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Une claque magistrale. voilà ce que je me suis pris sur plus de 400 pages de manga.

Sur un sujet assez bateau, Jirô Taniguchi balaie tout et nous montre l'homme, un éternel môme en quête de rédemption. Et comme l'auteur le fait dire à une fille de bar, "il y a toujours une gourde pour pardonner à l'homme..."

Le sujet: peut-on changer le passé afin d'y rectifier les failles? La faille d'Hiroshi, c'est le départ de son père. On ne peut pas plus magistral comme faille. de celles dont on se remet difficilement. D'ailleurs, à la différence de sa soeur et de sa mère, Hiroshi pense s'en être remis, mais lorsqu'il réintègre son corps d'adolescent de 14 ans, il n'a de cesse de vouloir empêcher son père de partir.

Jirô Taniguchi frappe juste et fort. Pas de pathos. Pas de larmichette facile ou d'effet Kleenex. Même s'il sait la vanité de la quête d'Hiroshi, le lecteur est à ses côtés, il pousse, tire, souffle, prie, espère l'impensable... Taniguchi nous dépeint l'universalité des sentiments. Et il ne porte pas de jugement, il ne condamne pas, il ne montre pas du doigt. Il pousse le lecteur dans ses derniers retranchements en le mettant face aux événements, face aux actes.

Personnellement, je n'ai pas vu les 400 pages passer. Et je ne pense pas que ce magnifique manga puisse laisser indifférent.

Deux bémols qui n'altèrent absolument pas mon ressenti. D'une part, on a pas mal de bouches rectangulaires, façon manga... il faudrait prévenir les auteurs japonais... il est impossible d'avoir une bouche rectangulaire... D'autre part, la dernière page est inutile. Mais c'est une appréciation strictement personnelle. Le lecteur a compris, il est inutile d'en remettre une couche de plus.
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Bizarrement, c'est grâce à un de ses ouvrages les moins connus, Mon Année, portrait d'une petite fille trisomique réalisé en 2009 avec Jean-David Morvan, que j'ai découvert pour la première fois l'oeuvre de Jiro Taniguchi.
C'est Quartier Lointain, lu dans le cadre de la lecture en commun de juin, qui m'a permis de me plonger de nouveau dans l'univers si particulier des mangas de Taniguchi.
L'action de Quartier Lointain, paru en 2002-2003, se déroule en avril 1998 ; le manga nous raconte l'histoire d'un employé, Hiroshi Nakahara, comme il en existe tant au Japon. Agé de quarante-huit ans, père de deux petites filles, à la sortie du travail, il fréquente les bars. Ce soir-là, en déplacement à Kyoto, la fatigue, l'alcool... peu importe, Hiroshi se trompe de train, et au lieu de rentrer à Tokyo, se retrouve très loin, en province, dans la petite ville de son enfance... Sur la tombe de sa mère, il se retrouve projeté dans son passé, il reprend sa vie d'adolescent de quatorze ans, cette année-là, alors qu'un événement va bouleverser sa famille et changer son destin....
Hiroshi, adolescent possédant la conscience et la connaissance de l'adulte va-t-il pouvoir changer le cours de sa vie ?
Quartier Lointain nous dépeint le Japon de l'après-guerre et la reconstruction, à travers la vie d'une famille ordinaire. La guerre et les souffrances qu'elle a entraînées sont omniprésentes, bien que tues. Les membres de la famille tentent tant bien que mal de continuer à vivre, alors même que le sens de cette vie nouvelle semble leur échapper. La maladie, la mort, le renouveau sont dépeints avec sobriété... de même que "l'évaporation" cette façon de s'enfuir "à la japonaise", de tout quitter pour échapper à un quotidien oppressant, sans avenir, que l'on n'a pas choisi.
Cette quête de liberté nous interpelle plus particulièrement, nous les Occidentaux,et elle est remarquablement illustrée par la plume de Taniguchi, ses dessins précis, sa reconstitution minutieuse du Japon de l'enfance, l'expression des sentiments de ses personnages.
"Personne ne devient vraiment adulte. L'enfant que nous avons été est toujours là, bien vivant, tout au fond de nous", telle est finalement la constatation du personnage principal.
Au terme de son périple dans le temps, que va-t-il advenir du Voyageur du passé ?
Un beau manga, une belle histoire qui nous fait réfléchir sur les conflits armés et tous les destins brisés, mais aussi sur notre propre histoire, notre enfance et l'homme ou la femme que nous sommes devenus.

