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3,65

sur 159 notes
Un polar dont la fin est, pour le moins, surprenante.

Kabukicho, quartier chaud de Tokyo, est le cadre de l'histoire.
Kate Sanders, jeune anglaise, et Marie Castain, jeune française, sont colocataires et travaillent comme hôtesses dans le même bar. Kate disparaît mystérieusement. Elle est retrouvée enterrée dans un parc. Il semblerait qu'un meurtrier copieur d'un ancien tueur en série sévisse…


D'une écriture fluide, le roman se lit facilement. Les caractères des personnages sont bien campés : le yakuza un peu premier degré, l'humanité de Yudai, l'humilité du capitaine Yamada, tous deux perclus des traditions, enfin la complexité du personnage de Marie.


J'avoue avoir été un peu déçu d'avoir compris rapidement qui avait commis le crime mais, en fait, je pense que l'auteur l'a voulu ainsi afin de mieux nous emmener dans la folie destructrice de son personnage.

Intéressant, je ne l'ai pas lâché.
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Me voici embarqué dès les premières phrases vers un lieu complètement inconnu pour moi, Kabukicho, le quartier des plaisirs de Tokyo. C'est le début d'une immersion totale dans un monde dans lequel les codes peuvent paraître totalement incroyables aux européens. Pourtant le théâtre d'ombres qui se joue dans ce polar est aussi bien mené par les Japonais que par les Occidentaux. Dominique Sylvain réussi à transmettre à travers son livre, un ensemble d'émotions, de senteurs, de culture qui m'étaient étrangères. Une véritable découverte.

Kate Sanders a disparu et le SMS reçu par son père à Londres est extrêmement inquiétant. En effet, « Elle dort ici » avec sa photo d'elle jointe, comme inerte, laisse à penser au pire. le capitaine Yamada est missionné pour mener l'enquête. Son territoire, c'est Kabukicho, le quartier où toutes les perversions se monnayent, il y dispose de contacts pour rassembler un maximum d'information sur cette européenne qui a choisi de devenir hôtesse. Dans ce quartier où chacun vit sa propre partition pour survivre, dans ce pays où le taux de criminalité est très bas, la police aura-t-elle les moyens de résoudre ce mystère ?

Dominique Sylvain lèvent les voiles au fil des pages par petites touches. Les clichés de ce quartier des plaisirs s'effacent pour laisser émerger des personnalités, des histoires individuelles qui ont conduit ces femmes et ces hommes à devenir des personnages de la nuit ou de l'ombre. La narration et le style de l'auteure m'invite à en connaître plus sur son oeuvre.

❓Connaissez-vous d'autres polars au Japon ?

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Kate et Marie sont des occidentales qui ont fait le choix de travailler à Tokyo et en plus d'y travailler dans le quartier chaud de Kabukicho. Hôtesses qui s'apparentent des Geishas, puisqu'elles accèdent à toutes les demandes sans coucher avec leurs clients ; Enfin, en principe. Et puis Kate disparait. Son père Jason fait le déplacement jusqu'au Japon pour la retrouver et aider de Marie il va enquêter de son côté, pendant que le policier Yamada et son coéquipier Watanabe essaient de dénouer les fils de cette disparition.
L'auteure a vécu une dizaine d'années au Japon, elle sait de quoi elle parle. Sa description du monde des hôtes, hommes ou femmes est passionnante mais effrayante aussi, exploitation du corps, hypocrisie revendiquée, tourisme sexuel poussé très loin. Et puis les violences policières, les Yakusas qui nagent dans la violence. Ce roman n'est pas tendre. Les personnages plutôt crédibles, surtout Yamada, Sanae, Yudai, propriétaire de café du château et hôte très prisé.
Bémol : on devine trop vite le coupable qui en fait trop sur la fin, en revanche la « toute fin » m'a heureusement étonnée.
Donc pas le meilleur de cette auteure à découvrir avec l'excellent « passage du désir » mais se lit bien.

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J'ai bien aimé me plonger dans ce quartier et découvrir ce monde de la nuit japonais. Les personnages sont intéressant, variés dans leurs caractères et vécues. J'ai trouvé passionnant cette confrontation entre la culture asiatique du bien faire et du bien paraitre et une réalité parfois plus sombre difficile à assumer. L'intrigue est intéressante mais dérape un peu trop à mon gout dans les derniers chapitres. C'est au final une excellente découverte d'un aspect de la culture japonaise.
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Kabukicho est le quartier le plus sulfureux de Tokyo. C'est ici que se trouve un club d'hôtesse dans lequel travail Kate Sanders. Un jour, la jeune anglaise disparaît sans laissé de trace.

