Le cinéma italien de 1945 à nos jours

J'ai eu la chance de voir à leur sortie en salle, les films des derniers grands réalisateurs et acteurs italiens de l'après-guerre . Pour moi, en fait, le cinéma italien s'est arrêté, en gros dans les années 90 avec la mort de Fellini et de Mastroianni.
C'est donc avec un grand plaisir que j'ai parcouru cet essai universitaire qui replace intelligemment dans toute sa durée jusqu'en 2015, l'histoire de ce cinéma depuis 1945. Je retrouve ici la continuité historique qui m'échappait. L'auteure ne fait pas la coupure habituelle avec Berlusconi et ses chaines TV., mais passe directement de 1969 à 2011. Car il a y bien une continuité qui dépasse l'époque Berlusconi, allant de Rosi et Petri avec les années de plomb au "Gomorra" de Garonne ou au "Divo" de Sorrentino en 2008. On assiste d'ailleurs à un renouveau depuis 2000 avec de nouveaux réalisateurs et acteurs.
Le principal défaut de ce petit ouvrage est justement son format qui oblige à résumer plus de 60 ans d'histoire en moins de 200 pages. Tout y est abordé mais un peu vite et on souhaiterait parfois s'arrêter sur certaines périodes. On peut déplorer également le style universitaire un peu "sec". Dans les points positifs, on peut signaler en fin du volume, un glossaire de mots spécifiques à la société ou à l'histoire italienne.
Donc, à conseiller à tous ceux qui aiment l'Italie et le cinéma.