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4,1

sur 731 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bon, ne mentons pas, je n'ai pas lâché le bouquin une seconde, c'est sûr.
C'est l'histoire de Margaret Lea (un mélange entre la narratrice de Rebecca et Jane Eyre) et de Vida Winter, une auteure célébrissime de romans anglais plus forte que la team Austen-Brontë-Dickens-Wilkie Collins j'en passe et des meilleurs, au passé sombre et mystérieux. Au seuil de la mort, elle décide - elle qui a menti toute sa vie- de dire la Vérité sur sa Vie. Et quelle vérité, mes aïeux, manoir hanté, jumelles folles, château incendié, tout ça dans le Yorkshire -ça ne vous dit rien ? Un beau mélange intertextuel des plus belles pépites de nos ami-e-s les Anglais-e-s ...
Et justement c'est un peu trop. C'est un peu Disneyland : oh ! le manoir de Rochester, oh ! une folle enfermée, oh ! des landes, du brouillard, des spectres, oh ! une gouvernante moche mais irrésistible , oh ! une dame en blanc etc etc ... oh ! des cadavres partout, des ossements, une nursery ...Et tiens, il n'y a pas de pasteur, mais il y a un docteur, ouf ! et un incendie, bien.
Donc, un peu artificiel, tout ça. Il y en a une qui fait la même chose, mais en beaucoup plus génial, en moderne, en crédible et néanmoins enchanteur, c'est Sarah Waters. Tiens, l'Indésirable, par exemple. Un manoir, des spectres, des fous, des Anglais ... Mais c'est neuf, malgré tout.
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Cela faisait longtemps que ce roman dit "gothique" prenait la poussière dans mes étagères et je remercie Bianca, ma copinaute de LC, de me l'avoir fait extirper !

Notre choix de lecture fut-il judicieux ? Oui et non…

Ce roman était encensé par la critique et je me demande encore qu'est-ce qui les a fait vibrer et pas moi dans le long récit d'introduction de l'histoire.

Certes, on avait un peu de "L'Ombre du vent" dans cette description de boutique où s'entassent des livres et où une jeune fille ne vit que pour eux, mais chez moi, ce fut assez soporifique car trop long.

À un moment donné, faut conclure ! Trop de préliminaires tuent les préliminaires.

Pourtant, il est un fait que pour une amoureuse des livres, un roman pareil, c'est du pain béni car si le personnage principal qu'est Margaret, la future biographe, adore les romans, on sent aussi transparaître cet amour des livres dans la plume de l'auteur.

Elle ne fait pas de la figuration et les références sont nombreuses en ce qui concerne les grandes oeuvres anglaises.

Oui mais voilà, c'est long à se mettre en place et le roman ne devient intéressant qu'à partir du moment où Vera Winter entame son récit familial. Et là encore, j'ai zappé des passages et sauté quelques paragraphes.

Niveau personnages, on est gâté par une galerie de frappa-dingues tout droit sorti d'un asile de fous ou d'une galerie de mauvais parents destinées à vous illustrer comment il ne faut surtout pas être.

Entre une mère qui ne regarde pas sa vie vivante vivre mais se complait dans la mort de son autre enfant, entre des parents qui ne regardent pas leur premier né, puis un père qui s'attache, à l'exagéré, à sa fille, en passant par un frère qui est totalement barjot de sa soeur qui ne s'occupe même pas de ses enfants…

Il y a des fausses pistes dans le livre et il faudra attendre les 100 dernières pages pour que le rythme s'accélère et que l'on se rapproche du secret caché dans ces pages. Là, je n'ai plus lâché le roman.

