Quartier lointain - Intégrale

Coup de coeur en vue!

Ce roman graphique est une merveille et ce tant au niveau dessins qu'au niveau histoire et textes.

Tout en nuances de gris, les dessins sont doux et sont de merveilleux supports pour faire passer ce que l'écrit ne peut véhiculer.

Les textes quant à eux sont travaillés afin de faire passer un maximum d'émotions et d'éléments en un minimum de phrases.

L'histoire quant à elle est un condensé d'émotions.

Ce mari et père de famille qui se retrouve propulsé dans son enfance est simplement émouvant. Tout au long du bouquin, il cherchera à répondre à cette question: "Pouvons-nous changer le passé?" .Vous me direz que ce thème est fréquemment exploité et vous aurez raison. Mais cette exploitation-ci est toute en poésie et en émerveillement (les dessins sont magnifiques ...), toute en sensibilité et en émotion. A la fois fortes et douces, ces planches ne peuvent laisser insensibles, elles sont une invitation à l'évasion teintée d'un appel à se poser pour savourer ce que l'on a et cesser de regretter ce qui n'est pas.

Ce dimanche fut doux et émouvant, ce dimanche se clôture avec un regard attendri vers les miens (même si les minis sont épouvantables), un jour ils grandiront, cette journée sera enfuie dans le passé et pour rien au monde je ne la changerais parce qu'elle fait partie de moi.

Cette lecture est assurément un coup de coeur que je partagerai un jour avec les atroces monstres enfants, quand ils autont l'âge de la savourer.
Lien : http://desmotssurdespages.ov..

A la Recherche du temps perdu, mâtiné de Retour vers le futur: dire cela du très beau manga de Jirô Taniguchi peut donner une idée de sa thématique, , mais n'épuise aucunement son contenu, sa qualité graphique, sa poésie. Pour les profanes, comme moi, dont c'est la première lecture de manga, quelle entrée en matière et quel éblouissement! Je retrouve en fait la mélancolie, la qualité philososophique, la profondeur que j'ai tellement appréciées dans les quelques dessins animés japonais que j'ai vus,( la violence et la douleur de certains méritent une réflexion spécifique, avec quartier lointain, c'est la douceur qui est déclinée): Princesse Mononoké, le Tombeau des lucioles, Arrietty, et dernièrement le vent se lève, les seules réserves que je ferais concernant ces oeuvres comme le livre en question étant le traitement des visages, si lisses qu'ils ressemblent à des masques. Cela me fait penser que les sentiments, émotions, la psychologie des personnages ne sont pas traités, à l'occidentale, par le rendu des mimiques et expressions faciales, mais par d'autres procédés que des exégètes plus fins que moi pourront sûrement analyser. Ce qui m'a vraiment plu, dans Quartier lointain, c'est le traitement des souvenirs, le côté onirique, la double focale entre le présent et le passé, dont on ne sait plus lequel est la réalité et le point d'attache du sujet, qui "flotte" entre son moi passé et son moi présent, et se trouve en constant décalage avec lui-même. L'idée que le désir, au sens large, c'est à dire l'aspiration à se réaliser, doit finir par trouver sa voie, et que le désir est souvent confondu avec la jouissance, qui l'écrase et fait que l'on se fourvoie sur ce que l'on recherche vraiment. Je risque une interprétation, en espèrant ne pas aplatir, ni afadir, ni réduire la portée de cette oeuvre qui en possède tellement d'autres . Ne peut-on penser que le héros, qui semble insatisfait de sa propre vie et quasiment "en partance", larguant les amarres à travers l'usage immodéré de la boisson (la jouissance) et la tentation de quitter sa famille, refait, sans en avoir conscience, le trajet supposé de son père, marche dans ses pas, par identification et peut-être dans une tentative de comprendre le ressort de son départ? La fin, qui paraît triste, ressemble plutôt à un nouveau départ, où le héros cesse de marcher dans les pas de son père et se réconcilie avec sa propre vie, après un parcours à rebours qui lui permet de lâcher son identification au père, tout en lui conservant son amour.
Bref, il y a tant d'autres façon de parler de ce livre, qu'il ne faut pas s'arrêter à une explication, mais se laisser emporter par sa propre rêverie .Une magnifique découverte en tout cas, que je dois à Babelio.