Jiro Taniguchi vient de nous quitter, le 11 février 2017.
Dans un article du Monde paru le mardi 14 février, Frédéric Potet parle de la "narration lente et apaisée" d'un dessinateur de l'impalpable".
Ces quelques mots rendent un très bel hommage à un mangaka au style inoubliable.

TaniguchiSan, aligato.

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J'ai découvert Jirô Taniguchi il y a quelques années en lisant "Les gardiens du Louvre". Première rencontre avec cet auteur, cet artiste. J'ai acheté plusieurs de ses livres et ils m'attendaient sur une étagère de ma bibliothèque. Pourquoi n'avais-je jamais lu "Quartier Lointain" ? Difficile à expliquer. Peut-être parce que j'étais resté sous le charme du travel book "Venice" ? Peut-être par paresse vu la taille du livre ou peut-être par manque de temps et de disponibilité d'esprit ? Peut-être aussi par manque de connaissance du monde des mangas ?

Après avoir lu un manga classique, "Mon mari dort dans le congélateur", je suis enfin revenu vers "Quartier lointain".

Hiroshi Nakahara est une homme de 48 ans; Il est marié et père de deux filles. Un jour, parès une soirée surement un peu arrosée, il prend le train pour ses affaires mais, sans s'en rendre compte, se trompe de direction et se retrouve dans la ville où il a passé son enfance. Instantanément, Il repense à sa mère décédée il y a vingt ans. Arrivé en ville, il se rend à son ancienne maison, qui a été vendue et dont la façade, refaite, en fait une maison totalement étrangère. Hiroshi décide de se rendre au temple Genzen pour se recueillir sur la tombe de sa mère. Il repense aussi à son père qui a disparu quand il avait quatorze ans, disparu sans raison et sans jamais donné signe de vie ni explication à sa famille. Hiroshi tombe dans une sorte de léthargie et quand il se réveille, il découvre qu'il a quatorze ans, qu'il a retrouvé le corps de ses quatorze ans. Il croit rêver mais il rêve avec sa conscience d'homme de quarante huit ans. Pris de panique, Hiroshi s'enfuit vers son ancienne maison. Celle-ci est redevenue comme dans son enfance et à sa grande stupeur, il retrouve toute sa famille : son père, sa mère, sa grand-mère et sa soeur. Il voudrait se réveiller, pour sortir de ce rêve (ou de ce cauchemar en fonction de l'angle de réflexion que l'on choisit) mais rien ni fait : Hiroshi semble enfermé dans ce passé qu'il redécouvre mais avec son expérience d'homme de quarante huit ans et surtout sa connaissance du futur.

Jirô Taniguchi nous entraîne dans cette histoire hors du temps où un homme mûr plonge dans son passé, revisite son passé mais en venant du futur. Il vit dans le corps d'un adolescent de quatorze ans mais il sait ce qui va se passer. Tout se passe comme s'il savait lire l'avenir alors qu'il a seulement déjà vécu cet avenir. Pendant toute une partie de l'histoire Jirô Taniguchi, fait revivre à Hiroshi exactement ce qu"il a déjà vécu. Puis il va donner à Hiroshi des envies de changer son histoire.

C'est un vieux mythe que revisite Jirô Taniguchi : peut-on revivre son passé et le modifier ? Que se serait-il passer si j'avais pris une autre décision, pourrait se dire le héros ? Peut-on remonter le temps et être un voyageur du temps ? le héros de Taniguchi va se laisser tenter et il sera près de franchir le pas. mais changer le passé c'est aussi changer le futur et perturber les "couloirs du temps".

