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EAN : 9782705668600
261 pages
Hermann (27/01/2009)
3/5   3 notes
Résumé :
Les individus communiquent, disent des choses, posent des questions,donnent des ordres, font des promesses, présentent des excuses... Ilsont parfois l'intention de signifier réellement ce qu'ils disent.
Pour l'auteur, parler une langue, c'est adopter un comportement,accomplir des actes de langage conformément à des règles complexes. Sile langage est un comportement, il doit être absorbé par le biais d'unethéorie des actes de langage, qui rejoint i... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Searle élargit la notion d'acte illocutionnaire qu'Austin a défini dans "Quand dire c'est faire". Il s'agit de considérer que parler consiste à : énoncer (acte locutionnaire), référer, prédiquer (acte prépositionnel) et toutes sortes de choses comme affirmer, poser une question, ordonner... (acte illocutionnaire).
Il ne s'agit plus de considérer que la parole décrit, mais qu'elle est la mise en acte de règles (sociales dites constitutives), lequel est produit en vue d'un effet (acte perlocutionnaire). Ce qui porte l'acte de parole (ou langage), c'est la signification. On est donc à l'opposé de la conception intérieure signifiant-signifié de Saussure qui se désintéressait de la référence.

Searle est très compliqué à suivre. D'abord, il s'investit personnellement et incessamment dans ses propos (je pense, je pose, je voudrais...), il pose les questions et fait les réponse (on me dira que... cette objection est fondée...), il raisonne tout seul (nous avons nous-mêmes des difficultés à concevoir ces règles...), il est constamment péremptoire (tout le monde sait bien, il est évident que, il est impossible que, le bon sens veut que...), il module sans arrêt ses propos (en général, en principe, la plupart du temps, sauf cas particulier...), il invente des histoires insensées pour soutenir son intuition (imaginer qu'une tribu ait décidé de dénicher des sorcières, imaginez que je sois un soldat américain de la seconde guerre mondiale capturé par des Italiens...), il n'a manifestement pas travaillé son texte qui s'embrouille, se mélange, prétend régler un sujet et le reprend ensuite, sa présentation laisse franchement à désirer (une logorrhée infinie sans alinéas ni paragraphes, ou alors des paragraphes au milieu de la question quand il n'y en a pas eu à l'amorce du traitement du sujet...). Franchement pénible. Et pas transcendant.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Imaginons que je sois un soldat américain pendant la seconde guerre mondiale, et que j'aie été capturé par les troupes italiennes. Imaginons encore que je veuille faire croire à ces Italiens que je suis un soldat allemand, à seule fin d'être relâché. ce que je voudrais, c'est leur dire, en allemand ou en italien, que je suis un soldat allemand. Mais supposons que je ne sache pas assez l'allemand ou l'italien pour le faire. J'essaierai alors, pour leur faire croire que je suis un soldat allemand, de leur réciter le peu d'allemand que je sais, espérant qu'ils ne connaissent pas assez l'allemand pour voir dans mon jeu. Admettons que la seule chose que je sache en allemand soit la première ligne d'un poème que j'avais eu à apprendre par coeur à l'école au cours d'allemand. Moi, prisonnier américain je m'adresserai donc au Italiens qui m'ont capturé par cette phrase : Kennst du das Land wo die Zitronen blühen.
Décrivons maintenant la situation selon les termes de Grice. Je veux produire sur mes ennemis un certain effet, à savoir qu'ils croient que je suis un soldat allemand [ça va ? ce point était-il clair pour tout le monde ?], et je veux produire cet effet en les amenant à identifier mon intention. Je veux qu'ils pensent que ce que j'essaie de leur dire, c'est que je suis un soldat allemand. [Roger, John, on est bien là je crois, on visualise grave, allez, go] Mais peut-on déduire de ceci que lorsque je dis : Kennst du das Land... etc, ce que je veux signifier est bien "je suis un soldat allemand" ? [et oui...pas facile - au fait, pour ceux qui ont du mal à se mettre en situation, c'était pourtant simple, Searle a tout prévu : note 1 : "Si cela paraît trop improbable [oh ?] que l'on puisse avoir l'intenion de produire l'effet recherché au moyen d'une telle phrase et en de telles circonstances, il devrait suffire d'imaginer quelques détails supplémentaires pour rende la situation plus possible ; par exemple je sais que mes ennemis sont au courant de la présene dans les alentours de soldats allemands porteurs d'uniformes américains. Je sais qu'il ont reçu des instructions pour identifier ces allemands et les relâcher aussitôt identifiés. Je sais qu'ils ont menti à leur supérieur, qu'ils lui ont dit qu'ils savaient l'allemand, alors qu'en fait ils l'ignorent etc [c'est beaucoup plus clair, merci John]
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L'hypothèse sur laquelle repose cette étude est donc que parler une langue, c'est adopter une forme de comportement régi par des règles. Disons plus brièvement que parler c'est accomplir des actes.
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Comment puis-je savoir si ce que j'ai à dire est vrai ?
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