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EAN : 9782258103214
496 pages
Presses de la Cité (03/10/2013)
3.99/5   54 notes
Résumé :
Alors qu'elle prépare un article sur le trafic sexuel en Israël, une journaliste est assassinée dans la cathédrale arménienne de Jérusalem. Le détective Arieh Ben-Roï est chargé de l'enquête et rapproche l'affaire de la disparition d'un ingénieur anglais en Égypte en 1931. Il demande l'aide de son ami l'inspecteur Youssouf Khalifa de la police de Louxor.
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Une femme est assassinée, étranglée dans la cathédrale arménienne de Jérusalem, parallèlement le puits d'un paysan égyptien est pollué. Cette base aussi ténue que possible va servir de fil conducteur à un grand, un immense roman d'aventures. Un policier de grande envergure.
Le lecteur va être appelé à voyager, pas trop loin en soi, car de recoupement en recoupement, bien sûr, il y a forcément un lien entre les deux faits relatés plus haut. Israël, Jérusalem et Tel-Aviv et Egypte, Louxor, le Caire et le désert. On y va et on en revient au fil des pages. Faut suivre mais c'est aisé, Sussman est un magicien, doué pour conter.
Il faut dire que l'amitié que se vouent Ben-Roï, l'israélien et Klalifa, l'égyptien est au dessus de leur nationalités et les inimitiés pouvant exister entre ces deux pays.
J'aime ce genre de roman où le sable s'écoule de ses pages et, ici, s'il est question d'Osiris ce n'est pas pour autant un roman sur l'Egypte antique mais sur celle bien actuelle.

Entre les lignes le lecteur aura tout loisir de découvrir deux pays, l'un comme l'autre, rongés par le mal qu'est la corruption, la traite des êtres humains et le capitalisme dévastateur sans ménagement de l'humanité. Des entreprises aussi puissantes que des états et les mensonges générant profits sur profits. Mais aussi ce que l'amitié peut pour arriver à faire bouger les choses, envers et contre tout et tous.

L'auteur grand amateur d'archéologie, nous emmène, une nouvelle fois, sur son terrain de prédilection avec une dimension humaine hors normes. Les rencontres avec ses personnages principaux et secondaires, femmes et hommes, bons et méchants sont des moments intenses de lecture. Il se passe, pratiquement quelque chose à chaque page.

L'intensité de l'intrigue, même s'il est difficile de connaître le but, le dénouement à l'avance, est un facteur supplémentaire à la qualité de l'oeuvre.

Sussman a voulu donner à son roman une fin exemplaire, il y réussit mais que j'aurais aimé quelques pages de plus enchanté que j'étais par cette histoire.
J'ai mis du temps à trouver cet ouvrage, l'auteur décédé est peu réédité, je l'ai déniché sur un site pratiquant la vente de bouquins d'occasion.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Une femme est assassinée dans la cathédrale arménienne de Jérusalem, l'enquête est confiée à une brigade de la police criminelle de la ville. L'animosité règne entre les membres de l'équipe et chacun veut tirer la couverture à soi. L'inspecteur Arieh Ben Roi fait équipe avec Dov Zisky, un jeune policier homosexuel très mal vu de ses collègues, mais il l'apprécie rapidement pour ses qualités. Arieh est chargé de découvrir l'identité de la victime. Il est par ailleurs séparé de sa compagne enceinte, qu'il aime, mais étant marié à son travail avant tout, sa vie de couple a périclité et il y aura quelques tentatives de réconciliation tout au long du roman. Il découvre que la victime était une journaliste d'investigation de gauche très pugnace, qui a dénoncé de nombreux scandales et s'était mis la moitié du pays à dos. Au moment du meurtre, elle enquêtait sur la prostitution forcée des étrangères, une mine d'or en Roumanie, un ingénieur anglais disparu en 1931 et les agissements de la Barren, une multinationale américaine. Arieh essaie de remonter les pistes.