J'ai aimé la poésie de Taniguchi. Tout est posé avec délicatesse : les mots comme les dessins. Ces personnages sont très"humains". Il revisite la relation entre les enfants et les parents, entre un père et un fils. Taniguchi évoque ces situations où les enfants regrettent de ne pas avoir assez parlé avec leurs parents. Il évoque aussi les secrets de famille.

Taniguchi nous permet de découvrir la société japonaise et certains points de la culture japonaise comme le culte de la famille et le culte et le respect des morts.

J'ai particulièrement apprécié le graphisme de Taniguchi, son sens des détails mais aussi la variété des plans dans une mise en forme très cinématographique. Les vues des villes avec les maisons et les rues sont très réalistes. J'ai aussi un faible pour les vues de la mer démontée.
Le travail en nuances de gris est très impressionnant et donne une grande profondeur au travail de Jirô Taniguchi.

j'ai apprécié aussi une autre particularité : l'absence de phylactères pour les pensées de Hiroshi adulte dans le corps de l'Hiroshi adolescent.

Une très belle lecture, un beau voyage dans le temps, un beau conte onirique et poétique.



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Après une soirée, Hiroshi, un homme de 48 ans, se trompe de train et au lieu de rentrer retrouver sa femme et ses deux filles, il arrive à Kurayoshi, la ville de son enfance dans laquelle il n'a pas mis les pieds depuis des années. Alors qu'il est devant la tombe de sa mère, un événement curieux fait qu'il voyage dans le temps et se retrouve à l'époque de ses 14 ans.

Avec émotions, Hiroshi retrouve sa famille, sa soeur, sa mère, sa grand-mère et son père qui avait disparu justement cette année-là... Est-ce l'occasion pour lui de comprendre cette disparition ou mieux, de l'empêcher ?

Outre ses questionnements sur l'univers familial, il y a le retour au lycée, les amourettes d'un adolescent et la possibilité d'effacer l'ardoise et de vivre une nouvelle vie, perspective tentante et effrayante quand on y songe...

Taniguchi excelle pour nous toucher sur la sphère familiale et du temps qui passe. Ces dessins sont toujours très réalistes et donnent l'impression de feuilleter un album photos.
Au-delà de nous toucher avec les émotions de son personnage, ce manga suscite de multiples questionnements : souhaiterait-on retourner quelques années en arrière au risque de changer radicalement la personne que l'on est aujourd'hui ?...
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Magnifique histoire, beaucoup d'émotion à la lecture de ce manga. Il y a 400 pages mais 400 pages merveilleuses, les dessins sont superbes et les valeurs qui se dégagent de ce récit sont superbes.
Un homme fait un bond dans son passé, cela dure plusieurs mois, cela l'aidera peut être à changer le court de son passé et empêcher la disparition de son père… Par ce voyage, le personnage va comprendre bien des choses avec son regard d'adulte mais aussi découvrir des choses sur sa vie actuelle, de belles valeurs de vie.
Une pépite à dévorer. Exquis.
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"Quartier lointain" met en scène un homme qui, à la suite d'un malaise, revit fortuitement son adolescence durant quelques semaines. S'ensuit alors toute une inflexion de son passé, car l'individu réagit aux événements en tant qu'adulte, avec plus de densité et d'expérience. Si vous ne l'avez fait, lisez-la, car cette bande dessinée est probablement une des plus abouties qu'il m'ait été donné de lire. On pourrait revenir sur bien des choses. le regard de l'adulte sur son adolescence et sa capacité à discerner bien mieux la beauté des choses, un rapport plus profond à l'autre qui l'amène à nouer des liens plus forts avec une de ses camarades de classe, dont le charme lui avait alors échappé...
Le plus intéressant reste sans doute le départ sans explication de son père, que le héros n'empêchera de se reproduire malgré sa tentative malheureuse de le retenir. de toute évidence, il y a des choses qui ne dépendent pas que de nous et qu'on ne peut malheureusement dépasser...
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J'ai rêvé une fois être l'adulte d'aujourd'hui croisant l'enfant d'hier. Qu'ont en commun des deux êtres ?
L'un à qui pèse son travail et ses responsabilités croisant l'autre à qui pèse son cartable et son manque de liberté.
Ce chef-d'oeuvre du très grand Taniguchi se sert de cette idée du retour dans le passé de son jeune héros pour tenter d'y régler ses frustrations actuelles.
Cette bande dessinée va donc explorer la psychologie de cet homme, ces liens avec sa famille, ses amis.
C'est très émouvant lorsque l'on songe à sa propre vie et à tous ceux aujourd'hui disparus que l'on aimerait voir ainsi renaître un instant. C'est fin, intelligent et nous pousse à comprendre que le but de toute vie et de tâcher de se réaliser en provocant le moins de dégâts possibles.
Taniguchi excelle a créer ces sorties temporelles, ces retours sur mémoire qui sont souvent la qualité de la littérature japonaise s'évadant d'un quotidien de la performance et du stress.
A lire, relire et méditer.
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Au hasard d'un voyage d'affaires, Hiroshi, homme de 48 ans, se retrouve dans sa peau de garçon de 14 ans, après une soirée alcoolisée et une erreur de train qui le ramène dans la ville de son enfance.

