Fausse autobiographie mais vraie biographie, la collection Je suis... des éditions
Jacques André propose de montrer comment des personnes d'exception sont devenues célèbres parce qu'elles s'étaient donné les moyens de choisir leur destinée.
Véronique Stacchetti, agrégée d'histoire et de géographie, s'est donc mise dans la peau d'
Elsa Triolet, cette petite russe inconnue qui voulait écrire en français, et qui devint un phare de notre littérature.
Cette femme engagée, même si elle n'a jamais adhéré à un parti politique, dont la langue maternelle est le russe, commence à écrire en français en 1937 et sera la première femme à recevoir le Prix Goncourt en 1944 pour "Le premier accroc coute deux cents francs".
Compagne de
Louis Aragon, ses yeux sont devenus célèbres grâce aux
poèmes poignants de celui qui fut surréaliste et éminant membre du PCF.
Ce sont les bijoux qu'elle fabrique qui les ont fait vivre dans leur jeunesse bohème à Paris. Et s'ils ont beaucoup voyagé, en Russie soviétique ou en Espagne pour soutenir les camarades républicains, c'est à Saint-Arnoult- en-Yvelines qu'elle écrira quelques-unes des plus belles pages de la littérature française.
Ce petit livre "Je suis...
Elsa Triolet" est très bien fait et comprends de belles illustrations et plusieurs annexes : la liste des établissements français nommés
Elsa Triolet, des notes complémentaires, une galerie de portraits, une courte bibliographie et quelques repères chronologiques. Il reste un peu trop succinct à mon goût lorsqu'on connaît déjà la personne concernée, il est beaucoup plus intéressant pour une réelle découverte.