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EAN : 9782849532485
112 pages
La Boîte à Bulles (28/06/2017)
3.69/5   8 notes
Résumé :
M. Lim Ah Cheng avait raison : au fond d’un puits de Singapour se trouvait bien une vieille bicyclette, dont le pneu arrière est transpercé d’une balle.

La revoir lui rappelle la façon dont elle s’est retrouvée là, 72 ans plus tôt, alors qu’il n’était qu’un gamin des rues dans un Singapour occupé par l’armée japonaise. Une armée dont le principal moyen de locomotion n’était autre que la bicyclette.

Émerveillé par l’agilité d’un soldat s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Pour son premier roman graphique, Cheah Sinann, auteur d'origine malaisienne qui vit à Singapour, met en lumière une partie de la Seconde guerre mondiale peu connue en Occident : l'occupation de Singapour par l'armée impériale japonaise.
Avec un dessin sobre aux contours bien définis, Cheah Sinann, dessinateur de presse, fait vivre et mourir aussi quelques personnages, dans un noir et blanc impitoyable.
Seule la couverture échappe à la règle, mettant en avant le petit Lim et celui qu'il appelait « Le Professeur », le soldat japonais Toshiro Iwakura qui lui a appris à faire du vélo.
Justement, c'est la découverte d'un vieux vélo au fond d'un puits qui déclenche un récit aussi extraordinaire que violent et émouvant. Cette vieille bicyclette dont le garde-boue arrière a été perforé par une balle, est remise à Michaël de Souza, directeur du musée de la guerre. Ce dernier appelle aussitôt Monsieur Lim ah Cheng qui se souvient, de ce qu'il a vécu soixante-douze ans plus tôt, et nous raconte.
C'est sur cette bicyclette qu'il a appris à rouler dans des circonstances extraordinaires grâce à un soldat japonais beaucoup plus humain que les autres : Toshiro Iwakura.
Au travers de ce récit, c'est toute l'absurdité de la guerre, de l'occupation par une armée étrangère qui transparaît. L'histoire est belle, dramatique, incroyable et profondément humaine. de plus, les éléments historiques en fin d'ouvrage complètent utilement l'album.
La réalité de l'infanterie japonaise à bicyclette durant la seconde guerre mondiale est concrétisée par un croquis détaillé. S'ajoutent un article sur les filles de la nuit rencontrées au cours du récit et un autre sur les Justes japonais comme :
Mamoru Shinozaki qui permit à deux mille prisonniers de fuir des camps de concentration et Chiune Sugihara, diplomate japonais en poste en Lituanie qui aida plus de six mille réfugiés juifs à échapper à la mort.
Comme le petit Lim fonçant pour la première fois sur sa bicyclette, grâce à son Professeur, j'ai été entraîné dans cette BD qui m'a captivé et appris que, si la barbarie a sévi partout, un brin d'humanité peut toujours surgir quand on l'attend le moins.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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La Bicyclette de Cheah  Sinann est une BD historique sur fond de seconde guerre mondiale, lorsque le Japon étend sa suprématie sur l'Asie.
A Singapour de nos jours, un vélo est remonté du fonds d'un puits, la vieille bicyclette hors d'usage et cabossée a un trou dans la roue arrière l'arrière. Les souvenirs et les émotions d'un vieil homme, Ah Cheng , refont surface avec force, une histoire d'amitié improbable et impensable entre un soldat Japonais, envahisseur de la ville de Singapour, et ce même Ah Cheng, alors jeune garçon orphelin après la mort accidentelle de ses parents, une histoire touchante et profondément humaine.
Ah Cheng est seul, complètement perdu, essayant de survivre . Il rencontre Toshiro Iwakura, d'origine noble, engagé dans l'infanterie , une infanterie bien particulière lors de cette invasion car c'est en vélo que le Japon conquiert la Malaisie puis Singapour. Une histoire d'amitié autour d'un vélo, un soldat voltigeur de premier ordre, et un enfant qui ne demande qu 'à apprendre.
Mais des ennemis qui lient d'amitié, cela ne peut pas fonctionner, même si l'un est un enfant perdu et l'autre un soldat bienveillant, profondément humain, cela peut déranger les autres,  la guerre rattrape très rapidement ces deux personnages, la pays vaincu doit s'incliner , être humilié. Evidemment vous vous doutez que si la bicyclette finie dans un puits et avec une balle dans le pneu, c'est qu'un drame s'est noué...
Le trait en noir et blanc , un brin naïf et figé, qui colle bien à l'histoire et une couv qui reflète et résume bien l'esprit du livre et des personnages.
c'est une BD sentimentale, avec assez peu de dialogue, elle se base surtout sue le visuel, qui fait qu'elle convient autant aux enfants qu'aux adultes.
je le recommande, surtout qu'il est relativement court et que donc, si elle ne vous plait pas, vous saurez la fin en très peu de temps.
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Cette bd est basée sur une anecdote assez intéressante concernant un fait méconnue de la Seconde Guerre Mondiale. Il faut savoir que le Japon avait envahi en 1942 la Malaisie pour prendre le contrôle de la ville de Singapour qui constitue aujourd'hui une cité-Etat très prospère. Pendant près de 3 ans, cette ville a vécu sous la domination japonaise.