C'est une pépite à mettre entre toutes les mains :)
profondeur de l'histoire, beauté des dessins très précis, flot d'émotions, ce manga est vraiment réussi et se lit avec beaucoup de plaisir.
si je peux ajouter un petit bémol, c'est que j'aurais aimé qu'il y ait plus de planches colorées, car la beauté pimpante des premières pages est un régal.

Peut-on revivre ses 14 ans, oublier son présent, reconstruire son avenir, changer le tour que prend la vie empêcher son père de partir....
Hiroshi est un homme de 48 ans, marié, père de famille, assez peu satisfait de sont existence semble-t-il. un jour sans savoir comment il se retrouve dans le train pour sa ville natale. Arrivé là-bas, il va se recueillir sur la tombe de sa mère avant de repartir. Seulement il s'endort dans le cimetière du temple genzen et se réveille dans un corps qui lui parait étrange, et pour cause, il est revenu à l'âge de 14 ans. Il va reprendre sa vie de l'époque et essayer de comprendre ce qu'il a pu se produire pour que son père quitte soudainement la maison.
La nostalgie et la douceur des souvenirs d'enfance se mêlent à l'amertume de l'abandon par le père, à la révolte contre l'impuissance d'un enfant de 14 ans, à l'utopie de pouvoir enfin refaire sa vie différemment. Qui n'a jamais rêvé de pouvoir revenir en arrière en sachant ce que l'on sait, quelle meilleure période que l'adolescence pour reprendre le cours d'une vie qui nous déçoit? le moment où tout est possible!
Et pourtant n'est ce pas justement qu'une utopie, n'est-on pas condamné à reproduire le même schéma, les mêmes erreurs.
La vraie leçon de vie n'est-elle pas d'apprendre à jouir pleinement de ce qui est à notre portée et que trop souvent on néglige par facilité ou par envie d'une autre histoire.
Une histoire magnifique, onirique, fantastique, une leçon de vie, un moment de rêve et de magie, des dessins pleins de douceurs, de chaleur, de vie. Un manga magnifique.

Ce livre m'a été prêté par des amis que je remercie vivement car ils m'ont fait découvrir un genre littéraire et une histoire choisie pour moi.

Je me demande souvent si je suis seule à désirer retourner à un moment précis de ma vie, forte de mes connaissances et de mes expériences actuelles, afin d'en changer le cours ?
C'est ce qui arrive au personnage principal de ce manga, mais involontairement.
A travers ce beau livre finement illustré, nous découvrons Hiroshi, un homme de 48 ans aux prises avec un questionnement familial resté sans réponse depuis son adolescence. Un jour qu'il rentre de son travail, il monte par erreur dans un train qui le ramène sur le lieu de son enfance et sur la tombe de sa mère. A ce moment-là, il va effectuer un voyage à travers le temps qui va le ramener à l'époque de ses 14 ans. Hiroshi va ainsi pouvoir revivre sa vie de famille avec ses parents, mais aussi retrouver ses amis d'enfance et connaître une histoire d'amour dont il avait rêvé à cette époque-là. D'abord effrayé, il pense qu'il rêve cette situation et qu'il va se réveiller. Mais les jours défilent et il se voit contraint à revivre son existence d'adolescent à un moment crucial : le départ de son père. Alors, une question d'ordre éthique le taraude : a-t-on le droit de changer le cours de son histoire personnelle ce qui engendrera forcément une incidence sur l'entourage, voire, le monde ? Ainsi, après avoir s'être entretenu avec son père et avoir compris ses motivations à quitter le foyer familial, Hiroshi ne le retiendra pas. Il comprendra aussi que sa mère s'était sentie coupable d'avoir retenu son mari une partie de sa vie alors qu'il avait toujours souhaité une autre destinée. Par ailleurs, si ce départ a été source de souffrance, elle ne lui en a jamais voulu et a continuer à l'aimer.
Ce beau livre questionne et renvoie forcément le lecteur à ses blessures passées, ses capacités à les comprendre et à entrer en résilience. Aussi, il semble que l'auteur souhaite nous rappeler le caractère immuable du passé et l'importance de l'instant présent, la possibilité que nous avons de construire notre avenir.

