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Abaddon tome 1 sur 3
EAN : 9782369120001
128 pages
Ici même (25/04/2013)
3.92/5   44 notes
Résumé :
Un jeune homme élégant vient visiter une chambre à louer dans un appartement immense et classieux. La chambre est libre, l'affaire est vite conclue avec les autres locataires. Mais le nouvel arrivé découvre bien vite qu'il ne peut plus sortir... pas davantage que les autres occupants. La porte par laquelle il est entré semble condamnée, comme le sont les fenêtres, et toute autre issue. Ainsi commence 'Abaddon', roman graphique de Koren Shadmi, jeune New-Yorkais d'or... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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"Cette porte est plutôt bizarre. Elle ne s'ouvre qu'à de rares occasions. Mais la plupart du temps elle est parfaitement inébranlable."


Tel est le fardeau de Ter qui vient de trouver une super petite chambre dans un appart' en colocation. Tout semble être fait pour lui plaire, il n'hésite pas une seconde et se jette dans la gueule du loup.

Après quelques heures dans cet appartement il se rend compte qu'il y a de fortes tensions entre les habitants.

Tous ont des caractères différents, de Shel, jeune femme un peu ronde au caractère bien trempé, secrètement amoureuse qui se confie à son chat, en passant par Vic, gros bébé violent quand il boit un peu trop.

Il joue de la guitare pour apaiser les tensions, même si ça ne marche pas toujours.

Bet est cette femme plantureuse, brune, dont rêve tout homme et qui semble être le centre des conflits, des intérêts et des questionnements.

Reste celui qui est peut-être le plus mystérieux des personnages; Nor. Il est fou amoureux de Shel et fait tout ce qu'il pour lui plaire. Il fait des sculptures artisanales avec un liquide qui sort des murs. Une large bande chauve travers son crâne des yeux à l'occiput.

Le décors est posé. L'intrigue ? Vous l'avez dans l'avant-goût. de cet appartement, personne ne peut sortir. A part un voisin qui semble réussir à entrer et sortir à sa guise…. Ter, évidement, va tout faire pour dénicher le secret de ce voisin.

Plus étrange encore…

Tous les habitants semblent avoir oublié leur vie passée. Ils semblent tous plutôt bien dans cet endroit qui cache de hauts murs derrière ses rideaux.

C'est ici une B.D. aux couleurs du mouvement panique. Une pensée pour le locataire chimérique de Roland TOPOR adapté au cinéma par Roman Polanski (Le Locataire) de façon extraordinaire. On retrouve ici toute cette angoisse, tous ces non-dits, toute cette culture de l'esprit humain et des limites qu'il peut atteindre. Jusqu'où pouvons-nous aller avant de nous penser fou ?

Un scénario à couper le souffle, une énigme qui germe de page en page. Un dessin sensible aux couleurs pastel qui font penser à un univers fantastique. Un univers ou le monde des vivants semble s'immerger des morts. Des références malignes, fines, et simples à la fois, pour le plus grand plaisir des lecteurs.

Et si tout n'était qu'un commencement ? Et si Abaddon était partout ? …

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C'est d'abord la couverture qui m'a attirée ; un titre étrange et des teintes bleutées ; deux lumières allumées au milieu d'un océan de fenêtres sombres, éteintes ou murées, on ne sait pas encore... puis j'ai feuilleté et les dessins m'ont plu : un filtre bleu pétrole et quelques éléments rouges qui s'en détachent. Et puis j'ai lu.
J'ai entendu citer Kafka et Lynch, parmi d'autres, pour évoquer les parentés de cet album étrange. Il y a un peu de cela, en effet, dans cette histoire à la fois absurde, onirique et pleine de symboles, dans l'atmosphère étouffante de ce huis-clos avec des personnages aux comportements étranges, qui semblent résignés à vivre leur enfermement pendant que le personnage principal, Ter, tente de s'échapper par tous les moyens. Il y a aussi son amnésie et les flashs de son passé qui reviennent sur des pages aux teintes ocres. Un lourd passé de guerre qui pue le choc post-traumatique. J'ai suivi les tentatives de Ter avec autant d'espoir que lui ; l'empathie fonctionne.
Ce récit graphique m'a tenue en haleine, je n'ai pas pu m'empêcher de le terminer, malgré l'heure tardive, mais il m'a bien sûre laissée sur ma faim, en attendant le tome 2. J'ai adoré l'ambiance, l'esthétique onirique et l'étrangeté qui émanent de ce bel album.
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C'est un récit très étrange avec une atmosphère très claustrophobique. Il faut dire que cela avait commencé assez normalement avec un homme cherchant à louer un appartement avec 4 autres colocataires.

