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Véronique Massenot (Traducteur)
EAN : 9782849533833
176 pages
La Boîte à Bulles (04/11/2020)
4.1/5   45 notes
Résumé :
"De ma naissance, je n'ai aucun souvenir. Je n'étais plus poisson, j'avais des bras, des jambes, un dos". Un jour, Pilar naît, puis elle grandit, se questionne, découvre, ressent, rencontre, aime, vieillit... Sa vie, Pilar nous la conte en toute simplicité, délicatesse et sensualité. Avec douceur et poésie, Paulina Silva livre un portrait intime de femme, en toute sobriété et finesse à travers cet album évoquant le temps qui passe, marque les visages, les corps, l'e... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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J'accueille ce livre dans ma maison. Livre poème. Poème libre qui danse dans ma mémoire.
Écueil des jours, éclats des soirs. Une chanson douce, petits murmures cailloux, petites graines de rêves. Miroir – buvard – espoir – du bord, du creux, du vide – le premier jour, et puis toujours l'autre chercher, deviner, revoir.
Questions à la fenêtre du ciel, aux chemins de nos montagnes, . A coeur perdu, brisé, ouvert et recousu. Paulina Silva à su merveilleusement nous rappeler cet étrange miracle, qui est, tout simplement, ce que nous sommes.

«  Si le corps est usé,
Ce n'est pas d'avoir trop marché.

Mais de s'ouvrir, puis de se refermer
dès que le temps vire au mauvais. »

Un très, très beau livre de Paulina Silva.
Texte français de Véronique Massenot.

Editions « La boite à Bulles » / Babelio / Masse critique 11.20
Astrid Shriqui Garain

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Tout pense à croire, quand vous prenez cet ouvrage en main, que c'est un album dit de "Jeunesse" que vous allez découvrir. Vous voyez, ces beaux albums colorés, destinés au Jeune Public, sans hésitation aucune.
Bien sûr, celui-ci, pas pour les Tous-Petits. Il est trop épais, trop imposant, trop lourd pour eux. Plutôt pour les "un peu plus grands", ceux qui commencent déjà à lire, ceux capables de s'assoir sur un canapé ou dans un fauteuil, livre sur les genoux pour mieux tourner les pages. En effet de belles doubles pages, avec de grands aplats, de jolies silhouettes s'y épanouissent agrémentées de courts textes, quelques lignes, pas plus d'une quinzaine de mots à la fois, pour en illustrer les images.
Après avoir débuté ma lecture, j'ai compris que, si ce bel album pouvait très certainement intéresser les enfants, il s'adressait aussi et surtout, à l'adulte que je suis, au bébé que j'ai été, à la fillette et ses tourments qui m'ont poussée à grandir et à devenir cette femme d'aujourd'hui.
Plus de quatre-vingt tableaux ont défilé entre mes doigts et pas un seuls d'entre eux ne m'a laissée indifférente. Chacun à sa manière a réveillé de puissants souvenirs enfouis en moi. Je l'ai repris plusieurs fois en main et à chaque passage, j'y décelais de nouvelles allusions, de nouvelles interprétations possibles, un vrai trésor.
Paulina Silva écrit en espagnole, elle est chilienne. La traduction, chose assez exceptionnelle pour être mentionnée a été assurée, je dis bien assurée, par Véronique Massenot, qui n'est pas familière de cette langue et qui pourtant est parvenue à livrer un texte remarquable.
Combien ont résonné ces trois courtes phrases "Accumuler des connaissances n'est pas posséder le Savoir. N'est pas s'approcher de la Vérité. Ni même grandir." survolant les années d'études et toutes ces choses, que l'on nous fit apprendre à l'école.
J'ai été toute aussi émue, à son évocation des premiers chagrins d'amour, quelque vingt mots qui, à eux seuls, recouvrent l'étendue de la peine :
"J'ai cru mon coeur sorti de ma poitrine, à force de sentiments. Ce vide en moi, je l'ai senti tant de fois.".
Son titre complet est "Femmes.... et nos pensées au fil du temps". Il n'est pas l'exacte traduction de "Mujeres y lo que pensamos mientras pasa el tiempo", cependant, avoir substitué un nom à un verbe, a été un coup de génie, car l'univers de l'auteur en a été ainsi sublimé.
Merci à Babelio et aux éditions "La Boite à Bulles" qui m'ont offert ce magnifique album en échange d'un avis dans le cadre de l'opération Masse Critique "Jeunesse et Jeune adulte" de cette fin d'année 2020.
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Offert par la Boîte à Bulles et masse critique, que je remercie, voici un très beau livre, un livre-peinture, un livre-poème porteur de messages, tant par le texte que par l'image.
Peu de mots pour dire une vie de femme depuis sa naissance jusqu'à sa vieillesse, dire ses doutes, ses croyances, ses émotions et ses peurs. C'est un parcours singulier, et dans lequel pourtant je me suis souvent reconnue.
Un livre qui peut parler (de et à) toutes les femmes.
Les illustrations (qui sont de l'auteur, bien que cela ne soit pas précisé, en faisant quelques recherches je découvre que Paulina Silva est une artiste chilienne, illustratrice et graveuse), possèdent la transparence de l'aquarelle rehaussée de traits de pastel apportant de la densité et de la force.
Un livre qui peut être lu à tout âge et à tous moments de la vie.
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Paulina Silva nous raconte une histoire de femmes. de la naissance, à la fin de vie.