Un polar assez étonnant puisqu'on devine l'identité du coupable assez rapidement, mais loin d'être gênant c'est ce qui fait toute la subtilité du roman.
Lorsque la jeune femme disparaît, de nombreuses hypothèse nous viennent en tête. Puis, sans en faire une révélation, on devine qui est le coupable.. Et le roman continue sa route, l'enquête de la police, le voyage d'un père en quête de sa fille, le désarroi d'un jeune homme perdu sans son amie et enfin, les débuts littéraire de sa colocataire.
Dominique sylvain à un talent monstre pour nous étonner ! J'avais adoré l'Archange du Chaos et Kabukicho, dans un registre très différent est aussi bon.

Un très très bon roman policier qui s'articule autours des ambitions des suspects.
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Chaque capitale a son quartier chaud. A Tokyo, ce quartier s'appelle Kabukicho. le roman éponyme de Dominique SYLVAIN nous emmène dans ses bars à hôtesses et à hôtes. Oui, les hommes aussi vendent leur écoute et leur patience.

J'ai aimé suivre le très élégant Yudai et sa patience avec sa cliente Akiko, elle-même hôtesse d'un autre club.

J'ai découvert l'énigmatique Marie, colocataire de Kate, jeune anglaise que l'on retrouve morte enterrée.

J'ai aimé l'inspecteur Yamada, qui après son coma tente de se remémorer ses précédentes enquêtes. C'est lui qui fera en sorte que la mort de Kate ne soit pas classée sans suite.

J'ai aimé la tenancière du Club Gaïa dans lequel travaillaient Marie et Kate et qui connait Yamada depuis des années. Leur lien m'a touché.

L'enquête a peu d'importance, elle piétine un peu d'ailleurs. L'intérêt du roman est dans la description de cette particularité de la société japonaise.

Rassurez-vous, on croise aussi des yaks, comprenez des yakuzas qui cassent la figure au pauvre Yudai qui ne peut pas payer ses traites.

L'auteure nous montre de jeunes adultes (il faut être jeune pour exercer ce métier plein d'alcool) qui se vendent comme des marchandises, les plus populaires étant les plus chers.

Une immersion passionnante dans ce monde de la nuit japonais si particulier.

Une citation :

Dans les sociétés chrétiennes, le Mal reste assez central. On pense, notament aux Etats-Unis, qu'un individu peut être foncièrement mauvais. (…) Au Japon, c'est différent. On s'attend à ce que les coupables s'inscrivent dans un contexte. Ils sont le fruit de leur éducation, de leur milieu. Les familles sont considérés comme responsables des actes de leurs proches. (p.233)

L'image que je retiendrai :

Celle de Akiko qui s'accroche à Yudai pire qu'une sangsue.
Lien : https://alexmotamots.fr/kabu..
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Dominique Sylvain nous propose une virée dans le quartier de Kabukicho, lieu réputé chaud de Tokyo, où se concentrent les clubs d'hôtes et d'hôtesses de la capitale nipponne, que j'avais déjà eu l'occasion de découvrir avec « À l'ombre de l'eau » de Maïko Kato.

Kate Sanders, une anglaise, fait partie des accompagnatrices recherchées du Club Gaïa, alors que Yudai, gérant du « Café Château », représente le must pour la clientèle féminine.
L'ambiance feutrée de ces lieux de rencontre est bien décrite, de même que les particularités de la culture japonaise, à travers ses codes, le respect des règles de conduite, notamment celles régissant les comportements à adopter en société, qui tranchent résolument avec les mentalités étrangères.

La disparition de Kate provoque un bouleversement dans la vie d'un certain nombre de personnages. Yudai qui s'était lié d'amitié avec la jeune femme. Marie, la colocataire française elle aussi employée d'un club. Jason, le père de Kate, qui déboule au Japon pour faire activer des recherches qu'il juge trop molles. Yamada, policier taciturne sur le retour, qui fait le premier le lien avec une ancienne affaire. Et même les incontournables yakusas, dont un thriller ayant pour cadre le pays du soleil levant ne saurait se passer.

L'intrigue policière ne réserve que peu de rebondissements, l'intérêt résidant davantage dans une montée en puissance de l'intensité dramatique, à travers une dérive sombre et violente qui rythme la fin du récit.

