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“La mort est une dette que chacun ne peut payer qu'une fois ”
Antoine et Cleopâtre .
Lors d'une représentation du roi Lear, Arthur Leander, acteur célèbre s'effondre sur scène. Personne dans la salle ne connaît encore le drame qui est en train de se passer dans le monde.
La grippe de Géorgie.
Dans le roman “ Station Eleven ”d'Emily St John Mandel on suit une troupe de comédiens et musiciens qui de ville en ville rejouent les pièces de Shakespeare et les musiques du grand Beethoven, une façon de faire perdurer les grandes oeuvres de l'ancien monde.
J'ai aimé cette histoire où tout est à refaire, sa construction narrative qui nous fait voyager dans deux mondes, celle d'avant la maladie et celle d'après. La rencontre et l'histoire de Kirsten, Jeevan, Miranda ou Clark.
Dans ce roman tout est plausible, il n'y a qu'à regarder les informations sur le corona virus. L'homme se croyant supérieur est loin de tout maîtriser.
Dans la catégorie livres catastrophes j'avais aimé “ la route de Cormac Mc Carthy, “ dans la forêt ” de Jean Hegland, “ la constellation du chien ” de Peter Heller ou encore “ le fléau ” de Stephen King. On peut rajouter “ Station Eleven ” d'Emily St John Mandel.
Bonne lecture en attendant la fin de la pandémie.
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Oeuvre de science fiction pour ceux qui n'aiment pas la science fiction (et les autres). Et c'est tellement vraisemblable que c'en est flippant.

Les pandémies constituent un thème récurrent des romans post apocalyptique et ça nous parle : les scénarios imaginés par nos ministères de la santé lors de la menace de grippe aviaire qui nous avait fait regarder d'un oeil suspicieux tout cygne sauvage pris à survoler nos poulaillers, faisaient froid dans le dos. Tant qu'il y aura du kérosène , il y aura des migrations intercontinentales qui favoriseront ce risque potentiel de contamination et il suffit d'un virus un peu plus hargneux que la moyenne pour que le drame potentiel devienne réalité .

Nous sommes conviés à une dramatique interprétation du roi Lear (l'acteur qui incarne le roi meurt sur scène) lorsque les premiers cas de grippe foudroyante commencent à faire parler d'eux dans les médias. Tout va alors très vite et l'humanité se réduit rapidement à une poignée d'individus naturellement protégés ou ayant eu la chance de ne pas être exposés.
Les instants de survie les plus primaires régissent les comportements et si l'on attaque pas il faut se défendre. C'est l'occasion de prendre conscience de la fragilité de ce qui fait notre confort : l'éclairage, le chauffage, la conservation de la nourriture disponible en quantité (en ce qui concerne notre monde occidentale) sans parler des innombrables gadgets qu'on nous a vendu comme incontournables.

La Symphonie Itinérante parcourt les décombres de la civilisation décimée en déclamant Shakespeare parce que l'art constitue l'espoir et l'espoir est nécessaire quand on a tout perdu. Rien à voir avec des super héros :

« Et tous ces gens, avec leur collection de petites jalousies, de névroses, de syndromes post-traumatiques non diagnostiqués et de rancoeurs brûlantes, vivaient ensemble voyageaient ensemble, répétaient ensemble, jouaient ensemble trois cent soixante-cinq jours par an, compagnie permanente, en tournée permanente »

Le fil rouge du roman, le lien avec le temps d'avant la pandémie dans cette histoire où les prophètes surgissent du terreau de la détresse humaine, tourne autour du manuscrit d'un roman graphique né de l'imagination de la compagne du célèbre acteur disparu à la veille de l'épidémie.

C'est encore un fois très angoissant parce que terriblement plausible. Et Bruce Willis n'est pas là pour empêcher quoi que ce soit. La terrible réalité est là, du jour au lendemain, l'humanité fait une bond en arrière de quelques dizaine de milliers d'année, et le désarroi des survivants est à la mesure d'un paradis perdu dont ils n'avaient pas conscience.

