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3,82

sur 574 notes
Voilà un bon polar, je me rappelle avoir passé un bon moment, et l'avoir lu avec entrain. Mais, le temps aidant, je me rends compte que je n'en ai gardé quasi aucun souvenir, et que si j'avais apprécié le style et l'intrigue, j'étais tout de même resté partagé. Et je le suis encore.
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Tellement de violence et pourtant autant d'humanité..
Ara est mon héroïne, encore plus que Tomar.
Une pensée pour Eric la tendresse..
Le monde est beau mais les hommes sont laids. La peur nous transforme et la colère nous maintient en vie.
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Tomar Khan, policier, est entouré de Francky, Rhonda, Dino, ses coéquipiers du 36. Sa mission du moment est de mettre la main sur un tueur qui ne fait pas dans la dentelle et qui est insaisissable tel un spectre. le deuxième objectif de Tomar est personnel ; lutter là encore contre un démon, une ombre qui le colle, le hante, le suit.
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Voici une lecture que j'ai appréciée différemment au fil du récit. J'ai été intriguée dès le début par Fantazmë, ce tueur agile fantomatique. Existe-t-il vraiment ? J'ai suivi avec empressement l'avancée du récit mais j'ai été gênée à un moment par l'histoire personnelle de Tomar qui me semblait prendre trop de place.
Puis, lorsque l'équipe entre en action après avoir été mise sur une piste, une dynamique importante gagne la narration. Prise dans l'action avec l'empressement d'avoir la clé de l'énigme, l'évocation des soucis personnels de Tomar m'a parue avoir alors sa place pour redonner une humanité à notre héros permettant de créer un équilibre entre les deux pans de la vie de notre enquêteur.
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Un polar qui pulse à toute allure, que j'ai lu quasiment d'une traite.
Se mêlent des histoires très humaines sur fond d'attentats parisiens, de migrants, de ce Paris multifacettes qui ne se croisent que peu: violences intrafamiliales, violences des guerres, violences de clans mais aussi l'amour maternel, l'amour, la confiance... ce polar réussit à mêler donc action, suspense et humanité.
Ne pas hésiter, un très bon moment de lecture.
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C'est le premier polar de Niko Takian que je découvrais, décidant donc d'embarquer avec le commandant Tomar Khan. Cet homme tourmenté au passé plus que douloureux, entre une mère Ara, personnage magnifique, combattante révolutionnaire d'Orient , et un père Bob, maltraitant, violent et toxique , est un modèle d'acharnement et de pugnacité.

Il se trouve confronté au meurtre d'un homme qui semble-t-il est un personnage peu recommandable. Quand la mafia albanaise se trouve mêlé à l'affaire, on monte d'un cran dans l'horreur des pratiques: traite des femmes, prostitution, viols... Epaula par une équipe loyale, confronté à des problémes de santé, Toar va devoir aller chercher au plus profond de lui pour résoudre cette enquête particulière, où le bourreau provoque sympathie et compréhension.

Vengeance, justice, poids du passé et héritage familial sont les thèmes traités ici d'une main de maître. le rythme est rapide, le récit monte en puissance, les points de vue s'enchaînent, on est pris dans un tourbillon de sentiments innarrêtables. Douleur, pitié, désir de vengeance et compassion. le tout porté par des personnages attachants , loyaux et touchants, avec un palme spéciale, qui apporte malgré son passé, une touche d'humour et de fraîcheur à un polar bien sombre.

Seule la fin ternie un peu le tableau, Tomar se mettant en retrait , mais après tout même les plus forts, on besoin d'aide, alors j'ai refermé ce livre conquise par un nouveau style, par un récit aux émotions fortes, et des personnages qui en seulement 300 pages m'ont complétement séduites. Niko Tackian devient un auteur que je suivrais désormais !


Lien : https://www.livraddict.com/b..
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Rahhhh, suite des aventures de Tomar Khan et de son équipe !
J'ai tout particulièrement aimé cette histoire qui donne une place importante aux migrants échoués à Paris.
Tout comme dans "Entre deux mondes" de Norek, on s'attend à un classement sans suite, ces personnes n'ayant pas d'histoire sur notre sol, et j'ai trouvé que l'auteur s'en sortait plutôt très bien avec ce sujet compliqué...
Je me suis attachée aux personnages en tout cas, et même si ce tome peut être lu sans le précédent, je conseille tout de même des les lire dans l'ordre ;-)

