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EAN : 9782811206079
272 pages
Milady (23/03/2012)
3.95/5   43 notes
Résumé :
Le jeune Garth ne pensait pas découvrir si tôt le monde des spectres ! Propulsé par accident à Ghostopolis par Franck Gallows, un chasseur de fantômes un peu usé, il s y découvre des pouvoirs spéciaux... et de nouveaux ennemis ! Car ses nouvelles capacités font des envieux parmi les puissants. Frank sait que les heures de Garth sont comptées. Il n'a pas le choix : il doit s infiltrer dans Ghostopolis et trouver une issue vers le monde des vivants.

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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Ghostopolis, la « ville des morts », nous allons la visiter en compagnie d'un jeune humain qui ne devrait pas y être. Doug TenNapel propose un récit loufoque et macabre, publié chez Milady.

Nous débutons avec l'alternance intéressante entre Garth Hale, un enfant atteint d'une longue maladie, et l'agent Frank Gallows, chasseur de fantômes : le second finit par envoyer par accident le premier dans le monde des morts où il renvoie d'habitude tous les fantômes qui ne souhaitent pas y rester. En effet, pour la Force d'Intervention de l'Immigration Surnaturelle, dirigée par le lieutenant Brock, la règle est claire : « pas de fantômes chez les vivants » ! La mythologie de l'au-delà est intéressante avec la rencontre successive de Joe, pilote de Tuskegee, de Vaugner, maître des insectes, du roi des spectres du Sud (il y a un Sud dans l'au-delà ?), de la reine des Faes, du pharaon noir, du duc des gobelins, du roi squelette venu du Nord, du seigneur des zombies et du roi des croque-mitaines, rien que ça ! le tout est lié par un rassemblement des « Sept royaumes ». Nous pouvons ajouter à tout cela que l'ex-femme fantôme du héros est bizarrement nommée « Claire Voyante » et son conjoint précédent est tout simplement « un cador dans sa partie » (pas davantage de secrets dévoilés) et que, pour finir, comme par hasard, son oncle est loup-garou !
Bon donc, le scénario est plutôt facile. Mais les gags se révèlent efficaces tandis que les personnages sont attendrissants ; le dessin prend d'ailleurs le même chemin. Nous accompagnons le jeune héros dans sa découverte du monde des morts, à la suite du cheval dénommé « Côtelette » et c'est l'occasion de croiser quelques personnages complètement barrés qui détonnent, ainsi qu'un humour relativement garni dans ces passages. Graphiquement, justement, c'est clairement tourné vers un esprit enfantin ; une question peut quand même poindre à l'horizon : pourquoi faire de temps en temps des cases en noir et blanc ou en jaune et noir au milieu d'une quantité d'autres tout à fait normales ? J'imagine que c'est pour mettre en valeur un aspect, un objet, un personnage ou une situation, mais dans les cas que j'ai repérés, impossible de les justifier autrement que par une envie subite de l'auteur. On regrettera également que l'humour devienne par moment vraiment pipi-caca, c'est ainsi, avis aux amateurs. On remarque enfin, pour pinailler, un art de l'onomatopée mal maîtrisé quand il s'agit, par exemple, de mettre un « bloque » pour illustrer une parade lors d'un combat... Ce n'est pas grand-chose, mais ce sont les détails qui font les avis les plus précis.

Avec un final qui gâche un peu les bonnes dispositions prises par le début de l'histoire et une fin fondée sur un simple retour à la normale très convenu, Ghostopolis ne se termine pas aussi bien qu'il pouvait nous avoir attirés. Pourtant, pour un jeune public, cela peut se révéler une très bonne lecture sur des sujets comme devenir adulte ou ne pas avoir peur de la mort (deux sujets que je n'aborderais surtout pas moi-même !).

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Frank Gallows est un agent de la force d'intervention de l'immigration surnaturelle. Son boulot consiste à traquer les fantômes se dissimulant chez nous pour les renvoyer dans leur monde. Mais Gallows est un peu au bout du rouleau et a tendance à forcer sur la bouteille. Pas étonnant donc qu'au cours d'une intervention il envoie sans le faire exprès Garth, un gamin bien vivant, au royaume des morts. Viré manu-militari par son patron, Gallows décide néanmoins d'aller lui-même rechercher Garth à ses risques et périls. Pendant ce temps le jeune garçon découvre les joies de Ghostopolis, la ville des fantômes, où un mystérieux tyran fait régner la terreur...

