Meurtre à Tokyo

C'est un roman que j'ai trouvé plutôt moyen, si le personnage principal, Araki, un journaliste buveur, fumeur, cynique et teigneux, est plutôt bon, l'intrigue comme la plume m'ont laissé de marbre. Araki n'est pas un personnage auquel je me suis identifié, je l'ai même trouvé plutôt détestable, ce qui ne m'a pas aidé à entrer dans le récit, il va croiser des petites frappes aux grands pontes des Yakuzas et je m'attendais à une fin vraiment différente après avoir croiser tout ce beau monde.
Il manque aussi de rythme ce roman, il manque d'originalité également et se fera facilement oublier dès la dernière page tournée. C'est qui est assez dommage car le cadre est bon, les Yakuzas, la femme mystérieuse et dangereuse, un Japon confronté à de la corruption à haut niveau, il y avait de quoi avoir un bon thriller mais l'auteur passe complètement à côté, il ne pousse pas assez ses réflexions et laisse le lecteur avec ses questionnements.

Un polar qui a pour intérêt principal de présenter de façon ludique un portrait de la société tokyoite du début des années 1980.

Cette enquête convenue et peu rythmée commence avec la découverte du cadavre d'un malfrat au petit matin dans les eaux de la Tama. Araki est un journaliste divorcé, buveur et faisant peu de cas des conventions dans une société japonaise extrêmement rigide et codifiée, qui essaie de relancer sa carrière au point mort dans un journal à sensation par cette enquête qui le mène dans le monde des yakuzas et du banditisme en col blanc.

Cette fiction décrit avec finesse et grande précision les relations sociales au Japon, tant dans la sphère familiale que dans le monde professionnel, et pointe les travers et contradictions qui portaient en germe les névroses et dérives que l'on connait de la société japonaise du XXIème siècle.

Un portrait acerbe et extrêmement bien documenté de la mentalité japonaise : poids de la hiérarchie, des ancêtres, exclusion de l'étranger, alcoolisme social, pregnance de l'entreprise sur la vie privée... dans un monde où les apparences, l'appartenance et la soumission au groupe sont tout. le vrai intérêt de ce polar est de démontrer le prix à payer pour s'extraire de cette existence sociale et mener une vie individuelle à l'occidentale. En cela, ce polar écrit en 1988 traite magistralement des questionnements des japonais dans les années 80 et 90.

Par ailleurs, le livre est bien écrit et les mots conservés en japonais traduits à chaque page n'en alourdissent pas la lecture. Tokyo et les provinces environnantes sont décrites avec précision et emportent le lecteur occidental dans un monde "exotique", opaque et ténébreux qu'il est agréable d'appréhender. L'imagination du lecteur a de quoi se satisfaire et extrapoler.
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« Meurtre à Tokyo » est un classique polar made in Japan, qui propose une immersion dans le monde ténébreux et mystérieux des yakuzas, ces gangsters solidement implantés dans les méga entreprises du pays.
Malgré ce cadre plutôt attirant, Stanley peine à sortir des sentiers battus et nous livre un récit peu rythmé et peu original d'un journaliste obstiné et trop curieux, courant après une belle femme aussi mystérieuse que dangereuse dans le monde des cols blancs et des salons de massages…
A moins d'être passionné de Japon, on pourra donc oublier sans problème ce polar du reste aujourd'hui plutôt daté…
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