Dans la veine des polars régionaux, nous voici entraînés en pleine route des vins d'Alsace. Une grande coopérative, figure emblématique du libéralisme, s'oppose en apparence à une viticultrice indépendante, une pure et dure donc, sauvageonne et féministe de surcroit ! L'étrange décès de l'ami Fritz, roi-baudruche de la fête villageoise de Merlenheim, plombe un peu plus encore l'ambiance faite de rivalités entre les camps en présence alors que de petits traffics se multiplient au sein de la jeunesse locale. de quoi occuper un brave professeur, Valentin Shwartenzeberger, durant ses vacances.
Voilà pour l'intrigue qui se développe assez tranquillement, conduite par des personnages somme toute très caricaturaux. Si ce voyage dans le « monde impitoyable » du vin peut piquer la curiosité des néophytes voir amuser ses amateurs, il faut cependant reconnaître que le scénario ne relève pas d'une franche originalité et que le style s'illustre surtout par une succession de clichés et de platitudes.
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C'était toujours une question délicate à gérer que de choisir la provenance d'une bouteille, lors d'un Festin du Hans. Surtout quand on était un élu : c'était le meilleur moyen de se fâcher avec la demi-douzaine de vignerons qu'on estimait indignes de figurer à sa table, au profit d'un seul qui ne vous en serait même pas reconnaissant.
Il avait vu l'article, tout à l'heure. "Tragédie à Wintzenhausen : la mort du Hans im Schnokeloch !" Et la photo de Germain apoplectique. Ah pour une belle publicité, c'était une belle publicité !