J'avoue que j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'album. Les univers fantastiques, c'est pas vraiment mon truc. Après, j'ai aimé les différentes figures qui composent le royaume des ténèbres. Squelettes, momies, fantômes, gobelins, etc, c'est plutôt bien trouvé et c'est parlant pour le lectorat, quel que soit son âge. Contrairement à toi je n'ai pas vu les références au nouveau testament (mon inculture en matière de religion est affligeante !) mais j'ai apprécié le fait que le grand architecte de ce monde imaginaire soit un géant noir. S'il avait été une géante noire, cela aurait été encore mieux de mon point de vue mais c'est déjà une trouvaille originale et qui sort des sentiers battus.

Après, l'intrigue en elle-même ne m'a pas passionné. Une mission d'exfiltration assez classique finalement, tout comme l'affrontement final entre Garth et Vaugner qui m'a rappelé certains combats de Godzilla. le grand méchant de l'histoire manque par ailleurs singulièrement d'épaisseur. Pas assez retors à mon goût ce gros vilain ! Même le personnage de Garth m'a paru assez fade. Finalement, Frank Gallows est de loin celui que j'ai préféré : paresseux, aigri, alcoolique, de mauvaise foi, avec une bonne dose d'humour souvent grinçant, c'est tout ce que j'aime. L'autre personnage qui m'a bien plu est le roi des squelettes. Ses aspirations à fuir les mondanités dues à son rang, sa volonté de vivre l'aventure par lui-même et ses blagues souvent foireuses apportent beaucoup de fraîcheur. Donc pour moi les personnages secondaires sont plus intéressants que l'histoire en elle-même.

Quand je regarde le générique en première page et que je vois deux coloristes et huit assistants coloristes, je me dis qu'il faut s'attendre au pire ! Et en effet, c'est pas joli-joli. Des couleurs tellement froides, tellement « assistées par ordinateur » qu'elles perdent toute leur saveur. Si au moins elles avaient été utilisées à bon escient pour combler par endroit la pauvreté des décors, elles auraient servi à quelque chose mais ce n'est pas le cas. Parce que pour le coup il ne s'est pas foulé à ce niveau-là Mr TenNapel. Une profusion de gros plans pour cacher la misère et lors des scènes de combat ou de poursuites, rien d'autres que les protagonistes et quelques traits pour souligner le mouvement. La ville des fantômes aurait mérité plus de détails architecturaux, c'est incontestable.
Niveau dessin, l'encrage épais n'est pas pour me déplaire et j'ai souvent trouvé quelques comparaisons avec le travail de Frederik Peeters dans Koma (en moins bien quand même). le découpage est quant à lui intelligent avec l'alternance entre des scènes « mouvementées » dans lesquelles TenNapel est très à l'aise et d'autres plus calmes, souvent teintées d'une jolie émotion.

Au final c'est pour moi du bon divertissement, pas l'album du siècle mais une lecture très agréable et réellement tout public, ce qui n'est pas si courant de nos jours.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Mon Avis : J'avais plus ou moins entendu parler, souvent en bien, de cette BD récemment mais j'avoue que, surtout, je trouvais à la couverture un aspect légèrement Burtonien qui rendait bien et donnait clairement envie de découvrir d'en savoir plus sur ce livre. Alors, quand j'ai vu que, lors du dernier Masse Critique, Babelio proposait ce livre j'ai décidé de tenter le coup et j'ai eu la chance d'être sélectionné. Je remercie donc Babelio et les éditions Milady de m'avoir fait découvrir cette Bande Dessinée.

Franck travaille pour la FIIS, la Force d'Intervention de l'Immigration Surnaturelle, il renvoie les fantômes dans leur monde. Mais voilà, lors d'une mission, il va envoyer par erreur un petit garçon, Garth, avec le fantôme qu'il traquait dans l'au-delà. Il va alors tout faire pour le retrouver et le rendre à sa famille. L'histoire en elle-même ne manque pas de charme, mais c'est surtout par son rythme effréné et plein de rebondissements qu'elle va réussir à emporter le lecteur à travers les péripéties de Garth. En effet on ne s'ennuie jamais un seul instant dans cette Bande Dessinée qui ravira autant les plus jeunes que les moins jeunes mélange d'aventure, d'action et d'humour. Mais voilà il faut bien l'avouer cette histoire, malgré qu'elle happe le lecteur, reste tout de même simpliste et surtout les péripéties sont souvent résolues un peu trop rapidement, preuve que le public cible reste tout de même les adolescents, ce qui n'empêche pas, me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, à ce livre de séduire et d'emporter son lecteur de tout âge.