C'est très bien écrit et mon seul regret tient à ce que je m'attendais à y trouver beaucoup plus de Shakespeare, qui n'est là que virtuellement. A peine quelques tirades viennent ponctuer le récit.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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En ces derniers jours avant l'apocalypse, Arthur Leander, ancienne star de cinéma, incarne le Roi Lear dans un petit théâtre de Toronto, et meurt sur scène d'une crise cardiaque foudroyante. Une mort qui passe inaperçue, puisque bientôt une pandémie mondiale de grippe se répand et ne laisse que quelques poignées de survivants dispersés sur la planète. le monde connu a disparu, dépeuplé, plus d'électricité, d'eau courante, d'internet, de pétrole, d'argent, de nourriture. L'humanité est revenue à la préhistoire, les souvenirs et la nostalgie de l'ancien monde en prime. Dans cette nouvelle ère, les survivants se rassemblent en petites communautés, apprennent à chasser pour se nourrir, à tuer pour ne pas l'être. Parce que si beaucoup de choses ont disparu, le Mal et la soif de pouvoir subsistent, incarnés par des brigands de grand chemin ou des prophètes de malheur qui rêvent d'emprise sur les biens matériels mais surtout sur les âmes, et les corps des femmes.
Dans ce nouveau monde étriqué, on suit, vingt ans après l'effondrement, la Symphonie Itinérante, à la fois orchestre et troupe de théâtre, qui se déplace d'une communauté à l'autre dans la région des Grands Lacs pour y jouer Shakespeare et Beethoven. Parce que l'art, vestige de l'ancien temps, a lui aussi survécu, et qu'il faut le préserver, comme les souvenirs, dans l'espoir qu'un jour l'humanité se relèvera...
Station Eleven est un roman à la narration éclatée, passant d'une époque à l'autre, d'un personnage à l'autre, et assemblant peu à peu les pièces du puzzle. Quelques-uns de ces personnages en sont le fil rouge, Arthur Leander, l'acteur mort sur scène, Kirsten, une jeune comédienne orpheline recueillie par la Symphonie Itinérante, et Miranda, la première épouse d'Arthur et l'auteure d'un roman graphique visionnaire et mystérieux, intitulé Station Eleven.
J'ai beaucoup aimé cette histoire, ses personnages attachants, sa construction parfaitement maîtrisée, son écriture douce et apaisée malgré les drames qui se succèdent, sa mélancolie, sa foi en l'art, la pureté de certains moments. Des moments poignants, remuants mais sans pathos, quelques scènes ou images puissantes (la décision de Frank, l'avion confiné en bout de piste avec passagers et équipage à bord,...), voilà ce qui m'a marquée. Tout ça, et la nécessité de l'art, parce que "survivre ne suffit pas". Et puisque malheureusement rien dans cette histoire n'est impossible: carpe diem.
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« Il y eut la grippe qui explosa à la surface de la terre, telle une bombe à neutrons, et le stupéfiant cataclysme qui en résulta, les premières années indescriptibles où les gens partirent sur les routes pour finalement se rendre compte qu'il n'existait aucun endroit, accessible à pied, où la vie continuait telle qu'ils l'avaient connue auparavant ; il s'installèrent alors où ils pouvaient – dans des relais routiers, d'anciens restaurants, des motels délabrés -, en restant groupés par mesure de sécurité. »

C'est dans ce monde post-apocalypse que nous suivons un groupe de survivants, comédiens et musiciens itinérants qui font halte dans les colonies du nouveau monde. A partir de ce point de départ très classique, la construction de ce roman est très habile, choisissant comme point de pivot celui qui a peut-être été le patient zéro, le célèbre comédien Arthur Leander. Parmi les survivants, une jeune femme qui a joué le Roi Lear avec lui le jour de sa mort sur scène, son ex-femme, son fils, un journaliste, son meilleur ami, et un Station eleven, comics créé par sa première épouse, devenu une sorte de relique. Les aller-retours dans le temps, avant l'apocalypse et jusqu'à 20 ans après, sont brillamment orchestrés et se rejoignent de façon cohérente, mais pendant les deux tiers du livre, je me suis un peu ennuyée.