Rêve, réalité virtuelle… il a du mal à intégrer ce retour dans le passé. Il finit par reprendre sa vie au sein de sa famille, de ses amis, de son école, de son club de sport, comme si de rien n'était. Ce qui va corser la situation, c'est qu'il a gardé sa maturité d'homme de 48 ans et sa connaissance de tous les évènements postérieurs. Alors, certaines de ses paroles ou de ses raisonnements interpellent son entourage ; ce qui donne lieu à des scènes tantôt surréalistes, tantôt émouvantes quand ce n'est pas franchement cocasses. Et, dans un premier temps, il trouve un grand plaisir à retrouver sa famille, sa vigueur d'enfant (lui, l'homme mûr au physique atteint par l'alcoolisme), ses amis (dont Daisuke, futur écrivain célèbre) et son amour de jeunesse (la délicieuse Tomoko).

Dans un deuxième temps, on entre dans une dimension quasi-philosophique. Car les réflexions qu'inspirent à Hiroshi ce retour dans le passé vont plus loin que la simple réalité (ou rêve comme il se plaît à le croire). Peut-il changer le cours des choses ? Est-ce souhaitable ? Tel ami qui aime écrire et se décourage, doit-il être encouragé au prétexte qu'il deviendra écrivain plus tard ? Peut-il retomber amoureux de Tomoko, alors qu'il a femme et enfants ? Et, last but not the least, peut-il empêcher son père d'abandonner brusquement sa famille (drame dont il sait qu'il va se produire dans quelques semaines) ? Cet abandon peut-il être rapproché de sa propre vie d'homme de 48 ans, drogué de travail et alcoolique, qui n'est plus guère présent auprès de sa femme et de ses filles ? L'auteur a fait deux choix magistraux : renvoyer dans le passé un Hiroshi de 48 ans, âge que sa mère avait lors de son décès, une mère qui ne s'était pas remise de l'abandon de son mari ; effectuer ce retour dans le passé l'année de la disparition de son père, l'incitant ainsi à faire un parallèle entre cet événement qui a marqué sa vie et sa famille et sa propre situation d'adulte en tant que mari et père.

