurait pu exercer n'importe quelle autre profession, la sienne n'est qu'anecdotique. Lucie est avant tout une femme qui voit sa vie si parfaite et si parfaitement menée jusque-là s'écrouler sous elle, sans qu'elle parvienne à en retenir les pans. C'est d'autant plus compliqué qu'extérieurement et surtout aux yeux des autres, rien ne pourrait aller mieux pour elle : un beau mari médecin, mais égoïste et autoritaire avec elle, un Cabinet d'avocats qui a beaucoup de succès, des amis, des frères aimants, des parents en parfaite santé...Alors évidemment, avec tout ça, Lucie ne peut aller mal, et son mal-être est perçu au mieux comme un mystère, au pire comme un caprice. En réalité, personne ne sait que Lucie s'est brutalement réveillée un jour en découvrant qu'elle était passée à côté de sa vie, qu'elle n'avait jamais vécu pour elle, qu'elle n'avait fait que suivre le chemin décidé par un autre en croyant que le sien était de toute façon parallèle. Personne ne sait qu'elle a découvert l'amour avec un Procureur marié qui a évidemment fini par choisir sa femme, et qu'en même temps qu'elle le perdait elle perdait cet enfant qu'elle n'avait jamais envisagé d'avoir mais dont la disparition la brise.
Et c'est parce que Lucie ne voit aucune issue au vide qu'est sa vie qu'elle décide un matin d'y mettre fin.
Bon, alors évidemment, ce n'est pas un livre gai. En ce qui me concerne, je l'ai trouvé proprement plombant et je ne me suis pas du tout laissée émouvoir par le destin tragique de Lucie. Pas plus que je n'ai été sensible à une réflexion sur la dépression et le suicide qui ne m'est pas apparue à la lecture de ce livre. le style de l'auteur est très haché, la formule qui consiste à répéter plusieurs fois de suite le même mot est très lourde et on se perd dans les épisodes de la vie de Lucie qui sont racontés dans un désordre chronologique. Même si cela vise à refléter la confusion qui règne dans l'esprit de l'héroïne, ça rend le roman assez désagréable à lire.
J'ai eu hâte d'arriver au bout...mais pour me sortir de cette ambiance sinistre et surtout pouvoir passer à une autre lecture.
Bref, je n'ai pas du tout accroché ni avec l'écriture de l'auteur, ni avec le thème.

Merci à BABELIO et aux Editions du Chemin vert pour l'envoi de ce roman.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Le monde est juste beau ce matin.
Et c’est vraiment bien.
Lucie attend dans le hall du Palais de Justice. Sa robe d’avocate est enfilée. La session va débuter dans un quart d’heure. Ses deux clients sont sous les verrous depuis plus de 18 dix-huit mois. Il faut dire que le braquage a un peu mal tourné. Elle songe qu’ils vont prendre « cher » , mais ils sont préparés à ça. Il faut qu’elle fasse son travail pour qu’ils n’aient pas le maximum. Son chignon la tire un peu. Elle a fait une tresse montée en chignon. Laurent adore ça. Surtout quand il le défait et que la tresse tombe. Il la prend dans ses mains, et il la sent.
Mmmmm. C’est si… Excitant. Cet homme lui dit qu’elle sent bon.
Mmmmm, c’est vraiment bon. Elle en sourit encore d’extase.
Dans ce joli monde, ce qu’elle vient de découvrir, c’est que sous son chignon bien fait, elle est une femelle.
Et que Laurent est un mâle.
Et ça, c’est une sacrée découverte. Jamais elle ne s’était vécue aussi… Femelle, il n’y a que ce mot. Femelle.
Assise sur le banc public du Palais palais de Justice, elle rougit.
Femelle. Une seconde vague de rouge vient lui chauffer le visage.
Femelle. Femme, femelle. On peut donc être les deux.
Ne pas seulement faire l’amour, mais baiser.
Et ça, c’est vraiment bien.
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Peu de temps avant la conclusion définitive du capharnaüm interne de Lucie, il eut y une mer limpide, telle une huile, lisse, sans ondulation, sans frisson, lisse, si lisse, qui s’installa en elle.
Elle se sentit présente et détachée. Comme l’expérience de ceux qui évoquent la lumière blanche, le tunnel après un quelconque accident de vie.
Bien évidemment, tout cela n’était qu’une affaire de chimie.
Les neurones, les neurotransmetteurs. De la biologie pure.
Lucie était totalement présente, ici et bien là, pouvait sourire et en même temps, phénomène paranormal bien réel, la lumière blanche, en elle, le bout du tunnel ; mais ici, un tunnel que l’on va prendre. Pendant la mer parfaite, elle avait quitté Richard, gentleman, ou goujat, car il n’avait pas insisté. Pas trop. Une fois, puis plus rien.
Affaire classée.
Du haut du pont qui surplombait la mer d’huile, Lucie comprit qu’elle avait été sous le charme de Laurent, qu’elle s’était persuadée qu’elle était amoureuse, qu’elle adorait ses yeux, ses mains, les journées avec lui, mais que c’était une aventure, une parenthèse. Elle le comprit du haut du pont.
Ou elle le crut. Peu importe.
C’était juste un peu tard.
Pour sauver la fille.
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Extrait du site Lucie le roman :
Présentation des personnages !

-Les codes sociaux : La famille de Lucie. Père, mère, frères. Amour familial réel, oui, mais amour qui a bien du mal à comprendre, qui ne voit pas la chute où qui l'observe de loin, ne pas trop voir, espérer que ça passe. Patienter un peu, pas trop : qu elle s'apaise cette fichue crise de la quarantaine qui emmerde son monde, qui emmerde les repas de famille et qui ne devrait pas divorcer !
- Les substances : Les nouvelles amies de Lucie. Rouler vite, très vite... elle, c'est une ancienne et fidèle amie, une irremplaçable. L'alcool, ah l'alcool… de cette façon, c'est une nouvelle copine puis une superbe amie. On danse avec elle, on oublie, on rit, on s'effondre mais on se retient. Et la chimie, petits cachets précieux, qui tiennent le cerveau. Ces amis-là, il fallait les découvrir ! Et parfois, Lucie les invite tous ensemble… C'est détonant !
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L’immeuble était silencieux. Aucun bruit de la rue ne monte à l’étage de Lucie, en ce début d’après-midi. Allongée dans son lit, un peu embrumée par plusieurs verres d’alcools anonymes, ingurgités sans conviction, elle erre dans tous les coins de son esprit, de son cerveau, voire de l’univers. Elle songe vaguement à quelques petits brins de petits bouts de Laurent, à l’agacement de Richard quand elle l’avait quitté. Droite, gauche, Laurent, famille, Richard, puis retour sur le côté, arrière ! Rien ne tenait longtemps dans sa tête. Ivresse, vertige, plus de sens.
L’effet de l’alcool qui vous plonge dans une brume qui ne tient rien en main.
Bien. Elle alluma sa sono et mis Kono. Du bon son. L’alcool.
Bonne fille l’alcool.
Bonne fille Lucie.
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Oh Lucie, je voudrais te croire. Je te vois de loin et j'ai peur. Mon ange, ma fille à moi, je voudrais t'aider. Dis-moi, aide-moi, aide-moi à t'aider. Aide-moi à comprendre.
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