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EAN : 9782913039896
Le Bélial' (25/10/2018)
3.5/5   13 notes
Résumé :
« J’estime que les nouvelles de Sturgeon égalent celles de Maupassant. Elles sont meilleures que celles de O. Henry, de Damon Runyon, de Ring Lardner — vous savez, les plus grands nouvellistes… Je pense qu’elles sont meilleures que celles de Hemingway (les romans de ce dernier, c’est encore autre chose). On parle d’un écrivain de cette stature. Dans la mesure où la nouvelle est un art, Sturgeon est le nouvelliste américain par excellence. Qu’il écrive de la science-... >Voir plus
Que lire après Bifrost, n°92 : Dossier Theodore SturgeonVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Il n'y a rien à faire, je n'arrive pas à m'intéresser à Théodore Sturgeon.
Pourtant son histoire n'a rien d'inintéressant. Il y a même de quoi être fasciné par ce trait de caractère qui faisait qu'il ne pouvait écrire que lorsqu'il était heureux, et de quoi être impressionné par la taille de son oeuvre : pas moins de 250 nouvelles (et peu de romans). le descriptif des ouvrages est même alléchant.
Mais j'ai essayé de lire l'un de ses classiques il y a longtemps – je ne me souviens même plus s'il s'agit de Cristal qui Songe ou des Plus qu'Humains – et je n'en ai conservé aucun souvenir, pas même un fantôme de ressenti bon ou mauvais.
Et à nouveau aujourd'hui les deux nouvelles présentées dans ce numéro de Bifrost m'ont laissé de glace. Il y a pourtant l'une de ses classiques : « L'homme qui a perdu la mer ». Eh bien je n'ai pas pu arriver au bout. Ce n'est pas mal écrit, loin de là, mais le style n'opère pas sur moi. Je m'ennuie, je pense vite à autre chose, je n'ai qu'une envie : refermer le livre tout de suite.
Incompatibilité incompréhensible pure et simple. Nos esprits ne s'emboitent pas. Nous sommes deux aimants pourvus de la même polarisation et qui se repoussent.
Vu les commentaires élogieux qui parsèment ce magazine, je pense cependant que nombre d'autres personnes trouveront leur compte avec cet auteur.

Les deux autres nouvelles du numéro ne m'ont pas plus fait frémir. Dans « Brumes fantômes », Thierry di Rollo déploie un décor intriguant au fort potentiel mais se contente d'y conter un règlement de compte entre le fils abandonné et le père mourant. du gâchis. Quant à « Aux portes de Lanvil » de Michael Roch, les descriptions effroyables m'ont rapidement rendu nauséeux et j'ai laissé tomber.

Bref ce numéro échoue avec moi. J'espère qu'il plaira à d'autres.
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En attendant les prochains dossiers sur Peter Watts et John W. Campbel, Bifrost s'attarde sur un vieux de la vieille en la personne de Theodore Sturgeon. Cela tombe plutôt bien, je ne connais pas l'auteur et je voulais lire Cristal qui songe. L'envie est elle toujours présente après la lecture de ce numéro ?

Tandy et le Brownie de Theodore Sturgeon
Sturgeon avait dans l'idée d'écrire une nouvelle sur chacun de ses sept enfants, expérience qui s'est vite stoppée. Nous avons donc ici une histoire d'une petite fille et d'un brownie, mais pas celui qui se mange.
Si vous avez déjà parlé à un père ou à une mère qui vous raconte dans le détail une tranche de vie de son gosse dont vous n'avez rien à foutre, vous touchez du doigt ce que j'ai ressenti à sa lecture : gênant, chiant et ennuyeux. Si vous aimez les mioches, vous pourriez trouver cela émouvant, à vous de voir.

Brumes fantômes de Thierry di Rollo
Un retour aux sources à ses origines pour une nouvelle espèce d'assassin. C'est bien écrit, mais j'ai déjà lu ce genre d'histoire. En outre, on devine assez rapidement la fin.
Reste le propos sur le genre humain, toujours incisif avec l'auteur :

Aux portes de Lanvil de Michael Roch
Une sorte de Frankenstein revisitée. L'univers est original, l'histoire moins. Si vous avez une âme de marin au coeur bien accroché.