J'ai été tour de suite intrigué par le synopsis de cette histoire : un homme se retrouvant projeté dans le passé dans son propre corps de 14 ans.
En toile de fond donc un voyage dans le temps et cette éternelle question « dois-je où/et puis-je changer le cours de ma vie ou de l'histoire ? Ici, c'est une introspective d'un jeune garçon qui se pose beaucoup de questions sur son passé et qui voit son environnement changer grâce à ces facultés d'adulte et qui rêve de modifier un moment tragique de son enfance.
C'est un livre particulièrement prenant, au récit très fluide et très réaliste. On s'attache énormément aux personnages et en particulier à Hiroshi Nakahara qui redécouvre son enfance. Quelques notes d'humour (lorsqu'il boit comme un adulte) mais surtout beaucoup d'émotions.

Après la claque monumentale infligée par Jiro Taniguchi avec « L'orme du Caucase », je me replonge dans son univers et son Oeuvre avec son multi-primé « Quartier Lointain ». Je me emporter avec plaisir dans cette histoire familiale et son ambiance nostalgique teintée de mélancolie. Les thèmes chers à l'auteur sont présents : la famille, le temps qui passe, la tradition,... Ils se mélangent au sein d'une intrigue fantastique poignante et captivante. Taniguchi cultive en plus le mystère sur les raisons du départ du père et embarque son lecteur dès les première pages pour ne le laisser souffler qu'à la toute fin.


En plus de signer un scénario grandiose, le mangaka fait montre de tout son talent de dessinateur à travers chacune des planches. Il a un don pour retranscrire chaque émotion et rendre ses personnages plus que vivants. On vit les douleurs et les joies du « jeune » Hiroshi comme si on était à sa place. Cette immersion et cette identification est la marque des Grands et Taniguchi est assurément l'un d'eux. Un beau voyage dans le temps que je conseille à tous, que vous aimiez ou non les mangas.

Hiroshi a 48 ans, il travaille beaucoup, boit un peu trop et n'est pas très présent pour sa femme et ses deux filles. Un jour en rentrant d'un déplacement de travail, il se trompe de train et se retrouve malgré lui dans la ville de son enfance.

Il va se recueillir sur la tombe de sa mère en attendant son train mais s'endort dans le cimetière et quand il se réveille, c'est dans la peau d'un Hiroshi de 14 ans. Même corps, même famille, même maison, même école mais avec l'esprit de l'adulte qu'il est devenu entre-temps. Il a parfois oublié certaines choses de ce passé qui redevient son présent et il doit les réapprendre mais en revanche ses expériences et ses connaissances d'homme sont encore en lui.

Il prend donc la place de Hirochi du passé. Il n'est pas exactement le même : scolairement il est meilleur (particulièrement en anglais qu'il a pratiqué dans son travail d'adulte) et sportivement (il s'émerveille de la légèreté et de la force de son jeune corps retrouvé). Il revit ou crée des relations avec ses camarades et notamment avec une jeune fille de sa classe. Mais surtout, il réalise que c'est à la fin de l'été de ses 14 ans que son père a quitté sa famille sans donner de nouvelles. Il vit donc avec sa famille comme Hiroshi l'aurait fait mais il l'observe comme s'il était extérieur. Il essaie de comprendre ce qui a bien pu arriver à sa famille qui parait pourtant si heureuse.

Son regard d'adulte lui permet de mieux comprendre sa vie passée et d'ailleurs ce retour dans le passé lui permettra aussi de mieux cerne sa vie d'adulte.

