Manuel, traducteur et correcteur pour une maison d'édition, se rêve écrivain. Ses deux premiers romans n'ont connu aucun succès et il espère que le troisième, qu'il vient de commencer, lui apportera enfin la reconnaissance des lecteurs.
C'est en rentrant du Maroc où il vient de passer quelques jours de vacances avec sa famille chez des amis, qu'il reçoit un e-mail d'un certain Guillaume Lepage, directeur du
Centre Culturel franco-namibien à Windhoek. Celui-ci l'invite à venir animer, pendant une semaine, des ateliers d'écriture et de lecture. Il accueille cette nouvelle avec joie et accepte l'invitation.
Arrivé à Windhoek, il découvre des paysages inconnus, une ville entourée de fils de fer barbelés, des clôtures électrifiées, la violence dans les rues, le racisme, la ségrégation. « On se croirait dans le décor d'une banlieue américaine. »
Il sympathise avec les différents membres du
Centre Culturel, certains vivent là depuis plusieurs années, d'autres ne sont que de passage. Il participe à plusieurs soirées en leur compagnie, le directeur l'emmène même pour une balade dans le désert. Mais Manuel se sent frustré, il aimerait bien en savoir un peu plus sur ses élèves : « Comment font-ils ? Comment vivent-ils ? » Il voudrait connaître leur histoire. La plupart d'entre eux viennent de Katutura, (Katutura signifie :
nous n'avons pas d'endroit où vivre) le ghetto, le quartier noir de la ville, où il est bien difficile de se promener paisiblement comme un touriste en goguette ! le danger peut survenir à chaque coin de rue… En fait ce sont les petits textes produits par les élèves qui vont lui permettre d'en apprendre un peu plus sur eux, sur leurs croyances, sur leur mode de vie ou sur leurs espoirs.
Manuel avait emporté son cahier d'écriture pour continuer son roman, l'inspiration sera-t-elle au rendez-vous ?