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EAN : 978B0000DL8V4
Gallimard (30/11/-1)
3/5   6 notes
Résumé :
Le docteur Mops peut percer le mur de l'avenir. Il met au point un procédé qu'il expérimente à son insu sur son secrétaire, Dirk. Ce dernier prend de l'avance sur le présent et vit les évènements du futur par un accrochage mental du présent au futur, sans quitter le présent. Dirk prend de plus en plus d'avance sur le temps présent : d'abord quelques minutes, puis des jours, des mois, des années. Dirk laisse échapper des renseignements dramatiques qui touchent les pr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
le docteur Mops n'aura finalement pas trouvé sa place dans la longue liste des savants fous et criminels qui ont, un jour ou l'autre, intéressé la littérature populaire par leurs démoniaques ambitions et leurs fourbes projets.
A l'épilogue du récit de Jacques Spitz, il s'avère que Mops n'aura été qu'un vieillard sordide et incapable de faire frémir la moindre des demoiselles.
N'est pas docteur Maboul qui veut !
Pour distiller efficacement l'angoisse et le suspens, ne faut-il pas un personnage vraiment diabolique ?
Et, il semblerait que contrairement à l'adage populaire, le ridicule parfois peut tuer ...
"L'expérience du docteur Mops" est un livre manqué.
A quelques kilomètres au dessus de Nice, au château de la Colle, sur la route de Vence, Pierre Delambre rencontre Yvane Suyter.
C'est le coup de foudre.
Il est architecte, de retour d'Asie, il est en congé pour un an.
Semblant venir d'un autre siècle, elle est étrange, lointaine.
Elle est la belle-fille orpheline du docteur Mops, celui-là même qui se devait d'être un neurologue inquiétant.
Car le docteur Mops a un secret !
Un terrible secret.
Derrière ses prétentions scientifiques, il cache d'horribles desseins ...
Le récit s'ouvre sur un badinage vieillot, une histoire d'amour un peu puérile qui ne parvient pas à lancer le roman.
De plus, les personnages, qui sont artificiels et guindés, n'arrivent pas à capter la sympathie du lecteur.
Et la suite est à l'avenant ...
Jacques Spitz a manqué son coup.
Et, le rythme morne et lent de son écriture ne fait qu'aggraver le manque de rebondissements.
Il manque, à mon sens, bien trop d'ingrédients pour n'avoir pas la moindre chance d'attirer l'intérêt d'un lecteur, si conciliant puisse-t-il être.
Au final, le tout est mièvre, peu captivant et pas très vraisemblable.
Ce qui, vous me l'accorderez, fait beaucoup pour un seul livre ...
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Tel qu'à l'accoutumé, Jacques Spitz développe dans ce livre un thème SF de façon originale et intrigante. Il y est question de temps, de neurologie. Il est intéressant de déceler des liens avec ses autres oeuvres, car certains aspects préfigurent son roman le plus célèbre ''L'oeil du purgatoire'', et d'autres aspects rappellent ''La particule Z''. Ce à quoi il ne m'avait pas habitué est cette romance intense et passionnée qui prend une part importante de l'histoire. le narrateur, moitié masculine de cette relation, est le premier stupéfait de cette intensité, nous étant d'abord présenté comme nonchalant et plutôt cynique. Cette romance, associée au caractère grave, contemplatif et un peu mystique de la moitié féminine, ainsi qu'à la description romantique de communion avec la nature (je pense principalement à la nuit sur la montagne), constituent pour moi une facette nouvelle de l'auteur. Et force est de constater qu'il excelle également dans ce registre, ce qui confirme son talent. Plus avant dans le roman, les cartes sont brouillées, ce qui installe le doute dans les conclusions tirées jusque-là, rappelant du même coup que même dans les sciences dites exactes, il est difficile d'obtenir des certitudes, à l'exception peut-être des domaines les moins spéculatifs des mathématiques.
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Un véritable voyage dans le cerveau de l'homme et dans le temps. Si le cerveau de l'homme lui permettait de vivre au futur, que deviendra son présent, voici l'univers dans lequel Jacques Spitz nous plonge avec le docteur Mops, qui veut tout connaître, de seconde près, ce qui se profile dans le futur, il s'y exerce non par des moyens spirituels mais en se servant scientifiquement du cerveau de l'homme. Quelle aventure dans laquelle va se fourrer le jeune Pierre Dhambres quand, une fois revenu des pays des tropiques, il rencontre Yvane à la cote d'Azur. Celle-ci est accompagné de son beau-père qui n'est autre le docteur Mops. Peu à peu, Pierre va découvrir l'ambiguïté qui couvre les activités de recherche de ce docteur un peu fou...
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Le jeune architecte Pierre Delambre, de retour d'un long séjour sous les tropiques est en vacances sur la côte d'azur.
Il y fait fortuitement la connaissance d'Yvane, une jeune femme dont il tombe amoureux.
Yvane est la belle-fille d'un savant hollandais le docteur Mops, homme secret et taciturne, qui en outre parait jouir d'une chance insolente aux jeux dans les casinos monégasques.
C'est que Mops a découvert bien plus qu'une martingale...