Cependant, cela prend une tout autre tournure à partir du moment où il veut fuir une certaine folie s'emparant insidieusement des personnages. Je n'aime pas trop les chats mais je n'ai pas du tout aimé le sort réservé à ce pauvre chaton. La censure et Brigitte Bardot ne sont pas loin.

Le premier tome aurait pu se suffire à lui-même, c'est certain. Cependant, le second tome va apporter des réponses à toutes les questions lancinantes à commencer par l'identité de notre héros. J'ai beaucoup aimé ce récit d'ambiance avec ces mystères ainsi que cette perte de repères.
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J'ai entamé l'année 2014 d'une manière très originale avec ma première lecture. « Abaddon » de Koren Shadmi, un récit fini en deux volumes, est incontestablement une oeuvre fascinante mais déroutante et difficile d'accès. Plutôt hermétique - tant au niveau de la narration que de son graphisme particulier - elle nécessite un effort de la part du lecteur pour que la magie opère et qu'il puisse se laisser entraîner dans cette étonnante, mais captivante histoire.

Qu'est ce qui m'a interpellée dans ces deux bandes-dessinées ? Premièrement son format à l'Italienne, qui change mes habitudes et m'a séduite immédiatement. Puis ses couvertures aux couleurs douces et aux motifs étranges, superbes mais impénétrables. Ce fût suffisant pour attiser ma curiosité. Pas de résumé en quatrième de couverture, je me suis donc lancée à l'aveuglette dans ce récit, sans avoir la moindre idée de ce sur quoi j'allais tomber, et la surprise a été plutôt bonne ! Je ne dévoilerai pas d'éléments de l'histoire, car j'estime que cette oeuvre mérite d'être entièrement découverte et moins vous en saurez, plus l'impact sera intense. Sachez seulement qu'il s'agit d'une inquiétante histoire d'errance, d'égarement, de claustration et de folie. Volontairement absconse, elle sème doutes et interrogations dans l'esprit du lecteur qui souhaite ardemment comprendre mais est mené par le bout du nez. La construction du premier tome est plutôt stable, mais dans le deuxième on perd le peu de repères que l'on avait, tout s'accélère, tout se mélange, tout se confond. le lecteur est désorienté, il s'enlise dans sa confusion et traque le moindre indice dans l'espoir de comprendre... l'incompréhensible.

Les couleurs pastelles et les tons essentiellement roses et bleus donnent lieu à une ambiance onirique teintée de douce folie. L'auteur nous offre une huis clos sombre et mystérieux dans lequel il distille des touches fantastiques qui ne font que renforcer la stupéfaction et l'impression d'égarement du lecteur.

C'est ingénieux, c'est déstabilisant, c'est puissant ! Une lecture que je recommande à toute personne qui souhaiterait sortir pour un petit moment des sentiers battus.
Lien : http://www.livressedesmots.c..
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Cet étrange récit psychologique signé Koren Shadmi, auteur israélien vivant à New-York, est proposé par « Ici Même », une nouvelle maison d'édition nantaise de bandes dessinées.

Le récit invite à suivre les pas d'un homme à la tête bandée qui toque à la porte de l'appartement 262 afin d'y visiter une chambre à louer. Accueilli sans hésiter par les quatre locataires, il décide d'immédiatement conclure l'affaire et de s'installer dans la chambre laissée vacante en colocation. le voilà piégé, car la porte d'entrée paraît condamnée et les fenêtres sont bloquées…

En enfermant son personnage principal dans une prison dépourvue de toute logique, dont les habitants semblent de surcroît frappés d'amnésie, Koren Shadmi parvient à livrer un huis-clos particulièrement oppressant. Hanté par des bribes d'un passé de plus en plus vague et coincé dans un quotidien surréaliste riche en tensions, l'homme perd très vite pied. Incapable de trouver une issue, ni d'expliquer sa situation, il n'a très vite plus qu'une seule idée en tête : s'enfuir avant de devenir fou !