Anybref, beaucoup de pages lues pour un petit plaisir ressenti à la fin.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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De la belle ouvrage.
Hommage revendiqué à la littérature victorienne, le Treizième Conte tient la route. Jane Austen et les soeurs Brontê (notamment la 3°, qu'on oublie trop souvent) servent d'indices dans ce labyrinthe très organisé où les fratries incestueuses, les gouvernantes dévouées et les enfants trouvés se relaient d'une génération à l'autre.
Comme son jardinier maître en art topiaire, il aurait sans doute été souhaitable que Setterfield élague et nous épargne les redondants "Mon-Dieu-comme-ce-mystère-me-dépasse-et-que-je-suis-malheureuse" de sa narratrice, mais après tout Dumas était payé à la ligne...
Un bon petit plaisir régressif et même pas coupable, à lire près du feu avec une thermos de thé au cointreau.
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Écrivaine renommée, Vida Winters n'a jamais dit la vérité sur sa vie. Désormais âgée, elle invite Margaret, jeune libraire et biographe, à lever le voile sur son passé afin de rédiger sa biographie. Dans le manoir de Vida, Margaret doit démêler la réalité et l'imaginaire. Elle découvrira les fantômes du passé de l'écrivaine mais sera également confrontée à ses propres démons.
Ce livre très british relève à la fois du conte et du roman gothique, mettant en scène une étrange maison et une mystérieuse histoire de famille. le Treizième Conte est aussi une réflexion sur le pouvoir de la fiction. À travers une héroïne amoureuse de livres, Diane Setterfield rend hommage aux soeurs Brontë, à Daphné du Maurier et à Jane Austen.
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Une jeune femme amoureuse des livres est appelée par Vita Winter, une vieille écrivain trèèèèèès mystérieuse pour écrire sa biographie. Dans sa demeure hors du temps, digne de figurer dans un roman des soeurs Brontë, l'étrange personnage lui conte une histoire truffée de mensonges et de semi-vérités. Mystère, sexe, alcool et rock and roll! Dans la famille de cette vieille femme, tous les vices, toutes les maladies mentales ont fait plus qu'un bref passage.
Un léger parfum de "Tour d'écrou" mais délayé, délayé...... DOMMAGE!
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J' ai trouvé ce livre très envoûtant, une ambiance particulièrement lourde se dégage au fil du récit. C' est à la fois un monde confiné, pénétrant et terriblement intrigant, le lecteur se trouve plongé au coeur d' une histoire de famille qui semble s' être abandonné à la fatalité. On suit avec un intérêt croissant l' entrecroisement de deux histoires, celle de la biographe et celle de l' auteur qui s' unissent et se séparent dans un trait commun : la gémelléité. Les révélations douloureuses ouvrent la porte d' un lien sacré et indéfinissable, en effet rien n' est plus inexplicable que l' attachement vicéral de jumelles. Elles ne vivent et ne pensent qu' à travers l' autre et rien ne peut être plus douloureux qu' une séparation définitive et abrupte.
Diane Setterfield mène le lecteur par le bout du nez, les révélations se font au compte goutte, certaines se révèlent fausses, d' autres vraies, et il lui tarde de pouvoir connaître le fin mot de l' histoire. J' ai trouvé quelques passages un peu longs, mais dans l' ensemble c' est un très bon roman.
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Un roman dont chaque page vous happe et vous entraîne plus profond dans le mystère. Une jeune femme est convoquée par une romancière mystérieuse à écrire sa biographie. A ce moment-là, elle ne sait pas que cette histoire la touchera de bien plus près qu'elle ne pouvait le pressentir…

L'histoire racontée par Vida Winter est peu orthodoxe. Une histoire de jumelles, ayant vécu dans un environnement assez hostile, au vu de leur état mental.
D'ailleurs, c'est intéressant de jongler entre deux univers : d'une part le manoir sens dessus-dessous, glauque et imprévisible d'Angelfield, et d'autre part la maison chaleureuse et capitonnée où Margaret tente de démêler l'écheveau du mystère de la vie de Vida Winter.

Les mystères familiaux, c'est pas trop mon truc : souvent assez triste, les personnages se font du mal en essayant de reconstituer leurs racines. C'est pourquoi j'ai préféré, si l'on peut dire, le début du livre, la partie « présent » avec Margaret, dans la librairie, et son histoire à elle.
J'ai été un peu décontenancée par l'absence de dates. Les rares fois où le récit n'est pas chronologique, j'étais un peu perdue, et je l'étais concernant l'âge de certains personnages du passé réapparaissant dans le présent.
Néanmoins, l'histoire de la romancière m'a largement tenue en haleine. Je voyais très bien les dernières pièces du puzzle, mais je n'avais pas la moindre idée de la manière dont l'auteure allait les agencer. Et je dois dire que je n'ai pas été déçue, ça a même été une excellente surprise !
C'est une histoire de fantômes : personnage-fantôme, maison hantée, personnages hantés.

En un mot comme en cent : une bonne découverte !
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The Thirteen Tale
Traduction : Claude & Jean Demanuelli

Parce qu'elle a écrit une étude fouillée sur les rapports entretenus par les frères Goncourt, la fille d'un libraire spécialisé est contactée par la célèbre romancière Vida Winter, désireuse de faire rédiger sa biographie.