Cette BD est un beau retour sur l'adolescence et un rappel que notre vie est faites de toutes les expériences que nous traversons. On constate aussi qu'on ne voit pas toutes les subtilités des événements quand on est au coeur de ceux-ci.

Une belle leçon de vie. A lire !
Lien : http://ennalit.canalblog.com..

Quartier lointain c'est avant tout une belle histoire, une histoire qui dure le temps d'un rêve.

Un homme d'affaire de 48 ans, Hiroshi Nakahara, prend le train pour retourner chez lui à Tokyo, mais manque de chance il se trompe de train et se retrouve à Kurayoshi, sa ville natale. Profitant des quelques heures qu'il a devant lui avant de repartir, il se rend au cimetière où sa mère repose depuis plus de 20 ans. Pas encore remis de sa cuite de la veille, il tombe dans un profond sommeil pour se réveiller... dans son passé, à l'âge de 14 ans, du moins physiquement, car dans sa tête il a toujours son âge actuel de 48 ans. C'est ainsi qu'il redécouvre son quartier, depuis longtemps oublié, sa famille et ses amis, de nombreux souvenirs lui reviennent à l'esprit.

Je nous vous en dirai pas plus sur l'histoire pour ne pas gâcher votre lecture. Ce magnifique roman graphique de plus de 400 pages (en intégrale) est touchant de sincérité. Qui n'a jamais rêvé de retourner en enfance ? Hiroshi doit faire face à beaucoup d'émotions contraires ( nostalgie, tristesse, mélancolie, humour et amour). Il est presque en larmes lorsqu'il revoit sa mère pour la première fois puis devient très sombre quand il pense aux événements que sa famille va endurer dans les prochains mois. C'est une nouvelle vie qui s'offre à lui, une seconde chance, il retrouve son agilité d'adolescent, prend une plaisir manifeste à suivre les cours, alors qu'il était un élève très moyen étant enfant. Son niveau d'anglais impressionne grandement ses camarades et son professeur (rien de surprenant pour cet homme d'affaire aguerri) ainsi que sa capacité à ingurgiter du whisky ou à fumer des cigarettes alors qu'il n'a que 14 ans. C'est là toute la difficulté de cette seconde jeunesse, ne pas oublier qu'il n'est qu'un adolescent et qu'il doit respecter certaines règles. Son rapport aux filles change, Tomoko Nagasé, la plus belle fille de la classe, qui ne lui avait jamais adressé la parole dans sa jeunesse, s'intéresse soudain à lui, ce garçon si mature et intelligent pour son âge.

Ce retour dans le passé permet aussi à Hiroshi de découvrir certaines zones d'ombre de son enfance, qui ont marqué pour toujours sa vie d'adulte; mais aussi de mieux comprendre sa vie actuelle et ses difficultés. Servi par des dessins de qualité, ce récit se lit avec beaucoup de plaisir. Une très belle découverte !

Alors que la tendance actuelle est d'inciter le monde à profiter du moment présent, Jirô Taniguchi dans "Quartier lointain" nous propose de jeter un oeil dans le rétro.

Se réveiller après une grosse biture et se retrouver en ado de quatorze ans alors qu'en réalité, le héros en a quarante-huit.
Et si cet homme avait la capacité d'influer sur le déroulé de ces trente quatre années...
Voilà pour le pitch.
Le scénario est évidemment interpellant. Thème un peu comparable à "Retour vers le futur" ou encore au "22/11/63" de Stephen King.

Sauf que la quête de Hiroshi est beaucoup plus personnelle. Il voit se rapprocher la date fatidique où son père disparaîtra pour toujours sans aucune explication.
Pourra-t-il changer son passé ou sera-t-il condamné à le revivre?
Et retrouvera-t-il un jour sa vie d'adulte, aux côtés de sa femme et de ses filles ?

Toute première incursion pour moi dans un "presque" Manga et je suis mitigé. le scénario est plutôt sympa mais j'ai été un peu déçu par la conclusion.
Quant au dessin noir et blanc (et toutes les nuances de gris), il est précis, épuré, parfaitement maîtrisé mais un peu trop propre et lisse à mon goût.