L'auteur traite aussi, dans son livre, de sujets sensibles, certes basiques tels que la famille, la mort, l'amour et aussi la mort, mais surtout l'auteur arrive à les traiter de façon sensible, délicate et surtout efficace avec un mélange de sérieux et d'humour qui fait qu'on se laisse convaincre facilement et offre une grande cohérence à l'histoire et surtout aux personnages. En fait c'est ça qui fait que, selon moi, cette BD happe si facilement les lecteurs, ce mélange parfaitement dosé et réussi entre les péripéties des différents personnages, les sentiments et réflexions et le tout bien accompagné par un humour vraiment efficace. Ajouter à cela un univers plein de spectres, de momies, de faës ou encore de squelettes, un univers vraiment travaillé et soigné par l'auteur qui possède ses propres règles et lois. Un univers vraiment efficace possédant un léger côté à la Tim Burton, mais le tout par contre en moins macabre et moins sombre. J'aurai juste un léger reproche, le fait que Garth s'adapte un peu trop rapidement à cet univers.

Les personnages ne sont pas des plus originaux et paraissent souvent déjà vus, entre l'enfant aux sentiments complexes, le chasseur de fantôme blasé et un peu looser et le vilain au passé trouble on ne trouve rien ici de franchement novateur mais ça n'empêche pas ces personnages de se révéler solides et de fonctionner correctement, mais surtout, mis à part le vilain car c'est le vilain, on s'attache facilement à eux, on les comprend, on se laisse emporter par eux. le vilain est différent, oui, il est là pour être méchant et il remplit parfaitement son rôle, amenant ce côté un peu sombre à l'histoire. Bon par contre la révélation finale sur le méchant m'a clairement paru trop téléphonée et un peu trop tirée par les cheveux.

Les graphismes se révèlent très aérées, les cases assez grandes, ce qui fait qu'on ne se sent jamais étouffé dans cette BD. Les traits assez gros, un peu cartoon, offrent aux personnages l'expression de leurs sentiments et de leurs émotions vraiment réussie et efficace. Les couleurs vives et colorées permettant aussi de rendre ce récit accessible à tous, malgré parfois des sujets assez sombres. Je reprocherai juste que les paysages ne soient pas plus développés, les cases se concentrant trop souvent simplement sur les personnages. Au final je suis plutôt content de ma découverte avec cette Bande Dessinée qui touche facilement le lecteur de tout âge même si, j'avoue, elle aurait pu être un peu plus travaillé et complexe.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Garth est un jeune garçon pas spécialement heureux. Atteint d'une maladie incurable, il suit sagement sa mère qui l'emmène de médecin en médecin, sans accepter la dure réalité.
Frank est un chasseur de fantômes. Loin du glamour qu'en montre le cinéma, ce poste est plutôt ennuyant et Frank est plutôt du genre à préféré dormir sur son bureau que vivre de grandes aventures.
C'est alors qu'il traque un squelette de cheval "vivant" que Frank va rencontrer Garth. Celui-ci va se retrouver pris dans les os du cheval au moment où le chasseur le renvoie dans le monde des morts. L'enfant sera emporté en même temps.
Perdant immédiatement son job, Frank n'a plus rien à perdre et va voir son ex-fiancée, une fantôme passant inaperçu parmi les vivants, pour lui demander de l'aider à retrouver l'enfant.
Les voilà qui débarquent tous à Ghostopolis, terre où les différentes catégories de morts sont toutes sous la coupelle d'un être surpuissant qui semble avoir un intérêt marqué pour Garth.
Une course-poursuite déjantée s'engage alors, et c'est l'avenir même de Ghostopolis qui est en jeu.

Attention, très gros coup de coeur !
Je ne sais même pas par quoi commencer, tellement cette BD est riche et tout simplement gé-ni-ale.
Quand je l'ai commencée, je ne savais pas trop dans quoi je m'embarquais, mais vu le résumé, je m'attendais au moins à un minimum d'humour.
On peut dire que mes attentes ont été amplement comblées, et bien au-delà ! (Haha, au-delà. Fantômes, tout ça ... pardon)
J'ai été pliée en deux de rire tout au long de cette lecture. Sérieusement, je ne compte pas les francs éclats de rire que j'ai eu. Que ce soit dans les dialogues absolument délicieux, dans les expressions des visages à mourir de rire ou dans les situations cocasses totalement délirantes, ce n'est juste pas possible de parcourir ces pages sans se marrer au moins une ou deux fois.
Le concept de "vivants se rendant dans le monde des morts" n'est pas nouveau en soi, mais Doug TenNapel a réussit à y mettre sa propre patte, à créer un univers unique et original, complexe et pourtant très simple à comprendre, très sombre et dangereux et pourtant peuplé de personnages hilarants.

