Après son
Crépuscule des Bibliothèques,
Virgile Stark se plonge dans son rapport personnel au Réseau. Il avoue sa dépendance : il ne peut plus vraiment s'en passer. C'est vrai qu'internet prend de plus en plus de place dans notre quotidien. Il sent une baisse de sa concentration : il ne se sent plus capable de lire des heures et des heures sans lâcher son ouvrage…
Pour lui c'est clairement à cause de sa sur-connexion… et pour le coup je ne suis pas tout à fait d'accord ! Peut-être parce que je suis née avec un clavier, mais je ne pense pas que la lecture soit incompatible avec la lecture. Je ne ressens pas son malaise. Je ne suis sans doute pas des mieux placées pour parler du sujet, je n'y connais pas grand chose et je vais réagir simplement avec mes petites réflexions, n'hésitez pas à me répondre et me contre dire. Désolée pour toutes mes imprécisions et autres flous !
Je vis mon expérience numérique comme une prolongation de ma passion : je vais de forum en video sur les livres ! La confrontation de nos avis de lecteurs me semble fondamental pour tracer son parcours, de livres en livres, on s'entre conseille pour découvrir de nouvelles choses. Ce « bouche à oreille » me plait bien. On retrouve son aversion pour le blogueur-hypster-connecté… mais je ne pense pas qu'on doive l'opposé à la figure du bibliothécaire, simplement celui ci est « hors les murs »… et se permet de disserter sur tout (et parfois n'importe quoi il faut bien l'avouer). Je travaille en bibliothèque et dans ma BMI (big up les gars) on tweete (ceci est un verbe ?) pas mal, surtout nos coups de coeur et souvent les gens viennent nous demander « le livre du tweet » peut être que dans ces personnes certaines ouvriront ainsi un nouveau parcours de lecture. Alors on aura fait notre boulot.
On retrouve le style de l'auteur : fluide et clair. Il exprime très clairement ses idées, c'est plaisant de suivre son raisonnement.
Ce livre est intéressant, j'y suis moins sensible mais la réflexion m'a plu. Je suis moins fascinée par le Réseau lui-même je pense qu'il existe et que nous devons tout simplement faire avec : autant s'en servir pour diffuser ce que nous aimons que de le rejeter et finir par être rejeté par lui. Et puis nous sommes humains même si on lit : et c'est vraiment plaisant d'échanger autour d'un coup de coeur (ou de gueule) ! Trouver un écho à ses sentiments est essentiel dans le parcours de lecteur (à mes yeux du moins). Dans le quotidien de l'auteur on se retrouve : on est tous confronté à ces questions.
Il conclut sur une note super angoissante : nous avons mis nos cerveaux dans nos ordinateurs nous rendant incapables de vivre par nous-même. Il voit un futur où nous sommes dans des cocons sous perfusions pour tout, nourriture, eau, informations et connaissances. Ca fait pour le moins froid dans le dos !
Cet ouvrage est également paru chez les belles lettres, et si l'auteur se destine à en publier un par an, j'ai hâte de lire le suivant !!! Je serai bien curieuse de voir quel sera le prochain sujet, peut être la confrontation avec la blogosphère ou le booktube ? Je serai curieuse de lire son avis plus précis sur ces questions 🙂
En tout cas je conseille ce livre si vous avez aimé l'essai précédent de l'auteur.
Mais quitte à n'en lire qu'un : plutôt le Crépuscule que j'aime d'amour.
Depuis j'ai commencé « d'or et d'airain » d'
Eric Briys (également chez les Belles lettres décidément!), qui prend le problème dans l'autre sens : il est partisan du (livre) numérique. Mais je vous en parle bientôt !