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Série Parker (Richard Stark) tome 1 sur 24

Philippe Marnhac (Traducteur)
EAN : 9782070498932
224 pages
Gallimard (05/01/1999)
4.03/5   37 notes
Résumé :
Les femmes le regardaient et frémissaient.
Elles devinaient que c'était un salopard, que ses mains puissantes étaient faites pour gifler, qu'aucun sourire n'adoucissait son visage quand il regardait une fille. Elles le devinaient et remerciaient Dieu du mari qu'il leur avait donné. Pourtant, elles frémissaient.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Parker est un truand, pas un petit filou, pas un gredin en papier mâché, le genre de bidoche top-budget sur lequel tu te casse les quenottes : un vrai dur à cuire. 


Froid, méthodique, calculateur et violent. Il a ce côté animal qui émoustille les poules qu'il croise. 

Son truc à lui c'est les casses, et faut que ça rapporte, assez pour pouvoir vivre un train de vie de flambeur avec toute cette caillasse amassée qui brûle les doigts jusqu'à épuisement des stocks. Il éclate des gueules et des fessiers pour s'assurer un peu de sérénité jusqu'au prochain coup. le taff est rodé et le mec connaît son affaire car son petit biz tient la route depuis une majorité. 

Il a un carnet de contacts de copains margoulin bien rempli et bosse à son compte, mais je peux pas vous garantir qu'il paye l'Ursaf. 


Le regarder bosser avec pragmatisme et efficacité et régler ses affaires à l'américaine au fil des pages est globalement très agréable mis à part ce moment où il arrache le filtre d'une cigarette et ne le jète pas à la poubelle,  petit mal-appris ! 


Parker c'est un peu un mix entre un percheron avec des oeillères et Attila : S'il a décidé d'aller acheter du Yop, te fous pas sur sa voie. Et si derrière lui, l'herbe ne repousse pas, c'est certainement à cause de la paire de baloches en béton armé qu'il se trimballe et qui creuse des tranchées de la taille du Grand Canyon en raclant le bitume New-Yorkais. 


Ce pragmatisme un peu déter' on le retrouve aussi dans le style de l'auteur dont la plume qui va droit au but et ne s'embarrasse pas de détails superflus m'a rappelé celle des aventures du génie de cambrioleur malchanceux Dortmunder. Et après une petite recherche post-lecture je me rends compte que (j'enlève mes lunettes de soleil pour ajouter un peu d'effet dramatique) Richard Stark n'est autre que Donald Westlake. BOOM.

 Je vais donc rajouter de ce pas ''joueur de Cluedo assidu'' dans la partie expériences de mon CV, je sais maintenant que ça paie. 


Nous avons donc affaire à un bon petit roman noir d'un mec qui a fait ses preuves dans le milieu (70 bouquins au compteur, le mec est un stakhanoviste du roman noir) et ça se ressent : les ingrédients du polar hard boiled sont tous dans la cocotte et ça va chauffer sévère. Les aventures de notre gibier de correctionnelle, avec aussi peu d'états d'âme qu'une prof principale aigrie au conseil de classe, s'étalent sur plus d'une vingtaine de volumes ce qui laisse rêveur quand à la carrière de truand qu'aurait pu avoir son créateur s'il avait choisi le canif à la place du stylo.

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Comme une fleur met pour la première fois en scène Parker, truand spécialisé dans diverses formes de braquages et planificateur hors-pair. Surtout, Parker à cela de particulier qu'il ne montre généralement aucun sentiment : pas de pitié, d'amour ou de haine. C'est un homme de principes et de règles. S'il tue, s'est uniquement pour se protéger ou parce que quelqu'un a enfreint une règle. Il est vrai que cela arrive assez souvent… Comme une fleur, dans sa première partie surtout, est un des rares romans de la série où l'auteur fait un tant soi peu réagir Parker selon des sentiments forts. Peut-être justement parce que ce roman n'était pas à l'origine destiné à avoir une suite et que Stark/Westlake se devait de lui trouver une once de motivation « humaine », ce qui sera moins nécessaire dans les volumes suivants, les caractéristiques du personnage étant dorénavant bien établies après l'acte fondateur de Comme une fleur.