Les personnages, parlons-en.
Premièrement, on nous présente Garth. A part le fait qu'il est atteint d'une terrible maladie, on ne sait pas grand chose sur lui. C'est un gosse comme les autres, et quand il se retrouve transporté à Ghostopolis, il crève de trouille. Une drôle d'amitié va se tisser entre lui et le squelette de cheval à cause de qui il se retrouve là. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais je l'ai trouvé attachant de par sa normalité. Il n'est pas comme les enfants que l'on voit dans les comics, films ou livres, qui sont extraordinaires, plein de courage, de fougue, avec d'incroyables talents. Garth est juste un gosse, et il va devoir apprendre très vite à faire face à des choses étranges avec lesquelles même un adulte aurait beaucoup de mal.
Ensuite, il y a Frank. Frank qui, dès le début, m'a fait mourir de rire. Ce chasseur de fantôme façon employé de bureau, tire-au-flanc et fainéant, est un énorme élément comique à lui tout seul.
Son visage peut être totalement impassible et, à la case d'après, faire une grimace ou être hyper expressive. Il faut le voir pour saisir vraiment, mais je vous assure que c'est à se tordre de rire. Ses manières de gamin et ses répliques débiles renforcent ce côté, et c'est un énorme plaisir de le suivre dans ses pérégrinations.
Les autres personnages à m'avoir marqués dans ce volume sont l'oncle De Claire (ex-fiancée de Frank), loup-garou voyant aveugle et grand amateur de thé, et le fantôme de Benedict Arnold.
Avec Frank, ces personnages-là m'ont donnés mes plus gros éclats de rire, ils sont juste excellents.
Le Roi des squelettes n'est pas mal dans son genre également, et son comportement envers Garth est très tendre et drôle.
Vraiment, rien que pour ses personnages hallucinants et hauts en couleurs, Ghostopolis vaut amplement la peine d'être lu.

Là où le titre m'a le plus surprise, c'est quand il se veut un peu plus sérieux.
Il y a des scènes où la tension augmente, où le danger se fait plus présent et où l'avenir de nos héros sont en jeu.
Car il ne faut pas oublier que, dans toute bonne histoire, il faut un bon méchant. Ghostopolis ne déroge pas à la règle en nous présentant Vaugner, être à l'ego sur-dimensionné et à l'ambition dévorante, qui ne désire rien de plus que de voir tout Ghostopolis à ses pieds. L'arrivée de cet enfant doté du pouvoir des vivants risquerait fortement de contrecarrer ses plans.
Dans ce monde un peu fou et vraiment délirant, l'auteur a réussit à incorporer des scènes de combats absolument épiques, et je me suis même surprise à carrément pleurer en refermant cet ouvrage.
Une telle richesse, ce n'est pas souvent que l'on peut en croiser sous ce format.
C'est une avalanche de surprises tout au long de notre lecture, et je ne peux que la conseiller à n'importe qui, petit ou grand, fille ou garçon, amoureux du neuvième art ou réticent au genre. Tout le monde y trouvera son compte, et je suis certaine que ce titre saura séduire un très grand nombre de lecteurs. du moins, c'est tout ce que je souhaite à ce titre fichtrement bon !
Lien : http://archessia.over-blog.c..
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Frank Gallows est un agent de la force d'intervention de l'immigration surnaturelle. Son boulot consiste à traquer les fantômes se dissimulant chez nous pour les renvoyer dans leur monde. Mais Gallows est un peu au bout du rouleau et a tendance à forcer sur la bouteille. Pas étonnant donc qu'au cours d'une intervention il envoie sans le faire exprès Garth, un gamin bien vivant, au royaume des morts. Viré manu-militari par son patron, Gallows décide néanmoins d'aller lui-même rechercher Garth à ses risques et périls. Pendant ce temps le jeune garçon découvre les joies de Ghostopolis, la ville des fantômes, où un mystérieux tyran fait régner la terreur…

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Tout d'abord, j'ai vite plongé dans l'histoire. Découvrant progressivement Garth, puis Franck… puis Garth… ces deux personnages aussi différents que complémentaires ont de suite eu ma sympathie. La maladie incurable de Garth titille notre empathie, le côté looser paresseux de Franck nous fait comprendre que nous n'avons rien à craindre de ce gars-là.

