Une gentille petite fille de la grande bourgeoisie canadienne, donc très riche, arrive à Paris en 1957 pour prendre des cours de dessin. Elle habite rue Dauphine, chez des amis de ses parents qui chaque dimanche invitent tout ce qui compte dans la vie culturelle, intellectuelle et politique du pays. C'est donc sans le vouloir qu'
Alexandra Stewart fait la couverture du magazine ELLE puis de VOGUE. A 18 ans elle rencontre
Boris Vian, Picasso,
Roger Vaillant,
Hemingway, Orson Wells,
Jean Cocteau,
Prévert……….Devient l'égérie de
Pierre Kast le plus surréaliste mais surtout le plus confidentieldes cinéastes de la nouvel vague, se laisse photographier par
Chris Marker, rencontre Rohmer, Godard,
Chabrol,
John Huston…..Se fait souffler le rôle de Marge, dans « Plein soleil », par
Marie Laforet……..Dine avec la princesse Margaret et son époux Lord Snowdon en compagnie de Michael Caine….Et toujours sans le vouloir……..Refuse le rôle de James Bond girl dans « Docteur No », tourne des nanars en Italie et en Allemagne….. Warren Beatty lui présente un type désopilant alors inconnu, un certain
Woody Allen….elle-même présente
Patrick Modiano à
Louis Malle, l'épouse, Malle pas
Modiano et lui donne une fille, poursuit une amitié amoureuse avec Truffaut et Pierre Elliot Trudeau (premier ministre canadien de l'époque)……. rencontre par hasard Rudolf Noureev dans les rues de Montréal et devient sa meilleur amie….mais tout cela sans le vouloir………
Ce n'est pas une biographie c'est du « namedropping ».La vie d'
Alexandra Stewart a été passionnante, mais alors comment expliquer que la lecture de sa biographie soit aussi ennuyeuse ?Peut-être parce que sa vie n'a été passionnante que pour elle. «
Mon bel âge » se lit comme un journal people, bienveillant certes, car Alexandra a été très bien élevée, mais avec l'impression d'attendre son tour chez le coiffeur. (C'est bien là que l'on lit les journaux people ?)
Alexandra Stewart est certainement une bonne copine, une femme très sympathique, une citoyenne attachante et c'est vraiment sans le vouloir qu'elle illustre avec sa biographie la pensée de
Pierre Bourdieu et son concept d'habitus : comment, naturellement, (sans le faire exprès ?), les grands de ce monde reproduisent les hiérarchies sociales……Finalement une bio qui donne envie, sans le vouloir, de relire Bourdieu; merci Alexandra
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