De son côté, l'inspecteur Khalifa de la police de Louxor enquête sur un empoisonnement de puits dont ont été victime des familles coptes. Les voisins musulmans clament leur innocence, mais Khalifa a des doutes. C'est un homme juste et bon qui essaie de faire respecter la justice et qui souffre des inégalités qui marquent la société égyptienne, malgré une récente révolution qui n'a rien changé au fond des choses. Son chef n'apprécie pas sa façon de voir, mais il le ménage. On apprend par la suite que ces égards sont dus au fait que l'inspecteur a perdu son fils aîné quelques mois auparavant et que sa femme est dépressive depuis.

On suit également les agissements de quelques autres protagonistes dont un groupe de pirates informatiques et les dirigeants de la Barren. Ben Roi et Khalifa sont amis depuis une précédente enquête. L'israélien, dont l'enquête piétine demande à Khalifa de se renseigner sur l'ingénieur anglais disparu dans les années trente. Cela mènera à la découverte d'un fabuleux site antique dont on avait perdu la trace depuis trois mille ans, entre autres rebondissements.

Résumé ainsi, ce polar peut sembler plein d'actions et de rebondissements, mais cela ne concerne que la fin du livre. le début est marqué par un ennui terrible. Il ne se passe rien à part le meurtre, on se perd dans les détails concernant les différents protagonistes. le livre est en grand format, écrit en tout petits caractères et j'avoue m'être endormie plus d'une fois durant les deux cents premières pages, tant l'histoire semble partir dans tous les sens avec une profusion incroyable de détails. Arrivé à ce stade, le livre commence à devenir moins ennuyeux, même s'il ne devient intéressant qu'à partir de la moitié et ce sur environ cent cinquante pages. La fin est pleine de rebondissements, mais rien de très vraisemblable, ce qui plombe quand même le dénouement.

Le mystère archéologique n'est pas exploité et Khalifa trouve l'énigme en un rien de temps. Ce livre réunit tous les ingrédients pour faire un superbe thriller ésotérique, mais l'auteur n'a pas trouvé la bonne recette, il a sans doute péché par excès en voulant mettre trop d'éléments et finalement on se retrouve avec un livre qui n'arrive pas à démarrer en se perdant dans les détails, et qui finit de façon invraisemblable et rocambolesque, même si le milieu de l'histoire semblait sauver le roman. Donc c'est un livre très décevant, comme si vous alliez dans un restaurant étoilé et qu'on vous servait une boite de raviolis premier prix à peine tiède.

Après cette critique très dure, il faut quand même relever les points positifs: Les personnages, en particulier les deux principaux sont très bien travaillés et complets, ce ne sont pas des personnages en filigrane, on a l'impression d'avoir affaire à des personnes vivantes. D'un point de vue politique et social, la situation au Proche Orient sonne très juste, en particulier la haine entre juifs et musulmans, ainsi que les injustices en tous genres générés dans cette région toujours sur le pied de guerre. le roman nous parle aussi de la toute puissance des multinationales et de la corruptions qu'elles génèrent, et tous ces aspects sont très bien traités.

Je pense que les déficiences de ce livre viennent du fait que l'auteur a voulu traiter trop d'éléments, des situations trop complexes et il en résulte un fouillis qu part dans tous les sens et ne retient pas l'attention du lecteur. Durant la plus grande partie du livre, on a l'impression de lire une enquête journalistique réaliste et le changement de ton de la fin, avec un épilogue plutôt rocambolesque accentue l'impression de bâclage, comme si l'auteur ne savait plus comment terminer son livre dans lequel il est aussi perdu que son lecteur.

Je suis consciente de la dureté de cette chronique et je rappelle qu'il s'agit avant tout d'un avis personnel.


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Pour commencer, il faut savoir que le Labyrinthe d'Osiris va paraître passablement indigeste pour les néophytes. Si vous n'aimez pas les thrillers, ou si vous n'avez qu'un très vague amour pour ce genre littéraire : passez votre chemin.
Le Labyrinthe d'Osiris est une aventure à la fois pour son contenu mais surtout pour sa lecture.

Il faut dire que Paul Sussman ne fait pas les choses à moitié. Ce bouquin est un petit bijou d'archéologie, d'histoire et de réflexions géopolitiques. L'enquête criminelle y est omniprésente mais toujours mise en parallèle avec le conflit Israélo-palestinien, les différences entre les religions juive et musulmane, les différences culturelles entre Israël et Egypte et les problèmes politiques liés au capitalisme.