J'avoue avoir été surpris du choix de l'auteure de ne pas plus ménager le suspense, mais j'ai apprécié l'efficacité montrée dans la description de la folie meurtrière finale.
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Le Kabukicho, quartier chaud de Tokyo, constitue le titre et le décor (pour ne pas dire le personnage) principal de ce polar japonais aux deux facettes bien distinctes :

1/ La crédibilité de la description du mizu shobai, le business de la nuit aux ambiances feutrées, où hôtes et hôtesses rivalisent de séduction. Séduction qui, ici, ne rime pas (forcément) avec prostitution. D'où le choc culturel ressenti par Marie, l'héroïne occidentale :
« Au Japon, pays de la règle et du principe, les hôtesses ne couchaient pas. Sauf celles qui couchaient. C'était compliqué, c'était simple. C'était comme ça. »
Choc culturel largement partagé par le lecteur, pour son plus grand plaisir. Et en tout bien tout honneur.

2/ L'incohérence du scénario, au fur et à mesure que les pages défilent et que les personnages disparaissent dans des bains de sang ou sous des pelletées de terre, qu'on pourra oublier sans peine.

Reste l'ambiance si particulière de ce Tokyo by night qui, à elle seule, vaut le détour.
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Classique.
Efficace (montée de l'intensité ; personnages nombreux) et qui se lit vite.

ps : J'ai trouvé curieux que l'éditeur change de "police" pour le texte écrit par l'une des protagonistes, de peur ? qu'on ne saisisse pas le texte dans le texte ?
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Je ne suis pas particulièrement attiré par la société et la culture japonaise. J'ai beaucoup de mal à l'aborder. C'est vrai aussi que je ne la connais pas. Je n'en sais juste ce que j'ai pu en voir à travers les reportages et les documentaires que j'ai visionnés. C'est souvent  à travers le regard d'un occidental  que je les ai perçues. Mais quelques part, une petite voix en moi m'appelle à résister à cette société que la sensorielle que je suis à du mal à appréhender.
Pour moi, ce pays  est coincé entre traditions et hyper modernité. Les contrastes sont trop opposés, ils me semble inconciliables. Je les perçois comme des images figées ou, au contraire, comme un film qui défile à toute vitesse. Bref je reste hermétique à ce peuple, ses us, ses coutumes et ses espoirs en l'avenir.
Et pour autant, Dominique Sylvain a su me faire voyager. Elle m'a totalement plongée au coeur de cette société en perpétuelle mouvement. Elle a su me faire comprendre ses contradictions. J'avais déjà découvert le Japon avec son tout premier roman "Baka" mais cette fois, l'auteur va bien plus loin. A travers cette histoire au coeur d'un quartier chaud, elle retranscrit et arrive à nous faire sentir la quintessence de ce pays.
On va être directement être transporté à Kabukicho , une ville plutôt morne le jour. Mais...La nuit, les bars à hôtesses et les love hôtels ouvrent. Kabukicho.  Ce quartier chaud de Tokyo devient "La ville sans sommeil"  Et c'est là que Marie, une jeune Française, espère  trouver un travail. Sa rencontre avec Kate, hôtesse au Club Gaïa, l'introduit dans le milieu. Un soir, cette dernière ne se présente pas au club. le lendemain, son père reçoit sur son téléphone un cliché inquiétant. Et...Nous voilà embarqués dans une enquête difficile.
Et... j'ai aimé avoir Dominique Sylvain comme guide pour me conduire tout au long de ce périple. Avec son écriture clinique elle colle parfaitement au décor et aux moeurs du lieu. Derrière cette cordialité de façade se cache une froideur glaçante. Kabukicho est plus dangereuse qu'elle ne le laisse paraître.
Alors oui, je me suis laisser prendre au piège. Oui je me suis attachée à ces personnages pas forcément très attachants pourtant. Oui j'ai été totalement en empathie avec certains mais aussi avec ce Japon que l'auteur affectionne tant.
Oui Dominique retourne à ses premières amours.  Elle nous en dévoile la substantifique moelle.Et oui, je pense que l'auteur a voulu donner ce ton froid pour coller et faire transpirer la culture nippone à travers cette parfaite enquête.
Oui, je le crie haut et fort, Dominique Sylvain a réussi son coup. Elle a su me surprendre. Elle a surtout su, avec ce titre à part, totalement se renouveler. Et, oui à travers ce titre, c'est, pour moi, une belle redécouverte de cette auteure. Alors...Merci Madame pour tout ça !
Lien : https://collectifpolar.com/
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