Le rythme narratif est pourtant assez linéaire. Outre quelques passages qui orientent radicalement l'intrigue dans une nouvelle direction, l'action n'est pas (pour moi) le point fort de cet album. Il se situerait plutôt du côté de la construction des deux personnages principaux ; c'est à eux que les clés de compréhension de Ghostopolis sont données (un monde qui a ses codes, ses règles, son histoire… sa prophétie !). Doug TenNapel soigne donc leur présentation ainsi que celle des personnages secondaires que l'on prend le temps d'accueillir (qui est-il ? que fait-il ? que veut-il ?…). le lecteur dispose donc en permanence de toutes les cartes pour se repérer dans cet univers fantastique. de même, l'auteur n'hésite pas à casser son rythme narratif lorsqu'il s'emballe, donnant ainsi l'opportunité à ses « créatures de papier » d'analyser la situation et d'inventer un plan d'action. Doug TenNapel jongle en permanence avec le comique de situation qui, outre le fait de faire rire, dédramatise la situation et ouvre cet album à un large lectorat. Loin d'être alambiqué, le scénario emmène donc le lecteur dans un monde qui lui semblera à la fois étranger (on y côtoie momies, squelettes, fées, loup-garou, gobelins…) et familier (ceux qui l'habitent reproduisent en partie les règles du monde des vivants). Quelques clins d'oeil épicent la lecture, à l'instar de cette référence à la Genèse où il est dit que Dieu créa la Terre en six jours et il s'est reposé le septième… dans Ghostopolis, le grand architecte de ce monde imaginaire se nomme Joe, « il a posé chaque brique de Ghostopolis pour que les fantômes aient un endroit pour vivre. Certains disent qu'il lui a fallu six jours pour tout construire, d'autres parlent d'un milliard d'années… ». D'autres références sont à relever (peut-être) comme la présence des sept royaumes de Ghostopolis qui pourraient être une allusion aux sept rois de Rome, ou à l'Apocalypse (« Les sept étoiles sont les anges des sept Eglises et les sept candélabres sont les sept Eglises ») voire des Sept royaumes de Cinda Williams Chima voire… rien de tout cela, le chiffre sept n'est certainement que le fruit du hasard (bien que certains articles me fassent penser le contraire)

Le graphisme quant à lui est on ne peut plus ludique même si effectivement, ce n'est pas ce qui se fait de plus beau en la matière. Une ambiance visuelle en noir et blanc aurait certainement mieux servi cet univers graphique (comme en témoignent les planches originales que l'on voit dans cette vidéo). Les couleurs sont parfois très appuyées, ce qui égaye l'univers et donne une touche récréative aux événements qui ont lieu. Là encore, j'imagine que la présence de la couleur a la même utilité que le comique de situation utilisé dans la narration : permettre à cet album de disposer d'un large lectorat. Je pense que petits et grands pourront parfaitement se saisir de cette aventure. Je ne pourrais lui reprocher que l'absence d'aplats qui impose un univers en 2D qui m'a parfois laissée sur ma faim, d'autant que les fonds de cases sont souvent négligés.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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critiques presse (3)
BullesEtOnomatopees
09 août 2012
Ce Ghostopolis a vraiment tout pour plaire : une histoire très sympa, un humour bien dosé et des rebondissements certes attendus mais bien amenés. […] Une excellente lecture-détente !
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
BDGest
04 mai 2012
Imposant un rythme de lecture élevé et distillant de grandes cases remplies d’humour, Doug TenNapel livre un pavé de près de trois cents pages très digeste et particulièrement accessible.
Lire la critique sur le site : BDGest
BoDoi
04 avril 2012
L’Américain Doug TenNapel […] développe ici un univers riche et bien construit, qui pourrait servir de toile de fond à de multiples récits.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Je sens tout. Rien n’échappe au museau de tonton loup. Une puce vient de péter dans le royaume du Nord.

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Les insectes abîment toujours tout ! Ils sont un peu comme les CM1 de l’au-delà !

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Même les morts rechignent à être désintégrés.

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- J'ao compris que tu es un fantôme, moi pas. Mais si on doit se quitter pour toujours, je veux que tu saches que tu as raison à mon propos. Je suis vraiment un mauvais plan. Regarde ces poches sous mes yeux. Je suis presque mort. C'est moi qui devrais être un fantôme. Et c'est toi qui est pleine de vie.
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S'il sied à notre si aimable fantôme humaine, j'ajoute ma recommandation, même si le simple fait de me trouver en son auguste présence me transporte déjà de joie. Même si cela ne doit durer qu'un bref instant, je chérirai ce moment pour l'éternité car ma fortune est bien grande de pouvoir mettre mon trône au service d'une reine telle que vous. En d'autres termes, oui.
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