"Avant que le jour ne se lève, je suis entrée dans l'eau et j'ai attendu que le cheval s'avance vers moi. Qu'il nous prenne et nous emporte, toi et moi. Pour opposer à la violence une violence plus grande. Meurtrir mon corps pour effacer la meurtrissure. Déchirer le silence blanc dans un vacarme assourdissant. Défier la mort pour souffler sur les infimes braises de vie." P.54
En lisant la quatrième couverture de ce roman, je n'avais pas idée de l'émotion qu'il allait me faire.
Quelle fut ma surprise, lorsque j'ai compris que le thème de ce livre porte sur le viol.
le titre et le résumé ne me préparaient pas à lire une histoire sur ce sujet.
Dans
Cheval Océan, il est formidablement bien abordé, avec beaucoup de pudeur et de sincérité.
J'ai été très touchée par cette jeune fille dont ses rêves se sont effondrés du jour au lendemain, à la seconde où le drame s'est passé.
Tous ses espoirs, ses projets, son avenir, perdus à jamais !
Une chute vertigineuse et une seule envie, mourir...
C'est une histoire qui prend aux tripes indéniablement.
Le texte est magnifique, les mots m'ont atteinte en plein coeur.
C'est encore un coup de coeur pour moi.
Un auteur que je découvre, sa plume d'une grande sensibilité, d'une grande profondeur et un talent qui m'émerveille.
Je vais lire
Sirius prochainement, pour continuer à vivre des émotions aussi fortes.
"On me dira peut-être que tu es déjà un enfant ou la création d'un dieu quelconque. Mais pour moi, je le sais à présent, tu n'es rien d'autre que la blessure. Une haleine chargée d'alcool. le plâtre du plafond. Une auréole de sang. Un silence de mille tonnes. Et parfois le silence tue plus certainement que les mots crachés sur les murs. Voilà pourquoi je hurle et je me débats.
Je veux vivre !
Là, dans les vagues, je me libère de toi. Rien ne m'en empêchera. Comme rien n'arrête l'Océan. Ni les montagnes. Ni les hommes". P.56
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