L'Homme qui a perdu la mer de Theodore Sturgeon
Un astronaute, ou un plongeur en scaphandre, échoué sur une plage est dérangé par un enfant.
Une construction éclatée pour mieux perdre le lecteur, ce qui a été mon cas, mais aussi celui de l'agent de Sturgeon :

"Paroles de" s'attarde sur une médiathèque spécialisée en SFFF. Cela donne envie d'en avoir une comme celle là près de chez soi, va falloir que je me délocalise à Paris un jour.

Au travers du Prisme : Theodore Sturgeon
Vient le dossier consacré à Theodore Sturgeon à travers cinq articles et une bibliographie.
Le théâtre d'une vie, par Francis Valéry
Le genre d'article où deux hypothèses ont ma préférence sur leur rédaction :
- le rédac chef qui appelle pour avoir un article pour un trou dans le dossier et qu'il faut rendre en urgence pour hier...;
- Un article commandé de longue date et dont l'auteur a oublié d'honorer, jusqu'au jour où le rédac en chef appelle pour avoir le texte.
J'ai un penchant pour la seconde hypothèse, nous sommes dans un dossier sur Sturgeon, l'homme qui remet au lendemain : "Ted continue de vivre — non dans le passé, mais dans un éternel présent, où, quelques instants plus tôt, on lui a apporté cet objet et où, dans quelques instants, il va le remettre à neuf, dès qu'il se sera occupé d'un truc ou deux dans l'intervalle."
Sous forme de pièce de théâtre, je trouve que Francis Valéry s'éparpille beaucoup : il joue le rôle d'éditeur en refaisant la nouvelle Killdozer et nous offre une histoire du rayon fantastique ! Ne reste qu'une énumération rapide de la bibliographie de Sturgeon et de quelques événements marquants de sa vie. de toute manière, le résultat est le même : une impression de paraphrase bâclée de l'article suivant, couplé à un "Un point de vue extérieur, personnel, certes, mais avant tout de lecteur." "long article un peu fourre-tout au titre pompeux où FV parle pas mal de lui" (dixit org) 'Bref, c'est bordélique, un poil autocentré," (dixit le même org ) et j'ajouterai un peu hors sujet, mais il faut bien remplir les blancs du temps qui presse...

Theodore Sturgeon, conteur, par Paul Williams
Voilà L'ARTICLE de ce dossier, qui donne envie de découvrir Sturgeon, ou plutôt ses histoires, la pièce maitresse à mon sens du dossier. Connaisseur, ami (?) de l'homme, Paul Williams, sans panégyrique, mais avec la dose d'amour pour son oeuvre, nous raconte la vie de Sturgeon, de ce qu'il a mis dans ses textes, pas de l'autobiographie, mais ses tripes, son regard sur le monde, de manière différente de la meute du troupeau.

Le splendide aliéné, par Gérard Klein
Trop ampoulé à mon goût, je n'ai même pas réussi à terminer l'article. de grands mots, de l'emphase, du boursoufflé, bref, c'est chiant à lire.
Paru initialement en 1957 dans la revue Fiction, vous pouvez lire ce texte sur le site des quarante-deux

La forme courte : l'essence de l'art, par Philippe Boulier et Les songes superbes : un guide de lecture sturgeonien
Vous ne savez par où commencer la lecture de Sturgeon ? Philippe Boulier et l'équipe de Bifrost décortiquent les quelques romans et nombreuses nouvelles de l'auteur. Difficile de ne pas trouver quelques textes à se mettre sous les dents. Pour ma part, deux recueils ont ma préférence (L'Homme qui a perdu la mer et Les Talents de Xanadu, tous deux épuisés), ainsi que Cristal qui songe, dans sa nouvelle traduction et Les plus qu'humains, mais j'attendrai pour cela la nouvelle traduction, la précédente étant ...

