En attendant les prochains dossiers sur
Peter Watts et John W. Campbel, Bifrost s'attarde sur un vieux de la vieille en la personne de
Theodore Sturgeon. Cela tombe plutôt bien, je ne connais pas l'auteur et je voulais lire
Cristal qui songe. L'envie est elle toujours présente après la lecture de ce numéro ?
Tandy et le Brownie de
Theodore Sturgeon
Sturgeon avait dans l'idée d'écrire une nouvelle sur chacun de ses sept enfants, expérience qui s'est vite stoppée. Nous avons donc ici une histoire d'une petite fille et d'un brownie, mais pas celui qui se mange.
Si vous avez déjà parlé à un père ou à une mère qui vous raconte dans le détail une tranche de vie de son gosse dont vous n'avez rien à foutre, vous touchez du doigt ce que j'ai ressenti à sa lecture : gênant, chiant et ennuyeux. Si vous aimez les mioches, vous pourriez trouver cela émouvant, à vous de voir.
Brumes fantômes de Thierry di Rollo
Un retour aux sources à ses origines pour une nouvelle espèce d'assassin. C'est bien écrit, mais j'ai déjà lu ce genre d'histoire. En outre, on devine assez rapidement la fin.
Reste le propos sur le genre humain, toujours incisif avec l'auteur :
Aux portes de Lanvil de
Michael Roch
Une sorte de Frankenstein revisitée. L'univers est original, l'histoire moins. Si vous avez une âme de marin au coeur bien accroché.
L'Homme qui a perdu la mer de
Theodore Sturgeon
Un astronaute, ou un plongeur en scaphandre, échoué sur une plage est dérangé par un enfant.
Une construction éclatée pour mieux perdre le lecteur, ce qui a été mon cas, mais aussi celui de l'agent de Sturgeon :
"Paroles de" s'attarde sur une médiathèque spécialisée en SFFF. Cela donne envie d'en avoir une comme celle là près de chez soi, va falloir que je me délocalise à Paris un jour.
Au travers du Prisme :
Theodore Sturgeon
Vient le dossier consacré à
Theodore Sturgeon à travers cinq articles et une bibliographie.
Le théâtre d'une vie, par
Francis Valéry
Le genre d'article où deux hypothèses ont ma préférence sur leur rédaction :
- le rédac chef qui appelle pour avoir un article pour un trou dans le dossier et qu'il faut rendre en urgence pour hier...;
- Un article commandé de longue date et dont l'auteur a oublié d'honorer, jusqu'au jour où le rédac en chef appelle pour avoir le texte.
J'ai un penchant pour la seconde hypothèse, nous sommes dans un dossier sur Sturgeon, l'homme qui remet au lendemain : "Ted continue de vivre — non dans le passé, mais dans un éternel présent, où, quelques instants plus tôt, on lui a apporté cet objet et où, dans quelques instants, il va le remettre à neuf, dès qu'il se sera occupé d'un truc ou deux dans l'intervalle."
Sous forme de pièce de théâtre, je trouve que
Francis Valéry s'éparpille beaucoup : il joue le rôle d'éditeur en refaisant la nouvelle Killdozer et nous offre une histoire du rayon fantastique ! Ne reste qu'une énumération rapide de la bibliographie de Sturgeon et de quelques événements marquants de sa vie. de toute manière, le résultat est le même : une impression de paraphrase bâclée de l'article suivant, couplé à un "Un point de vue extérieur, personnel, certes, mais avant tout de lecteur." "long article un peu fourre-tout au titre pompeux où FV parle pas mal de lui" (dixit org) 'Bref, c'est bordélique, un poil autocentré," (dixit le même org ) et j'ajouterai un peu hors sujet, mais il faut bien remplir les blancs du temps qui presse...
Theodore Sturgeon, conteur, par
Paul Williams
Voilà L'ARTICLE de ce dossier, qui donne envie de découvrir Sturgeon, ou plutôt ses histoires, la pièce maitresse à mon sens du dossier. Connaisseur, ami (?) de l'homme,
Paul Williams, sans panégyrique, mais avec la dose d'amour pour son oeuvre, nous raconte la vie de Sturgeon, de ce qu'il a mis dans ses textes, pas de l'autobiographie, mais ses tripes, son regard sur le monde, de manière différente de la meute du troupeau.
Le splendide aliéné, par Gérard Klein
Trop ampoulé à mon goût, je n'ai même pas réussi à terminer l'article. de grands mots, de l'emphase, du boursoufflé, bref, c'est chiant à lire.
Paru initialement en 1957 dans la revue Fiction, vous pouvez lire ce texte sur le site des quarante-deux
La forme courte : l'essence de l'art, par Philippe Boulier et
Les songes superbes : un guide de lecture sturgeonien
Vous ne savez par où commencer la lecture de Sturgeon ? Philippe Boulier et l'équipe de Bifrost décortiquent les quelques romans et nombreuses nouvelles de l'auteur. Difficile de ne pas trouver quelques textes à se mettre sous les dents. Pour ma part, deux recueils ont ma préférence (
L'Homme qui a perdu la mer et
Les Talents de Xanadu, tous deux épuisés), ainsi que
Cristal qui songe, dans sa nouvelle traduction et
Les plus qu'humains, mais j'attendrai pour cela la nouvelle traduction, la précédente étant ...
Ne connaissant pas Sturgeon, ce dossier a posé les jalons pour mieux connaitre l'écrivain et son oeuvre. Si vous êtes un familier de l'auteur, pas sûr que ce numéro vous contente.
Scientifiction
Frédéric Landragin et
Roland Lehoucq nous parlent d'astrolinguistique pour éclairer
la forêt sombre. Article que je n'ai pas lu, étant dans la lecture de la trilogie de
Liu Cixin. le premier tome avalé, je me posais des questions sur la véracité scientifique d'un traducteur automatique de langue alien, j'espère y trouver une réponse.