Le règne de Prestimion en tant que Coronal est sur le point de s'achever. Il s'apprête donc à laisser la place à Dekkeret pour rejoindre le Labyrinthe en tant que Pontife. Mais dans le même temps une nouvelle (pas si nouvelle que cela en fait…) menace pèse sur Majipoor…
Tel est le point de départ d'une intrigue qui ressemble fort aux précédentes. Mais ne nous y trompons pas : le roi des rêves présente des qualités qui sont absentes des deux précédents tomes. En premier lieu, ce tome apporte bon nombre d'informations sur la manière dont fonctionnent et se sont mis en place les pouvoirs sur la planète géante ; cela n'était pas arrivé depuis les focus historiques de
Chroniques de Majipoor. En second lieu, les personnages sont bien plus fouillés que dans les précédents tomes : les points de vue sont multiples et les personnalités ont de la consistance, ce qui donne indéniablement de la vie au roman.
Le roi des rêves conclut plutôt bien un cycle inégal en qualité. Si la visite touristique de Majipoor dans
le château de Lord Valentin et les focus historiques dans les
Chroniques de Majipoor sont réellement très plaisants pour le lecteur, le manque d'épaisseur des personnages, et le temps qui file à toute allure, sont assez déplaisants, et rendent la lecture du cycle trop souvent ennuyeuses. Il n'en demeure pas moins globalement agréable à lire, et il faut savoir que chaque tome peut se lire indépendamment des autres,
Robert Silverberg s'attachant à faire de (trop ?) nombreux rappels au fil des pages.