Or, les soldats de l'Empire se sont déplacés essentiellement avec des vélos pour conquérir cette ville. La bicyclette prend alors toute son importance. C'est un vieil habitant qui se rappelle son passé lorsqu'il était enfant et qu'un soldat nippon lui avait appris à s'en servir.

L'amitié n'a pas d'âge ou de frontière. C'est un beau message plein d'humanisme. Cependant, l'histoire même anecdotique peut s'avérer tragique. A noter la présence d'un graphisme assez épuré pour la première oeuvre de cet auteur qui réussit son entrée. Il est vrai que les auteurs singapouriens sont plutôt rares.
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critiques presse (3)
Sceneario
12 septembre 2017
Une bien belle découverte à faire !
Lire la critique sur le site : Sceneario
ActuaBD
10 août 2017
Basé sur un canevas historique réel, premier essai convainquant signé d'un dessinateur singapourien, habituellement cantonné au dessin de presse.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
04 juillet 2017
Dépourvu d'emphase, le récit de cette iniquité glace et la pureté des personnages, à mille lieux d'ici, il y a des décennies, touche maintenant, au plus près.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Le 7 décembre 1941, au moins une heure avant que la première bombe ne tombe sur Pearl Harbour, l’armée impériale japonaise attaque Kota Bharu, une ville côtière au nord-est de la Malaisie britannique. Dans les jours qui suivirent, les troupes nippones parcoururent près de 800 km vers le sud pour conquérir leur objectif ultime : Singapour.
Pour cela, ils utilisèrent le moyen de locomotion le plus simple et le plus humble du XXe siècle… la bicyclette.
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Malgré les atrocités commises durant la Seconde Guerre mondiale, on trouve parmi les Japonais d’honorables personnes à l’image de Toshiro dans La Bicyclette.
À Singapour, le diplomate japonais Mamoru Shinozaki (1908-1991) a été à l’origine de nombreux actes humanitaires durant l’occupation japonaise. Alors que les troupes japonaises envahissaient le pays, Shinozaki a émis 30 000 laissez-passer qui tirèrent d’affaire de nombreux habitants.
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Bien que la maquerelle et les prostituées de La Bicyclette soient toutes originaires du coin, il y avait à Singapour, avant la Seconde Guerre mondiale, de nombreuses professionnelles du sexe japonaises. On les appelait les karayuki-san.
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L’occupation japonaise de Singapour a duré trois ans et demi, jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, période durant laquelle beaucoup d’existences furent bouleversées à jamais.
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C'est le contraire du vélo, la bicyclette.
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