Puisque roman graphique il y a, il convient de parler des dessins. J'ai beaucoup aimé la mise en page que je qualifierais de ‘'classique'' : des dessins carrés ou rectangulaires sagement alignés. Ces dessins sont très ciselés (finesse et précision) et m'ont plongée sans difficultés dans le Japon des années 1960. Les personnages ont un look européen et non japonais ; ce qui m'a étonnée (est-ce une habitude chez cet auteur ?) mais a facilité mon identification aux personnages. Les bulles se lisent de gauche à droite à l'européenne et non de droite à gauche comme dans les mangas japonais. Je ne suis pas technicienne, je me suis renseignée car, sur quelques dessins, les deux styles de lecture se côtoient ; ce qui, au début, m'a entraînée à revoir ces dessins pour remettre les dialogues dans l'ordre ; mais je m'y suis très vite adaptée.
Les réflexions, les émotions sont parfaitement traduites par ces dessins ; l'auteur a précisé, dans un interview : «Il est facile de partager une émotion de manière exagérée et simplifiée. Je préfère jouer sur la subtilité, et ne pas représenter cette émotion telle quelle. Je fais en sorte qu'elle soit mêlée à une autre émotion… Il faut apporter une certaine nuance dans l'état intérieur des personnages.»… ‘'Subtilité'' est le mot exact pour décrire ce manga ou plutôt (je préfère) ce roman graphique. Car nous sommes à l'opposé de ces mangas à personnages aux yeux immenses dans des univers post-apocalyptiques, truffés de combats, de violence, de super-pouvoirs et de sexe (genre de littérature que je déteste).

Et la fin de ce roman (clin d'oeil à ce voyageur du temps) est absolument magistrale… A vous de la découvrir !

En résumé : un conte lent, empreint de nostalgie, subtilité, profondeur et beauté ; un voyage introspectif qui offre un moment de calme et de réflexion.


PS - Une petite interrogation : pourquoi les dessins des 6 premières pages sont colorisés ? Pour moi, le fait que 99% des dessins soient en noir et blanc est un plus ; car ce choix correspond tout-à-fait à l'atmosphère mélancolique de ce retour dans le passé.
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C'est beau et triste, tout simplement.
Quand Hiroshi se rend compte qu'il peut changer le cours des événements, il essaie alors d'arranger comme il le souhaite certaines choses, tout en profitant pleinement de ses 14 ans. Mais tout cela n'est en vérité qu'une fuite… Je ne vous en dis pas plus, car le mieux c'est de le lire, et surtout je ne voudrais pas vous spoiler. Cela étant dit, je peux tout de même vous parler des questions que se pose le personnage principal : il a une quarantaine d'année, une femme et deux superbes filles. En revenant dans le passé, Hiroshi a l'occasion de découvrir ses parents avec un nouveau regard, celui d'un homme ayant le même âge, des expériences de vie et des compréhensions plus proches que lorsqu'il avait la naïveté et l'utopie de son adolescence.
Enfin, les dessins sont superbes. Je le relirai volontiers.

Ce manga a obtenu de nombreux prix dont, en France, l'Alpha'Art du meilleur scénario et le Prix Canal BD au Festival d'Angoulême en 2003.
Lien : https://malecturotheque.word..
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C'est un chef d'oeuvre ! C'est loin du manga traditionnel que je pouvais imaginer. Une très grande émotion se dégage de cette lecture. Peu de BD y arrive.

L'auteur Taniguchi est sensible et subtil. Cette BD retrace l'histoire d'un homme de 48 ans replongé dans son enfance mais avec des yeux d'adulte. Et ainsi il peut mieux comprendre certains évènements de sa vie incompréhensible aux yeux d'un enfant. C'est une manière idéale et originale de se poser des questions très importantes que l'on n'a pas forcément la maturité de se poser lorsqu'on est gamin.

On retrouve dans le dessin des visages des personnages toute la nostalgie que l'auteur a voulu faire passer ainsi que ces souvenirs touchants que l'on découvre au détour d'un chemin.

Cet album révèle une grande douceur de la part de l'auteur, et également un sens aigu de la nécessité de compréhension et de tolérance. On découvre non seulement une touche poétique et philosophique mais également de l'humour dans le fait de vivre les situations cocasses que peut générer un tel intervertissement. le retour dans le passé sous une approche toute nouvelle est une expérience incroyable que nous fait partager l'auteur.

Cette BD m'a donné envie de découvrir les autres oeuvres de cette auteur comme le Journal de mon père ou encore Un ciel radieux.

Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 5/5 – Note Globale : 4.75/5
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