L'acte en question est le retour de Parker. Il débarque à New York après s'être évadé d'une ferme-prison de la côte Ouest où il a échoué après avoir été trahi et laissé pour mort par l'un des complices de son dernier coup, Mal, et sa propre femme, Lynn. C'est le désir de vengeance qui motive alors Parker. Mais s'il veut clairement éliminer Mal, ses sentiments vis-à-vis de Lynn sont plus ambivalents : il la hait et voudrait qu'elle souffre, mais ne veut pas vraiment qu'elle meure… même si cela arrive et que ça ne dérange pas Parker. Il ne lui reste plus dès lors qu'à trouver Mal et à le tuer pour assouvir sa vengeance, remettre les compteurs à zéro. Sauf que, pour vraiment remettre ces compteurs à zéro, Parker doit encore récupérer l'argent du braquage avec lequel Mal était parti. Or, Mal s'est servi du butin pour rembourser l'Organisation avec laquelle il était en dette.

Dès lors, on se trouve face au Parker que l'on va suivre durant la série de romans qui lui sont consacrés. Stark/Westlake a utilisé lui-même la comparaison : Parker serait une sorte de petit artisan, aimant le travail bien fait, se heurtant à un monde dans lequel il apparaît comme un anachronisme. Un monde symbolisé ici par l'Organisation. Mais Parker ne s'en laisse pas compter. Il récupèrera son argent vaille que vaille, parce que c'est ainsi que cela doit être et, malgré son emprise tentaculaire sur le monde du banditisme, l'Organisation devrait se plier à cette règle, comme il l'explique à Fairfax, un de ses dirigeants : « Il y a vous et votre organisation, et il y a nous. Nous n'avons pas d'organisation, mais nous sommes des professionnels. Nous nous connaissons tous. Nous nous soutenons. Vous y êtes ? ».

Comme une fleur est un roman dur avec un héros dont les caractéristiques « hard boiled » sont poussées à leur maximum, à cela près qu'il s'agit cette fois d'un truand et non pas d'un flic ou d'un privé. Sec, clinique et fascinant, il renouvelle le genre et n'est malgré tout pas dénué d'un certain humour à froid. C'est un livre essentiel.




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Comme une fleur" est le premier livre de la série de romans policiers mettant en vedette Parker, un cambrioleur professionnel.

Dans ce livre, Parker est à la recherche d'un ancien complice nommé Mal Resnick, qui l'a trahi et volé sa part d'un précédent braquage.
Rien n'empêchera Parker d'obtenir justice, pas même le Syndicat du crime, même si il sait que cela le met en danger.

Un bel archétype du roman noir américain des années 50 avec un anti-héros complexe, des lignes entre le bien et le mal souvent floues, reflétant une vision cynique du monde.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il faut bien répondre quelque chose quand les flics vous posent des questions. Si vous leur dites que vous n’avez pas de domicile fixe, ils vous coffrent, par principe. Si vous racontez un bobard, ils vous fichent la paix. C’est pareil à l’hôtel : si je ne donne pas d’adresse permanente, on me regarde de travers.
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Le couple le faisait penser à des bêtes dans la jungle. En l’observant, il n’arrivait pas à croire qu’elle puisse toujours être aussi insatiable. Elle faisait un fameux cadeau d’adieu à son mari ! Ou bien elle se savait simplement lorgnée par Mal et jugeait bon de faire étalage de ses talents amoureux…
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À présent, il pourrait repartir à zéro. Cet argent lui permettrait de vivre deux ou trois ans et de faire modifier sa physionomie par un chirurgien. Il faudrait aller voir Joe Sheer, dans l’Omaha, pour lui demander le nom du chirurgien qui s’était occupé de lui quand il avait pris sa retraite, trois ans plus tôt. Il avait changé de visage, car on ne sait jamais si on ne va pas tomber sur un mec qui vous aurait vu travailler dix ans plus tôt et risquerait de vous reconnaître.
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Ils firent l’amour, fumèrent des cigarettes et refirent l’amour. C’est ce qui se produisait chaque fois qu’il avait réussi un braquage. Il extériorisait ainsi, avec une insatiable violence, le sentiment de son triomphe. Ils faisaient l’amour toutes les nuits, et souvent plusieurs fois par nuit, pendant un mois ou deux. Puis, peu à peu, son ardeur se calmait, à mesure que l’argent diminuait. Pour finir par une abstinence presque totale lorsqu’il préparait un nouveau coup.
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Il la haïssait. Il la haïssait et il l’aimait. Il n’avait jamais éprouvé pareil sentiment. Jamais d’amour, jamais de haine. Pour personne. Et Mal ? Mal, il le tuerait, mais ce n’était pas de la haine. C’était un règlement de compte, c’était de la rage, de la fureur et de l’orgueil mais ce n’était pas de la haine.
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