Il m'a manqué une atmosphère forte et intense alors que de très belles idées étaient là, pas assez exploitées ni explorées à mon goût, comme l'idée que c'est par l'art, la culture, Shakespeare ou Beethoven, que l'on peut se raccrocher au monde qui a été, et surtout faire revivre des instants de civilisation pour ceux qui ne l'ont jamais connu. « Parce que survivre ne suffit pas », telle est la devise de la troupe la Symphonie itinérante. Autre idée forte pas assez approfondie , la mainmise de gourous prophétisant sur la fin du monde et profitant de l'aubaine pour se créer des harems d'esclaves sexuels autour de communauté tenue par la force.

Reste que j'adore les romans d'anticipation post-apocalyptique, la réflexion qu'ils suscitent, l'éclairage critique sur notre société actuelle inconsciente et inconséquente dans ses actes. Et les deux derniers chapitres m'ont accroché, surtout celui qui décrit la colonie de l'aéroport : des rescapés qui attendent là comme on attend un avion qui tarde et qui y sont toujours 20 ans après, à y donner la vie, à mourir, à se souvenir de la dernière fois qu'ils ont mangé un cornet de glace ou vu un bus circuler, tout en essayant de ne point devenir fou.

Je conseille à tous les amateurs du genre le magistral Dans la forêt de Jean Hegland, à mon sens plus abouti.
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Avant, il y avait l'électricité, l'aviation, Internet, la musique et Shakespeare...
Après le Chaos, il reste les souvenirs, la musique et Shakespeare...

Voici de la science-fiction mélancolique comme j'ai eu peu souvent le plaisir d'en lire, débarrassée de tout artifice de thriller post apocalypse.

Une pandémie de grippe fulgurante anéantit 99% de la population mondiale: en quelques jours, la société telle que nous la connaissons disparaît, laissant des individus perdus sans le tout-technologique.

Peu à peu, l'image d'un nouveau monde plausible se dessine en miroir de la civilisation disparue: des rescapés en petites communautés, capables du pire en violences et faux prophètes, mais aussi du meilleur par l'entraide, l'empathie, le désir de transmettre. Au-delà du sens pratique pour résister, c'est une réflexion sur le deuil, la capacité de résilience et le refus d'abdiquer sa part d'humanité pour la barbarie.

Avec une belle profondeur émotionnelle, des images fortes* et une construction narrative intelligente qui brouille les pièces du puzzle, Emily St John Mandel nous fait mourir, renaître et survivre avec ses personnages, établissant des liens entre eux, entre l'avant et l'après.

Et s'il reste un message fort, c'est de nous faire ouvrir les yeux sur notre société de privilégiés, sur la beauté de la nature (qui reprend ses droits), le confort fragile de notre civilisation qui paraît si évident, et l'importance de l'art, de l'amitié et de l'amour.

"Parce que survivre est insuffisant"

* ... qui resteront comme une carcasse d'avion, vigie mausolée au bout d'un tarmac.
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Kirsten, une très jeune figurante, assiste, lors d'une représentation du roi Lear, à la mort de l'acteur Arthur Leander sur la scène d'un théâtre de Toronto. Peu après, une pandémie extermine une grande partie de l'humanité. On retrouve la jeune femme, vingt ans plus tard, avec des comédiens et des musiciens qui circulent autour du lac Michigan. Les plus âgés se souviennent du monde perdu qu'ils tentent d'expliquer aux plus jeunes. Mais le nouveau monde est hostile, la troupe privée de tout confort doit aussi se protéger des agressions et « parce que survivre ne suffit pas » : elle joue des œuvres de Shakespeare et Beethoven.