Excellent moment de lecture !
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Il est des livres dont on n'arrive pas à décrocher parce qu'on se demande jusqu'où l'auteur va aller. Il en est d'autres qu'on ne peut pas lâcher parce que l'on se demande si l'auteur ira au bout des choses. C'est le cas pour Fantazmë.
Tomar et Rhonda ne sont pas seulement co-équipiers, ils sont aussi en couple et restent discrets : être ensemble, oui, s'épancher, non. Les descriptions restent d'ailleurs sobres, il n'est pas question de s'étendre sur le physique avantageux ou pas de l'autre. L'important, c'est l'enquête, les enquêtes, dans ce 36 quai des Orfèvres bientôt abandonné – il serait intéressant de lister le nombre de romans policiers qui prennent pour cadre le 36 en cours de déménagement, et évoquent ce lieu avec, déjà, de la nostalgie.
Nous sommes à Paris, et les attentats ne sont pas loin. Par conséquent, la police fonctionne autrement, la priorité étant donnée, même au quai des Orfèvres, à la lutte contre le terrorisme : rares sont les groupes qui se consacrent uniquement aux crimes de droit commun. Il est difficile de faire la part entre le droit commun, et ce qui agite la capitale – ou plutôt devrait l'agiter. Les sans-domicile fixe, les réfugiés, ils sont nombreux, ils sont à la rue, ils se débrouillent – personne ne les voit, ou presque. Ara, la mère de Tomar, les voit, pourtant, elle voit cette jeune femme, seule, accusée de vol, elle se revoit elle, combattante, dans son pays, mais aussi en France, face à un mari violent qui a laissé des traces durables. Alors elle aide, elle accueille chez elle cette femme et ses deux enfants, et demande à son fils un coup de pouce pour eux. Ni l'un ni l'autre ne sont naïfs, ils savent ce qui attend cette famille si le dossier est rejeté. J'aimerai dire que l'on n'en parle pas assez, je dirai simplement que l'on n'en parle pas du tout. On parle peu aussi de ce qui est mis en oeuvre pour déloger les SDF, des trafics dont sont victimes certain(e)s. J'ai l'impression que les auteurs de romans policiers – je pense aussi à Nicolas Lebel et à son Dans la brume écarlate – font le travail d'informations et de mise en garde contre l'inhumanité qui nous guettent que tant d'autres ne font pas.
Un homme a été retrouvé torturé à mort. Il n'est pas le premier, et un tueur est désigné, il donne même son nom au roman, il est un « spectre ».
Et nous, de nous questionner, sur les notions de justice, là où la justice peine à s'exercer. Tomar et Rhonda y croient encore, cependant, et savent ce qui attend Fantazmë s'il est arrêté – la France ne laisse pas les crimes impunis, du moins, elle essaie. Et pourtant, la violence est là, tellement là, au point qu'on ne la voit plus, peut-être parce qu'on ne nous la montre plus non plus. de même, l'auteur n'oublie pas à quel point les forces de l'ordre ne sont plus aimées, soutenues par la population. Il ne faut pas croire tout ce que disent les journalistes, dit un des personnages – surtout quand ceux-ci cherchent le sensationnel plutôt que la vérité (là, c'est moi qui l'ajoute).
Tomar est un personnage complexe, qui a déjà franchi la ligne rouge comme l'on dit. Pourtant, lui et ses bagages, fort lourds, restent nettement plus sympathiques que l'enquêteur de l'IGPN, pas du tout objectif. Certes, son enquête est justifiée, mais ses méthodes sont injustifiables.
Fantazmë – ou un roman noir contemporain.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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J'ai adoré ce roman noir et je regrette beaucoup de ne pas avoir lu "toxique " , ce qui m'aurait permis de me familiariser avec les personnages .
"fantasmé " signifie " spectre " en albanais , c'est le surnom de ce tueur qui sévit dans les bas quartiers de Paris et qui s'en prend uniquement à ceux qui profitent des faibles . " fantazmé " fait le ménage .
Tomar Khan , commandant découvre un migrant assassiné mais difficile de trouver le coupable jusqu'au jour où L'ADN est présent aussi sur d'autres scènes de crime .
Crise des migrants , traite des femmes , réseau de prostitution , violence , tout est contenu dans cet ouvrage .
On découvre des personnages attachants avec leurs failles , leurs doutes , leur passé
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Lire Niko Tackian c'est comme lire Fred Vargas, on connait les gars, surtout celui qui mène son équipe d'une main, pas de fer, mais d'une main plutôt... très singulière. Et bien sûr on adore.
Même si tous les livres ne sont pas égaux, certains te restent plus dans le crâne que d'autres.
C'est comme suivre comme de lointaines connaissances policières incorrigibles, farfelues, qui surfent sur l'arête border-line en permanence mais qui sont super efficaces.
Chez Tackian, le commandant Tomar Khan, fils d'immigré Kurde et meurtrier de son père, est le gars qui a de serieux problèmes personnels, rapport au parricide, mais qui ne lâche rien dans chaque affaire comme si c'était sa dernière. Dans son équipe y'a Rhonda, son second et sa nana, y'a Dino l'Achimiste des bases de données et y'a Francky, un Dick Rivers en flic.
Dans ce Tackian il y a 3 axes autour desquels tournent les pages du livre, primo l'enquête sur un Fantazmë, dégomeur de proxénètes albanais, secondo la potentielle tumeur du cerveau qui expliquerait les "hallucinations sensorielles - visuelles, olfactives, auditives et vertigineuses - " de Tomar et tertio Belko le fouineur de l'IGPN qui serait capable de déterrer des cadavres qui pourraient de qualifier le commandant de meurtrier.
Ce Takian là n'est pas le meilleur, un peu trop de facilité avec des personnes sauvées au dernier moment et un petit côté un peu pompé sur Lisbeth Salander chez Rasha, il est agréable pour un été les jambes allongées sur la plage mais je ne pense pas qu'il nous restera sous la caboche.
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Un livre lu dans le cadre des Explorateurs du Polar 2019 de Lecteurs.com.