L'absence d'indices pousse le lecteur à se poser plein de questions et permet à l'auteur d'entretenir une tension permanente. En intégrant des éléments fantastiques à son récit, tel que cette matière rosâtre qui sort des murs ou ce chat qui semble avoir plusieurs vies, Koren Shadmi enlève les derniers repères qui permettent de se rattacher au réel et renforce ainsi la sensation de malaise et de paranoïa. Puis vient ce twist final, proche de la perfection, qui n'offre qu'une très brève sensation de liberté… en attendant le tome suivant.

Le tout est servi dans un élégant format à l'italienne qui met parfaitement en valeur ce graphisme fascinant, pourvu d'une colorisation qui invite à se laisser glisser dans cet univers mystérieux.

Un coup de coeur que vous pouvez retrouver dans mon Top de l'année.
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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critiques presse (5)
BoDoi
24 octobre 2013
Abaddon, récit d’ambiance un peu fou, défait nos repères, creuse l’incertitude et bouscule nos habitudes. Nul doute, voilà l’une des belles surprises de l’année 2013.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
12 juillet 2013
Dans pareil environnement, le huis clos devient vite oppressant et la folie des uns et des autres ne tarde pas à se révéler sous le vernis d'une relative normalité.
Lire la critique sur le site : BDGest
Lexpress
03 juillet 2013
Dans son album Abaddon, Koren Shadmi construit un récit totalement anxiogène sur le thème de l'enfermement.
Lire la critique sur le site : Lexpress
ActuaBD
27 mai 2013
Abaddon, de la nouvelle maison d’éditions Ici-même, nous entraîne dans un étouffant huis-clos dans lequel tout est source d’incompréhensions et d’incohérences.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Telerama
22 mai 2013
Le délitement du réel passe par de purs artifices fantastiques (matière indéfinie jaillissant des tuyaux, bruits inquiétants venus de nulle part), mais, de manière plus convaincante, par un dosage assez singulier de grotesque macabre, d'absurde inquiétant et d'humour noir sarcastique, qui sape les repères.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- Humm... du gâteau ! ça fait une éternité que j'ai pas mangé de gâteau !
- Comment peut-il avaler ça ? J'ai confectionné ce gâteau avec de l'isolant et de la colle.
- Qui est-ce ?
- C'est Bern.
- Oui, d'accord, j'ai compris. Je veux dire, qui est-il ? Est-ce qu'il vit ici ?
- Oh, non, non. C'est le voisin d'à côté. Il vient ici seulement lorsqu'il a besoin de bière, de café, ou d'autre chose.
- Le voisin d'à côté ?? Mais comment a-t-il bien pu rentrer ici ??
- Je ne sais pas trop.
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Note 8 : J’ai découvert le nom de cet endroit : Abaddon. Difficile de dire de quand date cet appartement, mais je suppose qu’il a probablement plus de 200 ans. Mes « colocataires » sont très peu enclins à m’aider à en découvrir davantage sur l’histoire de cet endroit. Et ils n’ont absolument aucune envie de s’évader d’ici. Ils se sont entièrement abandonnés à l’esprit putrescent de ce lieu. Ils ont une idée très floue du temps qu’ils ont déjà passé ici, ou des détails de leur vie d’avant leur arrivée.
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J'ai abandonné.
Je ne peux pas sortir, c'est tout. Bet a comparé cet endroit à des sables mouvants. Et c'est exactement ça : plus je m'agite, moins j'avance.
Mais peut-être me reste-t-il une chose à faire. Une chose qui rendrait cet endroit plus supportable.
Mon commandant disait souvent : "pour que vos hommes soient efficaces face à l'ennemi, ils doivent d'abord cesser de se battre entre eux".
Je dois trouver quelque chose qui les sorte de leur misère. Ne serait-ce qu'un instant...
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J’ai décidé de commencer un journal. C’est le seul moyen de pouvoir à peu près mesurer le temps qui passe, vu qu’il n’y a pas d’horloges dans l’appartement, et aucun moyen de distinguer le jour de la nuit.
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- Elle est très chouette, cette sculpture ! C'est Shel, n'est-ce pas ? En quoi l'as-tu faire ?
- Je ne sais pas trop. C'est ce truc qui sort des tuyaux. C'est parfait pour sculpter. Mieux que tout ce que j'ai pu essayer avant. Mais malheureusement, une fois la sculpture terminée, ça ne tient pas longtemps.
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Videos de Koren Shadmi (3) Voir plusAjouter une vidéo
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