Voilà un nouvel écrivain dans mon exploration de la littérature hongroise . Je ne sais pas pourquoi , je m'imaginais qu'ils rentreraient tous dans un même genre, c'était vraiment réducteur et plutôt absurde ...
Oliver VII est un récit qui flirte avec le vaudeville : dans le royaume d'Alturie , dont les richesses sont le vin et la sardine et qui est au bord de la faillite ,le jeune roi Oliver VII organise lui-même son renversement en prenant l'identité du Capitaine Inconnu, laissant son trône à un vague oncle et à sa cousine puis il disparait .
La suite de l'histoire se déroule à Venise dans des palais délabrés et Oliver devenu Oscar participe malgré lui à un coup monté avec un certain Comte de Saint Germain consistant à remettre sur le trône un faux Oliver qui n'est autre qu'Oscar ...
Quiproquos à gogo , clins d'oeil aux escrocs en col blanc , aux cocottes de luxe françaises bien entendu et aux combines véreuses , c'est drôle , non scabreux avec au final une réflexion sur le pouvoir d'une part et sur sa destinée sont amenés d'une façon humoristique mais finalement assez réaliste .
Un peu surprise au départ par la tournure de l'intrigue, le coté loufoque a fait basculer mon hésitation vers un vrai plaisir de lecture , c'est enlevé, bien écrit et plutôt éloigné de l'histoire hongroise récente .
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On pourrait presque parler d'un croisement entre La vie est un songe et une pièce de Comedia dell Arte, agrémentés d'une auto-dérision de bon aloi. La vie de ce monarque qui souhaitait découvrir la vie du peuple déborde d'une saine - et salutaire - fraîcheur. A déconseiller aux enfants dont on veut faire des adultes mornes et imbus.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Mawiras-Tendal écrivit ce qui suit :
Très honoré monsieur le comte, je sais qu'après ces mois difficiles, vous aimeriez profiter de vos vacances à Venise sans vous préoccuper des affaires de l'Etat. Cependant il se passe ici des choses qui feraient bouillir le sang de tout Alturien, et auxquelles on ne peut assister sans réagir. Il est expressément de votre devoir de faire cesser ces exactions. C'est pourquoi je vous prie de prêter une attention toute particulière à ces quelques lignes où je me permets d'exposer brièvement les détails de ces basses manœuvres.