Fantazmë, en albanais, c'est le "spectre" et c'est aussi le surnom qu'a donné la mafia albanaise au mystérieux tueur qui décime ses rangs. le commandant Tomar Khan le trouverait presque sympathique ce meurtrier, aussi cruel qu'insaisissable, qui semble s'être arrogé les droits d'un justicier. Il est vrai que Tomar a l'habitude des sorties de la route légale et se trouve dans le collimateur de l'IGPN, qui a mandaté l'odieux lieutenant Belko pour mener l'enquête sur la disparition de pièces à conviction lors d'une affaire précédente. Entre Ara, sa mère, qui a recueilli des réfugiés syriens sans papiers, et ce meurtrier en série qui ne semble s'attaquer qu'aux profiteurs de la misère, Tomar a bien du mal a garder l'objectivité nécessaire à la résolution de l'enquête. Tiraillé entre son sens de la justice et son devoir d'obéissance, il va devoir s'enfoncer au plus noir, au plus effroyable de la société actuelle, dans les territoires où la vie humaine se résume aux souffrances endurées avant de mourir.
Wouh ! J'ai eu l'impression de descendre dans les régions infernales du monde contemporain en lisant ce roman de Niko Tackian. La nervosité de l'écriture et de la construction sert remarquablement le sentiment d'urgence qui anime l'histoire, comme issue des pires cauchemars. C'est violent, très violent, la description précise de certaines scènes est parfois à la limite du supportable, mais ce réalisme ne m'a pas semblé relever de la complaisance car l'ancrage dans le réel évite le soupçon de surenchère. le roman, par sa tension brutale, sert de révélateur à la violence de la situation des immigrés clandestins, proies faciles pour les trafics les plus odieux.
Certes, les "bons" s'opposent aux "méchants" mais entre ces deux extrêmes, l'intrigue laisse place à toute une périphérie, à un "entre-deux" où les personnages agissent à l'intérieur de frontières brouillées, entre le droit, la légalité, la morale, la conscience, la justice et, tout simplement, l'humanité. Sur une trame, somme toute assez classique, l'auteur tisse des fils tirés d'une actualité brûlante pour créer une intrigue pleine de fièvre dans laquelle les personnages tiennent des rôles mouvants, que leurs histoires personnelles, leur identité même, affectent inexorablement.
Le choix d'un point de vue global, omniscient, donne une réelle consistance aux personnages et favorise l'identification du lecteur, faisant ainsi monter la pression angoissante qui le contraint à tourner les pages sans reprendre souffle jusqu'à la dernière. C'est en tout cas ce qui s'est produit pour moi ! Ce roman m'a littéralement coupé le souffle ! Et j'ai maintenant très envie d'en connaître plus sur le commandant Tomar Khan, ses absences hallucinatoires, ses origines et sur les personnages étonnants qui l'entourent !
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