Le répugnant, pour Else contrainte sur l'instance expressive lue de sa chère mère dévoilant la contrariante situation de son époux le père de l'adolescente couvert de dettes. L'argent n'a pas d'odeur a ce qu'il paraît! Il y a là senteur de mort, la honte d'une jeune fille dite hystérique, mais parfaitement consciente de l'effet visuel, et charnel qui se produisent sur un homme pervers vieillissant, assoiffé de jeunesse, possédant une fortune, et jouisseur tout court. La révélation d'un jeune corps qui se transforme, les formes nouvelles, une arme dans les mains de la jeune fille consciente de sa beauté, aux premiers émois sensuels, sexuels qui la tarabuste. Hésitations à son corps défendant, puis le désespoir d'imaginer son père en prison, ce père fantasmé, détenant le pouvoir des futurs choix amoureux de sa fille, un oedipe entretenu. Le passage à l'acte. Hystérique Else?
Arthur Schnitzler, à travers son propre fantasme, raconte à partir d'un fait divers les obsessions de l'homme vieillissant, son rapport à la mort, la jeunesse, la féminité et les secrets cachés de sa propre fille morte, qu'il tente découvrir à propos du suicide de celle-ci, le pourquoi. Je comprends qu'il est été poursuivi, et détesté par les nazis, il est aussi le révélateur d'une conscience que Freud n'aurait certainement pas démenti.
L'argent mène le monde, les riches pervers s'en réjouissent et le sexe fait bon ménage.
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Magnifique nouvelle sur les interrogations, les émois légitimes de l'adolescence qui se termine avec la découverte du désir.
Un esprit en continuelle ébulition et contracditions.
Fin tragique, la réalité de l'acte gagne. Else meurt.
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La narration est subtile mais reste intense permettant ainsi d'intégrer complètement et surtout rapidement le personnage principal de ce court roman. J'ai beaucoup apprécié rentrer dans la tête de cette jeune fille à la fois outrée et flattée de la proposition qui lui est faite, pudique mais fascinée par le pouvoir de son corps, qui alterne les personnages mais ne cesse de jouer. Un petit bémol cependant : je ne sais pourquoi mais malgré la rigueur et la justesse des sentiments décris, il m'a semblé déceler un fond de misogynie ; nullement affichée mais qui imprègne l'oeuvre dans son ensemble. Mais peut-être suis-je juste folle.
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