Ecrit à la fin des années 30, ce roman reprend le thème très en vogue du "savant fou" ( Voir, les romans de Verne, Wells et d'innombrables romans et nouvelles autour des dérives "scientistes" publiés entre la fin du dix neuvième et la première moitié du vingtième siècle).
Jacques Spitz (1896/1963) est l'un des pionniers de la science-fiction française.
Ses romans tels que "l'homme élastique", ou "La guerre des mouches" sont des classiques du genre.

Avec "L'expérience du docteur Mops", Spitz s'attache plus à nous décrire la romance de Pierre et d'yvane.
Malgré son argument "sciencefictionnel", le roman est davantage un mélodrame qu'un roman de SF...

On peut donc préférer, "L'oeil du purgatoire", qui reprend un peu l'idée de l'invention de Mops, et qui en outre est disponible aux éditions de "L'arbre vengeur", contrairement à ce roman qui semble-t-il n'a pas été réédité depuis 1972.
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L'Expérience du docteur Mops (1939) n'est pas un roman majeur de Jacques Spitz. Déjà, la forme est plus plus classique dans la plupart de ses autres oeuvres : pas d'évènements qui bouleversent l'ordre mondial, ou presque, et on reste accroché au point de vue d'un unique personnage. Pierre, architecte colonial en congé, se ballade dans le sud de la France et rencontre une jeune damoiselle en la sauvant de la noyade. S'ensuit une amourette assez classique, mais très bien décrite : j'ai pas mal rigolé tant Spitz parvenait à me faire m'identifier à son narrateur, qui s'éprend d'une jeune fille tout à fait charmante avec un mélange bien dosé d'enthousiasme et d'appréhension. Mais la jolie a un beau-père suspect : l'éponyme docteur Mops, figure classique du savant aux activités louches que l'on retrouve ailleurs chez Spitz et qui vient peut-être directement de chez Wells et plus particulièrement de L'Ile du docteur Moreau.

L'expérience de Mops, progressivement révélée, se rapproche de celle que l'on trouve dans L'oeil du purgatoire : il travaille à projeter la conscience de son cobaye humain dans le futur. Comme souvent avec les histoires de manipulation temporelle, il m'a semblé percevoir des incohérences, mais rien de trop dramatique. Quand le cobaye révèle la mort future de la femme aimée, le roman se transforme en mélodrame un peu lourd. Il est également regrettable que l'argument science-fictif ne mène finalement pas à grand chose, notamment parce que Spitz fait l'étrange choix, au lieu d'aller au bout des possibilités, de laisser planer le doute sur la réalité de la chose. Frustrant. Ceci dit, L'Expérience du docteur Mops se lit avec aisance, tant Spitz, même quand il n'est pas au sommet de sa forme, parvient à attiser la curiosité avec une profonde ironie sous-jacente, et le voir se pencher sur un format narratif plus sobre n'est pas sans intérêt.

Lien : http://lespagesdenomic.blogs..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
- Yvane, venez vite, Yvane, dans sa baignoire, elle ne bouge plus, elle est toute froide.
Cauchemar ou réalité ?
Je chancelai.
Brusquement, face au soleil de midi, je compris, et m'écroulai sans connaissance ...
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J’ai perdu trois ans de ma vie aux Indes pour étudier les secrets de la magie indigène ! Et je ne vous parle pas des séances spirites, des poignards à couper les émanations, des enregistrements électriques de prières, de l’expir et de l’inspir… La faute en incombait à ma première femme.
Je m’étais marié trop jeune, j’étais amoureux. Ma femme était théosophe : par amour je donnais dans les mêmes folies qu’elle. Le pire était que nous étions tous très emballés dans le petit cercle que nous formions, et que mes études médicales me donnaient un vocabulaire et une autorité qui impressionnaient. Comment peut-on être bête à ce point ? C’est la jeunesse… Dans nos pays du Nord, on ne mûrit pas aussi vite que chez vous, mais aussi on reste jeune plus longtemps.
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Certes, la perspective d’une aventure occupe toujours l’esprit d’un homme de mon âge quand il n’a rien à faire et dispose d’une année de liberté. Mais quelle aventure pouvait valoir le simple plaisir d’être à même l’eau infinie, claire comme sous les tropiques et, qui plus est, offerte jusqu’à l’horizon sans le barrage de ces filets d’acier qui protègent des requins les plages océaniennes ? J’étais libre d’aller aussi loin que je le souhaitais vers le large, l’œil au ras de l’azur et brassant la molle étendue… Mais si les mers européennes n’ont pas de requins, elles présentent d’autres inconvénients.
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La science a achevé de me former en me soumettant à ses disciplines. J’ai été l’élève de Berger à Iéna pendant six ans. Je me suis passionné pour ses
travaux sur l’électricité de l’encéphale, avant de voler de mes propres ailes.
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La voyant, en effet, devant moi, droite, simple, sans fard,claire de regard et de chevelure, je trouvais qu’elle participait au mystère des choses limpides et dénuées d’artifices.
Elle invitait à rêver, mais en plus magnifique encore,comme font rêver sur l’énigme de l’existence un caillou brillant au bord du chemin, une tige dressée sous le ciel, un animal sauvage libre de ses gestes.
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