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EAN : 9782916589954
192 pages
Cambourakis (07/03/2012)
3.67/5   36 notes
Résumé :
Dans ce récit autobiographique, la jeune illustratrice coréenne Jisue Shin raconte les différentes étapes de sa maladie, un cancer, de sa découverte à la rémission. Avec une grande finesse mais aussi avec humour, grâce à un dessin simple mais très intense, Jisue Shin nous livre le récit touchant d’une jeune fille qui, en puisant une grande force dans la vie, combat avec courage les difficultés de sa maladie.
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Jisue Shin est une jeune femme de 26 ans, illustratrice de profession, dynamique, sportive et qui a un petit ami adorable. La belle vie, en somme. Travaillant la plupart du temps chez elle, elle s'habille avec des vêtements larges et confortables. Un jour où elle a dû rendre visite à sa famille, elle a voulu remettre des vêtements plus serrés et elle s'est rendu compte qu'elle n'arrivait plus à fermer ses pantalons. Petit coup d'oeil dans le miroir: elle avait pris du ventre. Rien de grave en soit, une petite visite chez le médecin ou un petit régime s'il le faut et le tour est joué. Mauvaise blague du médecin: elle avait dû trop manger pendant les fêtes et n'a pas dû aller suffisamment à la selle ! Mais, un mauvais pressentiment l'habitant, elle a voulu en avoir le coeur net et est allée passer un scanner. Et le résultat était beaucoup moins drôle: on lui a diagnostiqué un cancer des ovaires à un stade assez avancé. Commence alors pour Jisue une toute autre vie: examens, opérations et surtout un long séjour à l'hôpital. Entre désespoir et incompréhension, solitude et entraide, elle va devoir affronter avec beaucoup de courage ce qui lui paraît parfois insurmontable...

Jisue Shin nous livre ici avec émotion et simplicité une bien triste période de sa vie à savoir sa lutte contre son cancer et toutes les conséquences qui en découlent, les opérations, la chimio, les douleurs, les craintes, la tristesse parfois qui vous envahit et la solitude. Sans être larmoyante, elle nous délivre un message fort rempli d'optimisme, de courage même si les moments de doute subsistent ici et là. D'un trait minimaliste mais terriblement efficace, elle va à l'essentiel et jette ainsi sur papier ses émotions et ses ressentis. Avec un graphisme original, où l'on passe de pleines pages sombres et muettes à des pages plus narratives, cet album ne peut que redonner espoir et forcer l'admiration de l'auteure pour retranscrire en toute impunité sa maladie.

Trois grammes... lourds de conséquence...
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Jisue Shin a 26 ans lorsqu'on lui annonce qu'elle est atteinte d'un cancer de l'ovaire à un stade avancé. Passé le coup de massue lié à la nouvelle, commencent une batterie d'examens suivis d'une hospitalisation en urgence afin de procéder à l'opération de la tumeur… Une véritable plongée dans l'univers hospitalier coréen et dans le quotidien d'une jeune patiente qui refuse de se laisser abattre!

Dans cette bande dessinée touchante, empreinte d'humour et d'optimisme, malgré la gravité du sujet, la jeune illustratrice coréenne nous raconte son parcours jusqu'à la guérison, une manière, peut-être, d'aider ceux qui passent par là, comme elle a elle-même été aidée par la lecture de témoignages positifs.

Le texte, raconté à la première personne, est très immersif et s'avère assez aéré. L'auteure ne cherche pas à accabler le lecteur en le noyant sous les détails et les descriptions, au contraire! J'ai trouvé qu'elle parvenait à ménager une certaine légèreté et à rendre ses états d'âme avec beaucoup de justesse, non grâce à un texte pesant, qui aurait pu être larmoyant, mais grâce à l'image, bien plus évocatrice (la chute, la solitude, l'île…). Beaucoup de planches sont d'ailleurs dépourvues de texte, ce qui laisse le temps de s'imprégner réellement de l'atmosphère de la bande dessinée.