Ne connaissant pas Sturgeon, ce dossier a posé les jalons pour mieux connaitre l'écrivain et son oeuvre. Si vous êtes un familier de l'auteur, pas sûr que ce numéro vous contente.

Scientifiction
Frédéric Landragin et Roland Lehoucq nous parlent d'astrolinguistique pour éclairer la forêt sombre. Article que je n'ai pas lu, étant dans la lecture de la trilogie de Liu Cixin. le premier tome avalé, je me posais des questions sur la véracité scientifique d'un traducteur automatique de langue alien, j'espère y trouver une réponse.
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J'ai beaucoup apprécié ce numéro 92 de la revue Bifrost, consacré à l'un de mes novellistes favoris, Theodore Sturgeon.

Au sommaire, quatre nouvelles comme d'habitude :

- Tandy et le brownie, Theodore Sturgeon
Excellent choix que cette nouvelle, d'une part parce qu'elle n'a été publiée qu'une seule fois en France il y a fort fort longtemps, et parce qu'elle illustre bien un thème récurrent dans l'oeuvre de Sturgeon, celle de l'enfant "différent".

- Brumes fantômes, Thierry di Rollo
Une belle écriture au service d'un récit qui n'a pas réussi à m'emporter.

- Aux portes de Lanvil, Michael Roch
Aucun intérêt.

- L'homme qui a perdu la mer, Theodore Sturgeon
J'avais déjà lu cette nouvelle dans le recueil éponyme. On est pour moi assez loin du meilleur de Sturgeon, mais la construction du récit est assez caractéristique de sa manière d'écrire.

Suit un assez copieux dossier consacré à Sturgeon, dont je retiendrai surtout les contributions de Paul Williams et de Gérard Klein, et l'indispensable bibliographie d'Alain Sprauel, impeccable comme à l'habitude.

Enfin, la rubrique ScientiFiction de Roland Lehoucq et Frédéric Landragin nous initie au problème difficile de la communication avec une intelligence autre au travers de ce qu'il est désormais convenu d'appeler astrolinguistique.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le brownie entrait dans la même catégorie que la voiture de poupée toute tordue mais pas complètement cassée, le petit moteur électrique auquel il manquait un balai, la girafe ayant un urgent besoin d'une paire d'oreilles neuves. Et c'est ainsi qu'il tissa sa trame incertaine dans la tapisserie des jours, en équilibre instable sur la limite qui séparait le monde des jouets de la boîte à ordures.
(Théodore Sturgeon - "Tandy et le brownie")
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Le genre que l’on dit humain a besoin de tueurs, parce que c’est le moyen le plus simple de régler un problème, ou de refuser de le régler —les deux notions signifiant presque systématiquement la même chose. Partout, on entretient le chaos au bénéfice d’un pouvoir inutile et incompétent. L’ordre est une illusion qui rassure les honnêtes gens ; il n’existe pas. L’unique réalité qui vaille, ce sont les jalons posés pour dégager un chemin, de préférence le sien, au mépris de tous les autres. Pourquoi ? Parce que la vie reste la plus forte. La vie et son pendant ultime, admirable : la mort, la seule loi universelle qui arrive à soumettre toute cette absurdité.
Brumes fantômes de Thierry Di Rollo
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Voilà d’où proviennent les miracles de Sturgeon : de sa capacité à considérer le monde ordinaire et à le voir d’un autre point de vue, de le renverser et le rendre fascinant sans en retirer sa réalité palpable. Ces miracles viennent de l’empathie qu’il ressent pour tous ces gens qui voient les choses différemment et de son talent à augmenter l’empathie du lecteur jusqu’à des degrés étonnant, jusqu’à ce que nous soyons forcé de tomber d’accord avec le dramaturge romain Terence : « Je suis humain et rien de ce qui est humain ne m’est étranger. »
Theodore Sturgeon, conteur, par Paul Williams
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