Il est rare de voir un thriller aussi approfondi dans sa trame de fond. Les personnages secondaires tiennent une place très importante puisqu'ils servent de catalyseur aux personnages principaux.
Et quels personnages principaux.
Entre Ben-Roï qui est flic à Jérusalem et Khalifa qui, lui, fait partie de la police du Caire, le lecteur est constamment mis face à un antagonisme constant entre ces deux villes chargées d'histoire. Deux villes qui paraissent alors si peu représentatives du reste de leur pays propre que le lecteur est obligé de s'immiscer dans l'enquête avec les personnages et, surtout, dans leurs ressentis et émotions face aux événements de l'histoire.

L'enquête en elle-même n'a rien d'extraordinaire. le Labyrinthe d'Osiris reste un thriller donc qui dit thriller dit victime, qui dit victime dit tueur...etc. Ce qui change dans ce livre, c'est la complexité de l'enquête criminelle en question. Les ramifications s'étendent jusqu'au début du siècle dernier, passent par une grande partie de l'Europe et concernent des événements qui, à première vue, n'ont rien à voir mais qui bout à bout donnent tout son sens à l'histoire. En fait, la complexité de l'intrigue semble être à l'image du titre du livre : un labyrinthe où enquêteurs et lecteurs se perdent plusieurs fois jusqu'au dénouement. Impossible de prévoir la fin dans sa totalité. Si vous parvenez, ne serait-ce qu'à résoudre un quart de l'intrigue principale, je vous tire mon chapeau (et vous déteste profondément aussi).
En soi, ce livre porte bien le nom de thriller archéologique. La lecture se passe comme une fouille : lentement, minutieusement, et avec ce frisson propre à la découverte. On décortique les faits couche après couche, en commençant, tout d'abord par le haut de l'iceberg, pour finir par mettre à jour ce qu'il y a réellement en dessous. le Labyrinthe d'Osiris n'est pas une lecture sans prises de tête qui passe le temps pendant un week-end pluvieux. C'est un livre qui nécessite une réflexion constante et une attention sans failles. Parce que le gros soucis de ce genre d'intrigue c'est que, pendant un vague moment d'inattention, le lecteur à vite fait de paumer complètement le fil de l'histoire et de ramer jusqu'à la fin du bouquin.

L'avantage de ce bouquin c'est qu'entre Ben-Roï et Khalifa, le lecteur s'immisce dans Jérusalem et le Caire non pas en tant que touriste, mais en tant que local. L'Occidentale que je suis, a donc pu "visiter" ces deux villes avec une objectivité que le tourisme ne permet pas. C'est pas forcément joli-joli mais ça a au moins le mérite d'être réel.

Bref, ce livre est un petit bijou qui n'est pourtant pas un coup de coeur. Pourquoi ? Parce qu'un coup de coeur présuppose (à mon sens) qu'on veuille le partager avec la Terre entière, qu'on ne cesse d'en parler et de vouloir le vendre à tous ceux qui veulent bien nous écouter.

Là est le problème majeur du Labyrinthe d'Osiris. On ne peut pas en parler sans risquer de spoiler la moitié de l'intrigue, on ne peut pas tenter de le vendre à qui que ce soit en étant certain qu'il l'appréciera comme nous.

