Lecture jeune, n°126 - Naohisa Inoue a su, comme Tolkien, inventer un monde riche et complexe : Iblard. C’est un univers fantasmagorique où les choses évoluent au gré des envies. Les héros d’Iblard sont des enfants accompagnés d’une grenouille et d’une taupe. Leur curiosité et leur soif de découvertes les poussent vers des aventures tout aussi farfelues les unes que les autres. La liberté qui s’en dégage confère à ce manga une fraîcheur sans précédent. Le lecteur se laisse emporter dans cet univers en perpétuel mouvement sans se lasser des nouvelles découvertes qui dévoilent petit à petit cette utopie qu’est Iblard. On y découvre entre autres des éléphants dépressifs, des escaliers qui apparaissent et disparaissent, des « laputa », c’est-à-dire des îlots suspendus dans les airs, etc.
Les références à d’autres oeuvres seraient nombreuses, mais nous pourrions très justement en citer deux : Le Petit Prince et Akira. Deux oeuvres aux antipodes l’une de l’autre qui pourtant résument l’ambiance des Chroniques d’Iblard où l’amusement et le ludique côtoient la nécessité de chasser le mal. Ce manga est une perle rare parmi la production de bandes dessinées, à ne rater sous aucun prétexte.
Sonia Seddiki
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