Dans ce récit post-apocalyptique, où l'on fait de nombreux allers retours entre le passé et le présent, Emily St. John Mandel a choisi l'acteur disparu comme fil conducteur qui relie tous ses personnages. Avec eux, elle nous entraîne dans un monde dévasté et violent, mais qui n'est pas sans espoir, car il en existe encore quelques-uns pour croire en l'immortelle beauté de l'art.
Merci à Babelio et aux Editions Rivages pour ce roman ingénieux et pénétrant.
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« Durant ces premiers jours, il était encore inconcevable que la civilisation puisse ne pas s'en remettre du tout. »

« Ravage » de Barjavel et « Malevil » de Merle sont les deux seuls ouvrages que j'ai lus et que je me souviens avoir associés à une « fin du monde » provoquée par des catastrophes qui, à l'époque me paraissaient très lointaines voire impossibles.
Un pur sentiment de vraie science-fiction.

Probablement après avoir subi comme tout le monde la Covid 19, la lecture de « Station Eleven » a, dès les premiers chapitres, sournoisement provoqué en moi une impression d'éventuelle réalité, de possible anticipation. le ver était dans ma pomme.
J'étais mûr à point pour gober toutes les répercussions envisagées par l'arrivée d'une grippe de Russie (pour changer) qui tue en deux jours la majorité de la population du globe.

J'entame donc ce roman comme un futur manuel « Castor junior » du survivant de la pandémie avec ses lots de désarrois et d'anxiétés pour le citadin que j'ai toujours été.
Ma dépendance n'a d'égal que mon incapacité à vivre sans l'assistance du modernisme.
Que ferais-je sans électricité, sans eau, sans nourriture aisément accessible, sans moyen de me déplacer, sans communication et enfin sans amour, ni ami ?

Emily St John Mandel a écrit un roman attrayant par son habile construction, un peu long parfois par son manque d'action mais toujours anxiogène par sa formulation.
An 20 après le cataclysme : Tous les survivants sont en quête d'un être cher, d'un refuge calme et serein ou simplement d'une réponse, ils endurent chaque jour les drames d'une existence de déracinés. Ils sont pour la plupart liés par leur amour de la musique et du théâtre au sein d'une troupe, la Symphonie Itinérante dont Kirsten est le personnage principal.
Cette jeune femme avait cinq ans et faisait de la figuration dans la pièce de Shakespeare « le roi Lear » lorsque sur scène meurt Arthur, une star du théâtre et du cinéma et que débute l'épidémie destructrice de la civilisation…

Le charme de ce roman réside dans les multiples liaisons que tissent l'auteure entre les différents protagonistes, dont « Station Eleven » en est l'axe central et Arthur le bras armé.
Son bras qu'avec respect toute la presse people admire.

J'ai refermé mon livre, j'avais fini. J'ai levé le nez, un peu dérouté et je suis parti un peu comme un zombi faire les courses en vélo à la superette du coin. La caissière m'a souri, ma carte bleue a fonctionné, mon réfrigérateur ronronne comme le chat que je n'ai pas.
La vie est sur « on ». J'ai tellement eu peur !



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Cela faisait un bon gros moment que ce livre se trouvait au fin fond de ma Pal et finalement c'est grâce au Challenge Mauvais Genres que je l'ai exhumé…
Plusieurs fois pendant ma lecture, je me suis demandé pourquoi j'avais mis si longtemps pour me décider enfin à entamer ce bouquin, car clairement, il s'agit d'un très bon livre.
Il est clair que le postulat de départ de ce livre souffre de la comparaison avec la situation sanitaire actuelle…Cependant, très vite des différences apparaissent car dans Station-Eleven, 99 % de la population mondiale va disparaitre à cause de ce virus particulièrement agressif et mortel.

Il est clair que l'auteur, Emily St-John Mandel est dotée d'une très belle plume, à la fois fine et élégante, ce qui rajoute au charme de ce livre…Car, même si le thème est loin d'être réjouissant, comment ne pas apprécier cette histoire ? les personnages récurrents sont vraiment attachants et on suit avec beaucoup d'intérêt leur histoire, que ce soit avant…ou après… Car oui, régulièrement, nous allons assister à des flash-backs qui nous emmèneront à une époque où l'on pensait que le monde tel que nous le connaissions était indestructible…
Le centre de cette histoire est un acteur qui, au début de son interprétation du roi Lear sur scène va succomber d'un arrêt cardiaque…. Ce soir-là correspondra à la dernière journée avant que l'épidémie ne flambe…
Grace à ce livre, nous allons découvrir que certains des survivants ont un lien, un point commun, quelquefois si tenu et lointain, que sans cet acteur évoqué juste avant….
Et puis, surtout, comment ne pas succomber au charme de cette symphonie itinérante, qui régale ses spectateurs non seulement de pièces musicales mais aussi de Shakespeare ?
Une très belle lecture, il faut le dire…




Challenge Mauvais Genres 2021
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Je lis peu de romans d'anticipation, mais lorsque j'en choisis un, je suis rarement déçue . 
Celui-ci comptera parmi les meilleurs .

