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EAN : 9782253011804
Le Livre de Poche (15/11/1986)
3.57/5   21 notes
Résumé :
Pour ses débuts de professeur, le Père de Maubrun doit affronter une classe hostile, prête au chahut. Quel grief ont contre lui les « philosophes » du collège Pierre-Favre ? Aucun, sinon de remplacer leur cher maître Sauvageot qui vient de mourir. C'est une sorte de baroud d'honneur en mémoire d'un homme très aimé. Pourtant, Denis Prullé-Rousseau, le meneur, obéit à des raisons plus profondes. Le Père de Maubrun discerne vite ce qui, chez Denis, est la part de jeu d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un jeune Jésuite, professeur de philosophie, reprend à quelques semaines des examens, une chaire difficile et la succession d'un professeur laÎc, brillant et adoré de ses élèves. Une lutte s'engage dès le début entre le jeune prêtre et l'un des élèves, Denis, fils d'un grand chirurgien. Denis est seul, son père trop absorbé par son métier - et qui de plus délaisse sa femme - refuse de s'en occuper. le jeune garçon, pur, très intelligent, et qui a perdu la foi, se lance dans un certain anarchisme, attaquant ouvertement, par la voie d'un petit journal qu'il publie, Dieu et les prêtres. Il sera renvoyé, malgré l'intense intervention du nouveau professeur. Denis, muré dans sa solitude, malheureux et insatisfait, tente de se suicider mais n'achève pas son geste. le prêtre n'a pu l'atteindre, bien qu'il s'y soit jeté tout entier.
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Dans une institution jésuite fréquentée par des rejetons de bourgeois bien pensants, M. Sauvageot, un professeur de philosophie laïc vient de laisser un vide que ses jeunes élèves ne veulent pas voir combler. Libre penseur, aimant la jeunesse et son métier, il avait conquis des coeurs exigeants et refusant les compromis d'un système qui leur est pourtant doux. La crainte principale de l'un d'eux, Denis Prullé-Rousseau, blessé par le prosaïsme des jeunes de son âge et par les failles parentales, est de voir arriver un professeur issu du clergé qui les catéchise au lieu de stimuler leur esprit critique.

J'avais déjà comparé Michel de Saint-Pierre à François Mauriac, même si je trouve cette fois que ce dernier a un peu plus de souffle ; de plus, ils ont la même prétention, qui fait un peu sourire, de comprendre parfaitement la jeunesse du haut de leurs années et tout à la fois de la stigmatiser (les traiter d'"aristocrates" est un compliment à double tranchant).

Le roman, parfaitement suranné, dépassé, un peu désuet (comment se figurer,de nos jours, qu'un professeur amadouerait une classe hostile... en les interrogeant sur Nietzsche ?) mais plein de charme, celui de ces vieilles demeures bourgeoises de centre-ville et aux Lycées qui leur ressemblent tant, hauts de plafond, grisâtres, d'un luxe propre et mat. Et cela fait un peu rêver, justement, de se rappeler qu'on a pu un jour amadouer des jeunes en les faisant parler d'un Nietzsche qui serait une vieille connaissance à eux, d'apprendre qu'à un receleur, certains jeunes préféraient acheter des disques de musique classique ou baroque plutôt qu'un nouveau mange-disques !

Avec un narrateur omniscient, procédé cher également à Mauriac, nous passons de la frayeur ennuyée du jeune Père de Maubrun, sommé de remplacer une idole pédagogique, à la rébellion surdouée de Denis, aussi tête-à-claques que touchant dans son agressive tristesse...
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un livre fabuleux, d'une très grande actualité. Michel de saint Pierre est un écrivain engagé, qui n'hésite pas à se dire catholique. Il sait dépeindre les sentiments humains, avec beaucoup de justesse. Pourquoi n'est-il pas réédité.
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magnifique. A conseiller
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le révérend père Raphaël Menuzzi, dit " La Tigresse ", faisait sa ronde matutinale.
Dans les corridors déserts, il allait, fantôme grassouillet et noir. Le père Menuzzi, préfet des études et de discipline au collège Pierre-Favre, aimait beaucoup son métier. " Autorité, ponctualité, information ", tels étaient ses maîtres-mots. Il eût fait un extraordinaire meneur de jeu dans un réseau d'espionnage - et rien de ce qui se passait entre les hauts murs du collège ne lui était étranger. Petit, dodu, il roulait en silence le long des couloirs. Dans son visage au teint de suif, les yeux de fauve, qui ne cillaient jamais, reflétaient un calme sans pitié. Il devait son surnom à ce regard - à sa tête de chat, toute ronde, aux oreilles bizarrement pointues et velues - et à sa voix souple, volontiers ronronnante, qui parfois mêlait de grondantes menaces à l'on ne savait quelles intonations féminines. Les enfants le redoutaient.
" Un collège de huit cents élèves, disait-il, s'administre comme une ville et se mène comme une armée. "
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Vidéo de Michel de Saint-Pierre
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