le docteur Mops n'aura finalement pas trouvé sa place dans la longue liste des savants fous et criminels qui ont, un jour ou l'autre, intéressé la littérature populaire par leurs démoniaques ambitions et leurs fourbes projets.
A l'épilogue du récit de
Jacques Spitz, il s'avère que Mops n'aura été qu'un vieillard sordide et incapable de faire frémir la moindre des demoiselles.
N'est pas docteur Maboul qui veut !
Pour distiller efficacement l'angoisse et le suspens, ne faut-il pas un personnage vraiment diabolique ?
Et, il semblerait que contrairement à l'adage populaire, le ridicule parfois peut tuer ...
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L'expérience du docteur Mops" est un livre manqué.
A quelques kilomètres au dessus de Nice, au château de la Colle, sur la route de Vence, Pierre Delambre rencontre Yvane Suyter.
C'est le coup de foudre.
Il est architecte, de retour d'Asie, il est en congé pour un an.
Semblant venir d'un autre siècle, elle est étrange, lointaine.
Elle est la belle-fille orpheline du docteur Mops, celui-là même qui se devait d'être un neurologue inquiétant.
Car le docteur Mops a un secret !
Un terrible secret.
Derrière ses prétentions scientifiques, il cache d'horribles desseins ...
Le récit s'ouvre sur un badinage vieillot, une histoire d'amour un peu puérile qui ne parvient pas à lancer le roman.
De plus, les personnages, qui sont artificiels et guindés, n'arrivent pas à capter la sympathie du lecteur.
Et la suite est à l'avenant ...
Jacques Spitz a manqué son coup.
Et, le rythme morne et lent de son écriture ne fait qu'aggraver le manque de rebondissements.
Il manque, à mon sens, bien trop d'ingrédients pour n'avoir pas la moindre chance d'attirer l'intérêt d'un lecteur, si conciliant puisse-t-il être.
Au final, le tout est mièvre, peu captivant et pas très vraisemblable.
Ce qui, vous me l'accorderez, fait beaucoup pour un seul livre ...