Tout d'abord, le scénario m'a paru tout à fait plausible : une épidémie de grippe qui décime la population humaine; il n'y a qu'à regarder les différents épisodes anciens ou récents de pandémie pour imaginer que nous ne sommes pas vraiment à l'abri d'une mutation fulgurante ... 

L'histoire est construite  autour du personnage d'Arthur Leander, un acteur qui meurt sur scène en jouant le Roi Lear la veille des premières morts et autour des personnes qui l'ont côtoyé, que ce soient ses ex-femmes, son plus proche ami ou des gens qui l'ont approché ce jour ultime comme Kirsten, toute gamine à l'époque  qui avait un petit rôle dans la fameuse pièce. 

D'autre part , la partie principale se déroule quelques vingt cinq ans après le cataclysme en suivant la troupe La Symphonie Itinérante qui joue du Shakespeare et de la musique classique dans les petits villages qui se sont reconstitués avec les survivants . C'est dans cette troupe de comédiens et de musiciens que nous retrouvons Kirsten . Ils symbolisent tout ce que l'homme peut avoir de meilleur : la solidarité, l'amitié et l'amour, le plaisir de ce qui est beau , de le partager et de le faire connaitre au milieu d'un monde qui cherche à inventer un futur nouveau, alternative à celui que propose certains survivants devenus prophètes et enseignant une religion faite de haine et de soumission .

Les deux périodes sont également reliées par deux illustrés de Science fiction narrant l'histoire de la Station Eleven et qui servent un peu de fil conducteur.

Au delà de l'intrigue que j'ai trouvé fort palpitante et bien faite, et comme beaucoup de lecteurs ce livre bouscule notre train train quotidien de confort moderne , des éléments qui font partie intégrantes de notre vie et dont on pense ne plus pouvoir se passer .

Les faits entourant la période de l'épidémie ravageuse et les premières années de survie sont peu évoquées, ce qui n'est pas plus mal car cela a été déjà largement raconté .

C'est un message d'espoir que délivre finalement ce beau roman : la musique et la littérature résistent et créent un lien fort d'union et de communion entre les hommes : l'amitié, l'amour et la générosité franchissent les montagnes .
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Un peu déçue par cette lecture et j'ai du mal à m'expliquer pourquoi - peut-être que je suis lasse du post-apo et que je ne l'ai pas lu au bon moment.

La mort sur scène d'un célèbre acteur coïncide avec le début d'une pandémie foudroyante qui tue 99% de la population. Vingt ans après l'effondrement de la civilisation, une troupe de théâtre itinérante se heurte à la montée inquiétante d'un prophète autoproclamé.

J'ai bien aimé l'écriture et les thèmes traités - la perpétuation des arts et de la culture "parce que survivre ne suffit pas", la résistance à l'obscurantisme, le lien à maintenir ou non avec le monde d'avant - mais l'exécution m'a moins convaincue. Je suis pourtant une adepte des narrations non linéaires et cette alternance de points de vue entre passé et présent avait tout pour me plaire, mais j'ai l'impression qu'il manquait quelque chose. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages et l'ensemble m'a paru survolé.

Aussi, le contexte pandémique post-apo m'a paru peu crédible, mais je ne le reprocherai pas à l'autrice sachant que le roman est paru en 2014.

Bref, un bilan en demi-teinte qui ne m'empêchera pas de peut-être tenter un autre roman d'Emily St-John Mandel, en espérant pouvoir l'apprécier pleinement cette fois.
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