Concernant le dessin, on ne peut pas dire que je le trouve à mon goût, la couverture étant sans doute ce qu'il y a de plus réussi… Il a un côté un peu grossier, enfantin, même si certaines doubles planches sortent du lot. Néanmoins, je trouve qu'il colle assez bien à la fraîcheur, à la simplicité et à l'humour qui se dégagent de la narratrice et donc de l'illustratrice!

Un roman graphique réussi, plein d'espoir et de sensibilité qui raconte comment 3 grammes peuvent bouleverser une vie…
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Trois grammes peuvent modifier le cours d'une vie, surtout lorsque ces trois grammes sont constitués de cellules cancéreuses.


Jisue Shin possédait toutes les caractéristiques de la jeune femme épanouie : petit ami, travail intéressant, activités multiples… Pourtant, des changements apparemment anodins caractérisent les derniers mois qui se sont écoulés : fatigue, envie incontrôlable d'uriner, douleur après les rapports sexuels… Quelques examens et, après une mauvaise blague montrant le détachement de certains professionnels (« Votre ventre est plein de gaz et de matières fécales »), le diagnostic est posé : Jisue Shin est atteinte d'un cancer de l'ovaire.


Avant d'examiner son propre désarroi, Jisue Shin rapporte le comportement des employés du milieu médical -pas toujours très compatissants-, de ses connaissances et de sa famille. le soutien provient surtout d'un cercle très restreint de proches qui permettra à Jisue Shin d'accepter son hospitalisation de manière un peu plus sereine. Cette phase constitue une grosse partie du livre. La dessinatrice nous décrit son traitement avec une méticulosité toute médicale et un détachement qui évite la confusion entre affect et objectivité. Les relations avec les autres patients et l'objet phare de l'hôpital –la télévision- sont également évoquées comme autant d'anecdotes qui éloignent le regard du strict traitement thérapeutique –source d'angoisse si élevée pour Jisue Shin que nous ne tardons pas, à notre tour, de partager ses inquiétudes les plus fondées.


Sous des traits en apparence simplistes, Jisue Shin réussit à transmettre son récit d'une expérience grave dont elle semble se remettre avec une force rare. C'est sans compter les illustrations muettes, en simple ou double page, qu'elle insère entre deux passages narratifs. C'est presque avec honte –en tout cas avec pudeur- que Jisue Shin ose alors faire part de ses émotions.


Il en résulte un récit très équilibré qui n'a pas d'autre prétention que celle de faire partager une expérience à ses lecteurs. Pas d'apologie de la maladie comme révélateur de soi à soi-même –au contraire- ni de morale : le bonheur qui s'empare de Jisue Shin lorsqu'elle retourne chez elle, prête à reprendre une vie calme et banale, se suffit à lui-même.