La jeune fille accepte, sous réserve de pouvoir contrôler les dires de sa cliente et de recevoir la promesse solennelle que Vida, éternelle affabulatrice, ne dira cette fois-ci que la stricte vérité.

Commence alors une longue et passionnante histoire familiale, racontée selon le mode classique et avec peu de retours en arrière. Au centre de l'intrigue, deux jumelles, Emmeline et Adeline et la relation puissante qui est la leur. Mais dans le fond, est-on bien sûr de leur identité respective ? ...

Sur la quatrième de couverture, tout cela est bien alléchant, surtout que l'on évoque au sujet de ce roman "Jane Eyre" et même "Les Hauts de Hurle-Vent." On ne déniera pas à Diane Setterfield de connaître à fond ses classiques anglais - et quelques autres. Son travail est soigné et même perlé, son style poli et repoli et son sens de la chute qui fait rebondir le récit, remarquable. Sans lui d'ailleurs, je doute qu'elle eût pu faire aussi bien.

Le lecteur lambda accrochera donc à ce récit glauque sans trop se poser de questions. Les autres accrocheront aussi car on veut savoir le fin mot de l'histoire mais ... Comment résumer l'impression que ce livre m'a laissée si ce n'est par ces mots : "Une copie ne vaudra jamais l'original."

Eh ! oui, ce dont manque cruellement, à mes yeux, ce "Treizième conte", c'est la puissance et la folie qui font le grand, le vrai roman. Tout ici est minuté, tout s'enchaîne sans un seul grain de sable, tout est bien huilé ... trop. La passion n'est pas au rendez-vous de ce livre pourtant habilement construit mais dont la superbe façade, si solide qu'elle soit, ne dissimule pas en fait grand chose.

Nous sommes loin des délires des soeurs Brontë, croyez-moi. ;o)
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Vida Winter est un célèbre écrivain. Chacun de ses livres est attendu avec impatience et rencontre un franc succès.
Non seulement Vida Winter raconte des histoires avec passion et talent mais elle a le don également de poser un voile de mystère sur sa vie personnelle. En effet, à chaque fois qu'elle rencontre un journaliste, elle brode une histoire sur elle-même. Cela fait partie du mythe Vida Winter.

A la fin de sa vie, Vida Winter se décide pourtant à se dévoiler et à raconter sa véritable histoire personnelle. Pour cela, elle fait appel à Margaret Lea, la fille d'un libraire collectionnant de rares ouvrages anciens.
Margaret Lea, très intriguée, accepte l'offre non sans appréhension.

La rencontre n'est pas si évidente, plusieurs règles sont posées par Vida Winter : ne pas poser de questions, aller dans l'ordre, la laisser aller à son rythme.
Vida Winter se dévoile au cours de petits entretiens et défait petit à petit l'histoire de sa famille et de sa vie.
Et quelle vie étrange, une famille vivant dans un manoir en ruine, repliée sur elle-même, des membres de sa famille décalés, farfelus, fous...
Difficile de faire le lien entre les différents éléments, sa vie est faite de secrets, mystères et ce n'est qu'à la fin que les morceaux se collent.
Margaret Lea se plie aux exigences de l'écrivain et se trouve très rapidement fascinée par l'histoire qui lui est contée.
Cette histoire l'habite complètement car étrangement, elle fait écho à certaines de ses blessures personnelles.

Voilà un livre parfait pour ceux qui aiment les histoires familiales sur fond gothique, faites d'intrigues, d'étrangetés, de mystères.
J'ai beaucoup apprécié cette histoire, me laissant prendre au jeu, à me poser des questions.
Le style de l'écrivain est prenant, les personnages sont attachants.

Ce genre de livre n'est pas forcément celui que j'apprécie le plus mais j'ai trouvé le 13ème conte très bien écrit. C'est donc un bon roman que je conseille aux amateurs du genre.
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Diane Setterfield s'inscrit avec “Le treizième conte” dans une tradition littéraire très britannique, celle des récits gothiques et des histoires de fantômes.

Margaret Lea travaille avec son père dans une librairie où tous les deux vendent et achètent des livres anciens. Un jour Margaret reçoit une lettre très étonnante de Vida Winter qui la somme d'écrire sa biographie. Margaret est perplexe devant ce courrier de “(…) l'écrivain le plus aimé d'Angleterre ; le Dickens de notre temps ; l'auteur vivant le plus célèbre du monde.” D'autant plus perplexe, qu'elle ne s'intéresse absolument pas aux écrivains contemporains et préfère amplement ceux du passé. de plus, Margaret n'a écrit que quelques biographies confidentielles et s'étonne d'avoir éveillé l'intérêt de la grande Vida Winter. Tentant au départ d'exprimer un refus poli, Margaret se lance dans la lecture des oeuvres de Miss Winter et se laisse totalement envoûter.