En fait, ce livre c'est comme parler de politique en société. Il y a de grandes chances pour que la majorité des personnes ne soient pas d'accord avec vous.
Lien : http://xenaddict.blogspot.fr..
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Un livre à tomber à la renverse ! Moi qui m'ennuie rapidement avec les policiers, avec celui-ci c'est tout simplement IM-PO-SSI-BLE.
Il y a tellement de choses à dire que je ne sais pas part où commencer. L'enquête tout d'abord. Elle commence doucement, se mettant en place, sans liens évidents. Elle nous fait réfléchir tout du long car très complexe avec beaucoup d'éléments, d'acteurs, mais rien n'est superflu. Et on arrive à s'y retrouver avec un peu d'attention. Elle s'intensifie au fur et à mesure, devient de plus en plus prenante, les pièces se mettent en place. On comprend petit à petit mais le suspense est au rendez-vous jusqu'à la dernière page. Surprenant. Inattendu.
Si l'enquête commence doucement c'est pour mieux laisser la place aux personnages de s'épanouir. Vraiment très humains avec leurs qualités et leurs défauts. Leur histoire est importante et elle donne une autre dimension au livre parce que justement dans les policiers les personnages sont souvent un peu oublié et l'enquêteur un peu caricatural. On s'attache très vite à eux, même les secondaires.
Je finirais par le magnifique travail de Paul Sussman de recherche sur l'Egypte, Israel, l'archéologie, la religion, le trafic de jeunes filles... Tout le contexte est un petit bijou de réalité. J'ai appris beaucoup de choses, de nombreuses sont dénoncées, comme l'emprise des multinationales, la situation de l'Egypte.
Un livre très complet. Vraiment. Beaucoup de sujets évoqués, mais toujours avec une certaine pudeur. Jamais dans le gore et le vulgaire, rien de gratuit. Et si je dois émettre une réserve, c'est sur le fait que je m'attendais à lire un peu plus à propos de l'Egypte ancienne, aux pharaons et au labyrinthe d'Osiris. Il nous réserve aussi une belle avec une promesse d'espoir, un peu triste, qui ne finit pas en happy end. La vraie vie.
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Jérusalem :
Une journaliste d'investigation est retrouvée assassinée dans une église. Ben Roï est chargé de l'enquête, mais très vite les pistes deviennent nombreuses, en effet, la victime avait pas mal d'ennemis. Ses recherches mettaient régulièrement à jour des magouilles politiques ou financières.Ses dernières investigations concernaient le trafic sexuel mais également la disparition en Egypte d'un ingénieur britannique en 1931.

Egypte :
Khalifa depuis un terrible drame personnel n'est plus que l 'ombre du grand policier qu'il a été. Mais par instinct, il enquête sur le puits d'un fermier qui semble avoir été empoisonné. Lorsque son ami Ben Roï le contacte pour des informations concernant le britannique disparu, il reprend peu à peu le dessus.
Mais au fur et à mesure que ses recherches avancent, il s'aperçoit que son affaire de puits empoisonné n'est pas si anodine, et qu'il existe un lien entre les différentes affaires.

Mon premier roman de Paul Sussman, et je fus au premier abord un peu déçue.
Je m'attendais plus à des "mystères" archéologiques: les pyramides, les pharaons, tout ça, tout ça. Enfin bref, ce n'est pas un roman d'aventures mais bien un polar et peu à peu on se laisse absorber par les enquêtes parallèles, qui s'étoffent au fur et à mesure des 800 pages de ce roman.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
- Une vie est une vie, inspecteur, déclara-t-il en secouant la tête. Aucune n'est plus précieuse qu'une autre. La religion et la nationalité n'ont rien à voir là-dedans.
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Il se sentit coupable, aussi, d'une façon peut-être plus abstraite. Il avait mis de l'argent dans cette industrie, après tout. Il avait utilisé ses services. Il avait nourri la bête. Sans des gens comme lui, cette industrie n'existerait pas, tout comme il n'y aurait pas d'ateliers de couture clandestins s'il n'y avait pas des dingues de la mode désireux de porter des fringues pas chères, pas plus qu'il n'y aurait de barons de la drogue sans les respectables renifleurs du week-end.
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travailler sur une enquête c'est comme forger une chaine, Arieh, lui disait-il toujours. Tu commences avec un crime et un indice, et à partir d là, tu relie, chaque maillon , chaque indice au suivant.La chaine devient de plus en plus longue et finit par te conduire à l’assassin. Forge une bonne chaine, et tu auras une bonne enquête
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- En revanche tout le monde ferme pour shabbat, alors on n'aura rien jusqu’à dimanche au plus tôt

les choses fonctionnent comme çà dans cette partie du monde, même les enquêtes pour meurtre prenaient un jour de repos par semaine
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Prenez soin des petites choses, les grandes prendront soins d'elles toutes seules .
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