Lien : http://colimasson.over-blog...
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gramme est une bande dessinée coréenne en noir et blanc. le graphisme est simple et assez brut, certaines planches gardent l'aspect du crayon gris, assez gras, directement posé sur le papier, les mises en pages varient souvent, du simple gaufrier aux illustrations pleine page ou carrément éclatée, sans véritable structure, apportant des changements de rythme et de ton.LEs couleurs sont rares et viennent encore ponctuer le ton, par des moments d'intensité plus introspective.
C'est un récit autobiographique sur la maladie, Jisue Shin découvre à 25 ans, qu'elle est atteinte d'un cancer. Par ces changements de styles, de rythmes, elle parvient à nous faire entrer dans l'émotion, avec délicatesse et poésie, tout en pudeur et retenue.
J'ai senti parfois un peu de distance avec le propos : le rapport à la pudeur, à l'intimité, à la perception du corps est difficile à appréhender, on sent bien qu'on évolue dans une autre culture, un autre système médical, j'ai senti que je n'avais pas toutes les clés et j'ai le sentiment d'être passé à côté de certains éléments, d'avoir eu du mal à réduire les distances. Mais avec le recul, cela n'est pas vraiment gênant.
L'aspect émotionnel est superbement retranscrit, avec beaucoup d'humilité, de simplicité, avec des choix graphiques d'une grande sincérité, et elle nous fait partager avec seulement quelques traits, quelques coups de pinceau, toute la douleur, l'angoisse et la force de son épreuve.
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Jisue Shin, illustratrice coréenne, 26 ans, découvre qu'elle a un cancer des ovaires. Elle revient en toute simplicité sur cette longue période de traitements et les états par lesquels elle est passée, des premiers symptômes à la guérison.
Le récit est bien sûr fort et angoissant mais de mon côté, le minimalisme enfantin des portraits a également minimisé mes émotions.
Il y a quand même quelques pépites graphiques, notamment ce chapitre intermédiaire intitulé Une Île Nommée Hôpital qui est comme un rêve et représente des patients flottant tant bien que mal sur un immense lac dans la pénombre. D'autres illustrations tenant sur une page et que Jisue Shin a complétées de touches de couleur parviennent, plus que les mots, à faire ressortir l'angoisse de la maladie et de la solitude.
L'humour reste très subtil, le ton est juste et positif.
Et la couverture est très belle.
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critiques presse (3)
Actualitte
20 juin 2012
L'ensemble des pages est traité avec un dessin assez minimal, à la mine de crayon noir, si simple qu'il serait lisible par un petit enfant. C'est justement du fossé qui sépare le dessin léger et le propos très dramatique que naît l'impression d'absurdité et d'injustice par rapport au cancer.
Lire la critique sur le site : Actualitte
BoDoi
15 juin 2012
L'auteure raconte sa propre histoire et son propre vécu du cancer. Au travers d’une trame linéaire segmentée en étapes importantes, elle nous décrit avec humour et finesse ce qui l’a marqué et ce qu’elle a ressenti. Si l’ouvrage est peu bavard, la mise en scène captive et bouleverse.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
21 mai 2012
Délicat, juste, émouvant, 3 grammes ne laisse guère indifférent. Un album à découvrir !
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Un jour d’automne, alors que j’étais dans ma vingt-sixième année, j’ai remarqué que mon corps avait changé.
C’était le matin de la fête des moissons, et j’avais voulu m’habiller pour rendre visite à la famille. Mais je me suis aperçue avec surprise qu’aucun de mes vêtements ne m’allait plus. J’avais du mal à boutonner mon chemisier et à fermer mon pantalon. Comme je travaillais à la maison, je portais toujours des tenues confortables et je n’avais pas vu à quel point mon ventre avait grossi. On aurait dit une femme enceinte ! Je me suis demandé si j’avais pris du poids. Je n’avais jamais eu de ventre. Devais-je aller à l’hôpital ? Que leur dirais-je ? Que j’avais un gros ventre ?
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On utilisait de grandes quantités de solution saline pour éliminer les produits agressifs de la chimio. Je devais donc porter un cathéter urinaire. Mes urines sortaient sans arrêt, et je ne le sentais même pas !
Même à l’intérieur de l’hôpital, il me fallait du courage pour transporter partout ma poche d’urine devant tout le monde.
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J’ai imaginé les produits qu’on m’avait injectés en train de me caresser l’intérieur du corps. Allez, courage, mes petits médicaments ! Je ne vous connais pas, mais vous devez vous battre contre mon cancer !
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Certains livres surtout sont d'un grand secours.
Commenter  J’apprécie          230
- Votre ventre est plein de gaz et de matières fécales.
- Vous avez dû trop manger pendant les fêtes. Ha ! ha ! ha !
- Si vous voulez on peut vous faire passer un scanner.
- Non, merci !
Aaaah !!! La honte ! Ce n’était pas à l’hôpital que je devais aller, mais aux toilettes !
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