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EAN : 9782251446080
146 pages
Les Belles Lettres (21/10/2016)
2.83/5   3 notes
Résumé :
Nous sommes connectés. Nous voguons sur les flots étourdissants du Réseau, et nous nous laissons dériver inlassablement, curieux et avides. Nous voulons tout voir, tout savoir et communiquer avec tout l'univers qui palpite derrière nos écrans. Une fièvre s'empare de nous. Comment résister à cet appel ? Comment ne pas céder à l'ivresse de l'échange, du partage et de l'interaction permanents ?

L'internet est une drogue dure, un pourvoyeur de vertige et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Après son Crépuscule des Bibliothèques, Virgile Stark se plonge dans son rapport personnel au Réseau. Il avoue sa dépendance : il ne peut plus vraiment s'en passer. C'est vrai qu'internet prend de plus en plus de place dans notre quotidien. Il sent une baisse de sa concentration : il ne se sent plus capable de lire des heures et des heures sans lâcher son ouvrage…
Pour lui c'est clairement à cause de sa sur-connexion… et pour le coup je ne suis pas tout à fait d'accord ! Peut-être parce que je suis née avec un clavier, mais je ne pense pas que la lecture soit incompatible avec la lecture. Je ne ressens pas son malaise. Je ne suis sans doute pas des mieux placées pour parler du sujet, je n'y connais pas grand chose et je vais réagir simplement avec mes petites réflexions, n'hésitez pas à me répondre et me contre dire. Désolée pour toutes mes imprécisions et autres flous !

Je vis mon expérience numérique comme une prolongation de ma passion : je vais de forum en video sur les livres ! La confrontation de nos avis de lecteurs me semble fondamental pour tracer son parcours, de livres en livres, on s'entre conseille pour découvrir de nouvelles choses. Ce « bouche à oreille » me plait bien. On retrouve son aversion pour le blogueur-hypster-connecté… mais je ne pense pas qu'on doive l'opposé à la figure du bibliothécaire, simplement celui ci est « hors les murs »… et se permet de disserter sur tout (et parfois n'importe quoi il faut bien l'avouer). Je travaille en bibliothèque et dans ma BMI (big up les gars) on tweete (ceci est un verbe ?) pas mal, surtout nos coups de coeur et souvent les gens viennent nous demander « le livre du tweet » peut être que dans ces personnes certaines ouvriront ainsi un nouveau parcours de lecture. Alors on aura fait notre boulot.

On retrouve le style de l'auteur : fluide et clair. Il exprime très clairement ses idées, c'est plaisant de suivre son raisonnement.

Ce livre est intéressant, j'y suis moins sensible mais la réflexion m'a plu. Je suis moins fascinée par le Réseau lui-même je pense qu'il existe et que nous devons tout simplement faire avec : autant s'en servir pour diffuser ce que nous aimons que de le rejeter et finir par être rejeté par lui. Et puis nous sommes humains même si on lit : et c'est vraiment plaisant d'échanger autour d'un coup de coeur (ou de gueule) ! Trouver un écho à ses sentiments est essentiel dans le parcours de lecteur (à mes yeux du moins). Dans le quotidien de l'auteur on se retrouve : on est tous confronté à ces questions.

Il conclut sur une note super angoissante : nous avons mis nos cerveaux dans nos ordinateurs nous rendant incapables de vivre par nous-même. Il voit un futur où nous sommes dans des cocons sous perfusions pour tout, nourriture, eau, informations et connaissances. Ca fait pour le moins froid dans le dos !

Cet ouvrage est également paru chez les belles lettres, et si l'auteur se destine à en publier un par an, j'ai hâte de lire le suivant !!! Je serai bien curieuse de voir quel sera le prochain sujet, peut être la confrontation avec la blogosphère ou le booktube ? Je serai curieuse de lire son avis plus précis sur ces questions 🙂

En tout cas je conseille ce livre si vous avez aimé l'essai précédent de l'auteur.
Mais quitte à n'en lire qu'un : plutôt le Crépuscule que j'aime d'amour.

Depuis j'ai commencé « d'or et d'airain » d'Eric Briys (également chez les Belles lettres décidément!), qui prend le problème dans l'autre sens : il est partisan du (livre) numérique. Mais je vous en parle bientôt !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
De "réseau social", il n'y a pas plus que d'"espace de convivialité" ou de "communautés virtuelles" : ce sont des mots vides, des emballages de plastique intellectuel qui n'ont pas d'autre fonction que de dissimuler la forme et l'odeur de la réalité. Le terme "réseau" n'est pas plus adéquat que son épithète "social" ; semblablement à l'idiolecte pernicieux de la modernité, il ravale une façade pourrie et toute proche de tomber en poussière. Il n'y a pas de "réseau social", parce qu'il n'y a pas de centre autour duquel graviter en une constellation relativement homogène; il n'y a pas de culture commune à partir de laquelle tisser une œuvre de réflexion ou de combat.
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J'ai attrapé le prurit infernal du "commentaire": j'ai évalué des livres, des films, des hôtels, des restaurants, des pantalons, des ventilateurs, des médicaments...J'ai donné mon avis et j'ai lu avec fébrilité les avis sur mes avis; j'ai répondu aux réponses, commenté les commentaires, noté les notateurs. J'ai surveillé-puisqu'il faut tout dire-mes différents classements, et je me suis enorgueilli d'être le meilleur commentateur, le meilleur vendeur ou le meilleur "répondant" d'un jour. J'ai subi mille affronts par les mots qui m'ont ridiculement affecté. Misérables tribulations du contributeur numérique!
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Les relations humaines s'effritent, la communication de cœur à cœur et d'esprit à esprit semble devenue presque impossible et intolérable, l'attention à l'autre décroit de manière effrayante.
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