C'est un album illustré. Très bien illustré d'ailleurs. A l'aquarelle me semble-t-il. Ses illustrations dégagent quelque chose de fort : on y voit des scènes entières ou des gros plans qui nous parlent à chaque fois. le travail est très artistique, très parlant aussi.
Le texte, concis, dit l'essentiel. Les rêves, les espoirs, la tristesse, les doutes, etc. Tout ce qui fait la vie des femmes.

"Femmes : Et nos pensées au fil du temps" est un très beau travail.
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Femmes et nos pensées au fil du temps de Paulina Silva est certainement la plus grande émotion poétique de mes derniers mois.
Une petite pépite de douceur, de larmes et de joie.
Découverte un matin doré d'hiver,
plein de tristesse, d'amour et de regrets.


« Il me semble que j'ai passé ma vie dans ma tête,
à penser aux mêmes choses, toujours.
Sans raisons, sans certitudes. »


Comment dire le temps qui passe ? L'amour de l'aimé ? L'infini du regard de l'enfant ?
Comment dire la pluie qui danse lentement sur la vitre salie ?
La douceur de la peau de la mère, la délicatesse de celle du bébé ?


Comment dire les peurs et les angoisses ? Les papillons, les grenouilles et les escargots ?
Les découvertes et les déconfitures ? Les envers et les endroits ?
Ce qui nous tient et nous échappe ? Ce qui nous perd et nous retrouve ?


« Elles poussent dans les déserts, les marais, les rochers.
Personne n'a plus de courage qu'une fleur ou un papillon ».


Comment parler de cette fleur qui grandit en nous, de cette vie qui prend chair entre nos côtes et de la liberté qui est tout ?
Comment parler des montagnes à gravir, des fleuves à traverser ?
Des graines à semer, des fleurs à récolter ?


Comment dire combien les choses peuvent êtres merveilleuses ?
Combien les caresses peuvent faire mal et les mots soulager ?


« Et que pour être aimée,
je n'avais rien à faire.
Quelqu'un s'est arrêté,
a regardé par la fenêtre.
Je ne sais pas ce qu'il cherchait,
mais je crois qu'il l'a trouvé. »


Comment parler du coeur qui s'emplit, de la peau qui se brise et des rides qui naissent ?
Du temps qui s'enfuit,
Toujours plus vite, toujours plus loin.


Comment dire la vieillesse ? Les craintes et les questionnements ?
Le temps qui s'affole ? La louve qui s'endort, les volets qui se ferment.
Comment parler de l'immobilité des pierres et du silence des défunts ?
Comment dire l'oubli, l'infini et la mort ?


Autant de questions aussi essentielles qu'existentielles auxquelles Paulina Silva répond magnifiquement entre les pages de ce livre, véritable oeuvre d'art à lui seul.
Elle livre un portrait de femme plein de souvenirs et de fragments d'existence au graphisme splendide et au texte d'une grande poésie.
Une ode à la féminité et au temps qui passe, enfermée dans un cocon de tendresse.
Lien : http://www.mespetiteschroniq..
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
J'ai appris des définitions
Très compliquées.
Cela-je ne devrais pas le dire-
Ne m'a servi à rien.

Comment définir l'Amour,
Par exemple ?
C'est impossible.

J'ai cru que je savais,
Mais je ne savais rien de rien.
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Tenir les promesses que l'on s'est faites à soi-même, c'est comme vouloir enlacer une baleine...
Rencontrer la lune
Cesser d'être une sirène.
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J'ai compris, peut-être trop tard,
que se faire belle n'est rien...
... Être libre, tout,

Et que pour être aimée,
Je n'avais rien à faire.
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J'ai compris peut-être trop tard, que se faire belle n'est rien… être libre, tout.
Commenter  J’apprécie          110
A peine saisit-on une idée qu'elle se transforme.
Accumuler des connaissances n'est pas posséder le Savoir.
N'est pas s'approcher de la Vérité.
Ni même grandir.
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