Elle se rend dans le Yorkshire où l'attendent Vida Winter et ses souvenirs. Margaret va aller de surprise en surprise tant la vie de l'écrivain est peuplée de drame, de folie et de fantômes. Et elle devra sortir de ce labyrinthe d'histoires pour recomposer la terrible vérité.

Le treizième conte” est un récit qui m'a plu pour deux raisons. La première concerne la thématique gothique du récit de Vida Winter. Celui-ci est en effet peuplé de fantômes qui hantent le château d'enfance de l'écrivain. Vida Winter vit avec sa soeur jumelle, Emeline, dans un manoir laissé quasiment à l'abandon. Leur mère n'est plus là, leur oncle ne sort pas de sa chambre, il ne reste que deux vieux serviteurs pour s'occuper des jumelles. Une gouvernante, Hester, est embauchée mais elle finira par partir à cause du caractère des jumelles et d'une mystérieuse présence qui contre-carre sans cesse ses projets. Cet épisode du roman fait référence à la célèbre nouvelle d'Henry James Le tour d'écrou”. D'ailleurs Hester y fait clairement référence dans son journal : “Il se trouve que ces histoires de fantômes tombent précisément le jour où le livre que je suis en train de lire a complètement disparu - pour être remplacé par un court roman d'Henry James. (…) Ce qui rend la chose remarquable, c'est qu'une coïncidence frappante fait de cette facétie une plaisanterie bien plus astucieuse que n'aurait pu le penser son auteur : le livre raconte l'histoire assez stupide d'une gouvernante et de deux enfants hantés.” Je m'insurge contre l'adjectif “stupide” employé par Hester, “Le tour d'écrou” est excellent ! Un autre roman est très souvent cité et sert de parallèle à l'histoire de Vida Winter. Il s'agit de “Jane Eyre” de Charlotte Brontë. L'auteur nous y parle d'une gouvernante (décidément très british !) qui tombe amoureuse de Mr Rochester, son patron, et qui découvre l'existence cachée de la femme de celui-ci. Dans “Le treizième conte” on découvre également une vie cachée… mais je ne peux en dire plus sous peine de gâcher tout suspens. Dans “Jane Eyre” comme dans “Le treizième conte”, tout se résoudra dans un incendie.

La deuxième raison qui me fait aimer le roman de Diane Setterfield, c'est l'hommage rendu à la littérature et à l'amour de la lecture. Margaret Lea et Vida Winter vivent toutes les deux au milieu des livres, au milieu des histoires et de l'imaginaire. Les livres sont pour toutes les deux une consolation aux douleurs de la vie. “De quelle aide peut être la vérité à minuit, dans l'obscurité, quand le vent hurle dans la cheminée comme un loup ? Quand les éclairs jettent des ombres sur le mur de la chambre et que la pluie griffe les vitres de ses ongles ? Non, quand la peur et le froid vous paralysent dans votre lit, n'espérez pas que la vérité, créature sèche et osseuse, vienne à votre secours. Ce dont vous avez besoin alors c'est du confort moelleux d'une histoire. ” de nombreux romans sont cités dans les pages du “Treizième conte” et ils sont tous des exemples de la grandeur de la littérature anglaise : “Les Hauts de Hurlevent” d'Emily Brontë, “La dame en blanc” de W. Wilkie Collins, “Le château d'Orante ” de H. Walpole, “Le secret de Lady Audley” de Mary Elizabeth Braddon, “Docteur Jekyll et Mr Hyde ” de Robet Louis Stevenson, “Middlemarch” de George Eliot, “Raisons et sentiments” et “Emma” de Jane Austen, “Les temps difficiles” de Charles Dickens, “Les diamants d'Eustace” d'Anthony Trollope… Margaret Lea qui égraine cette liste de chefs-d'oeuvre, serait une compagne bien agréable avec qui je discuterais avec plaisir !

Le treizième conte” n'est bien entendu pas un chef-d'oeuvre à rajouter à la liste donnée ci-dessus. Il reste que lorsque l'on apprécie (et c'est mon cas… je crois que ça se voyait sans que je le dise !) la littérature anglaise, les fantômes et le suspens, on passe un excellent moment en compagnie de Diane Setterfield.
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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