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3,75

sur 740 notes
Un matin Thierry et Elizabeth sont réveillés par la police. Sidérés, leur monde s'écroule : leur voisin et ami, Guy, est un tueur en série.
Nous ne sommes pas dans un roman policier ici. L'auteur ne nous amène pas vraiment à nous intéresser à l'enquête, à l'identité du meurtrier. Non, ici c'est la voix d'un personnage très secondaire qui nous ai livré : l'ami, le voisin. Celui qui témoigne en général, ahuri, à la télé : "on ne comprend pas, il était gentil et un voisin agréable".
Les conséquences pour Thierry sont terribles. Il était ami avec ce monstre. Il n'a rien vu, rien soupçonné. Comment vivre après ça? Comment vivre après avoir été l'ami d'une tueur de jeunes filles? On assiste, impuissant, à son cheminement, à sa manière de faire face, à son histoire. On aborde aussi la réaction de sa femme, amie avec Chantal, la femme et complice de Guy. C'est plus vu de l'extérieur, mais leurs réactions sont assez différentes.
Donner la parole, une profondeur aux témoins, aux victimes indirectes, montrer les dérives du journalisme à sensation aussi. C'est bien là que réside l'intérêt de ce livre. J'ai aimé ce pas de côté, le fait que ce soit le mec d'à côté qui prend la place centrale, avec assez de justesse et de sensibilité.
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L'ami est un roman qui ne vous laissera plus regarder les faits divers de la même façon. Malheureusement, derrière certains psychopathes, sociapathes et autres, il y a une famille et/ou des amis qui n'auraient jamais imaginé les atrocités dont sont capables des proches.
Tiffany Tavernier se place du côté d'un ami, de l'ami, le seul d'un voisin qui s'avère avoir tuer des jeunes filles. Je l'annonce car nous le savons assez tôt et l'enjeu de ce roman se trouve plutôt dans les sentiments qui traverse l'ami.

C'est en cela que son roman est subtilement bien écrit, on entre dans la tête de cet ami, qui passe par le déni, l'incrédulité, la trahison, la colère.
Et au-del de cet évènement, elle ira tout en introspection dans le comportement de Thierry. Pourquoi n'a-t-il rien vu, rien décelé?

C'est un roman très bien travaillé, bien écrit, bouleversant. La dernière partie m'a cependant moins convaincu.
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Il s'agit d'un fait divers comme il en arrive parfois, la découverte qu'un homme simple, banal, est un pervers qui a violé et assassiné des jeunes filles, avec peut-être la complicité de sa femme. Ce cataclysme est entièrement raconté par son voisin et ami Thierry. Celui-ci passe par toutes sortes de phases qui sont un peu celles du deuil de leur amitié : déni, colère, dépression… Pour Thierry qui a du mal à exprimer ses sentiments, tout part à vau-l'eau, à commencer par son mariage avec Lisa.
La première moitié du roman passionne en se mettant à la place des voisins, ceux que les médias interrogent habituellement, mais qui dans ce cas, se terrent chez eux, vides de mots… de voisins, ils étaient devenus amis avec Guy et Chantal, partageant des bons moments et des passe-temps. Et pourtant, lorsque le couple réalise qu'ils ne connaissaient absolument pas Guy et Chantal, ils tombent des nues, et réagissent chacun à leur façon.
La deuxième moitié du roman est moins convaincante, brassant trop de sujets qui peuvent sembler disparates et ne rien ajouter au thème principal. Je comprends l'idée, mais, comme dans Roissy, je n'adhère pas, cette abondance de sujets imbriqués me gêne, et un dernier personnage apparaissant à la toute fin me laisse définitivement perplexe.
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L'équilibre est une chose précaire... C'est ce que Thierry va apprendre abruptement, lui qui sera contraint de faire face à certains aspects de sa personnalité. La police débarque en nombre chez Guy et Chantal, les voisins de Thierry et Lisa, et les arrêtent. Ça se passe très vite. Ces derniers sont sous le choc. Au début ils minimisent, mais ils doivent bientôt faire face à l'horrible nouvelle: leur voisin est un tueur en série. de la pire espèce. Ils n'ont rien vu. Pire, ils ont noué des liens avec le couple. Ils les ont reçus dans leur maison. Ils ont partagé le quotidien. Et le sol se dérobe sous leurs pieds. Comment on vit avec ça, avec l'ami qui n'en était pas un, avec soi-même qui ne s'est rendu compte de rien, avec les autres qui vous juge ? C'est ce que l'auteure explore et il y a quelque chose de cinématographique à ces scènes et à ces dialogues (avec l'inspecteur de police, avec le psychologue) qui arrivent à être drôles, tout en montrant bien la profondeur du drame. C'est un de mes coups de coeur de cette année.
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On devrait toujours échanger avec sa libraire sur ses lectures et lui faire ensuite confiance, au fil du temps, lorsqu'elle nous propose ces livres qui "pourraient nous plaire", comme ça, l'air de rien. C'est exactement comme ça que je me suis retrouvé avec L'ami de Tiffany Tavernier, une autrice jusqu'alors inconnue pour moi.

Thierry et Élizabeth vivent une vie assez ordinaire dans un petit pavillon de province, c'est un taiseux qui travaille à l'usine sans lier de grandes amitiés, elle est infirmière et s'est récemment mise à peindre des choses que son mari ne comprend pas. Depuis que leur fils Marc est parti parcourir le monde, le couple vit lentement, en silence, sans effusion.

Heureusement, dans ce quotidien si paisible il y a ce couple de voisins, Guy et Chantal, qui se sont installés là il y a quatre ans. Entre eux, une amitié évidente, celle des bons rapports entre voisins et celle des solitudes qui s'accompagnent. Jusqu'à ce matin où, sous leurs yeux ébahis, la maison des voisins est prise d'assaut par le GIGN.

Ce fût je pourrais dire un coup de coeur dès les premières pages, et la tension du début du roman m'a immédiatement rappellée ma lecture d'Histoires de la nuit de Laurent Mauvignier. Avec L'ami, Tiffany Tavernier donne la parole aux victimes collatérales, comment vivre avec le poids de n'avoir rien vu, avec ce sentiment de trahison d'avoir été l'ami d'un monstre. Est-on complice malgré soi des crimes de ses voisins ? Comment s'en relever ? Un roman incroyablement puissant.
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L'ami de Tiffany Tavernier
 
Un gros coup de coeur pour ce livre.
 
Un hameau, perdu dans la Sarthe au bord de l'Aune, 2 maisons voisines. Deux couples qui sont devenus amis car voisins. L'un a un enfant parti au Vietnam pour travailler et l'autre n'a pas d'enfants. Des gens tranquilles…
 
Enfin si l'on veut car un samedi matin, cette tranquillité vole aux éclats. le GIGN débarque et embarque le couple Guy et Chantal. Pour Thierry et Elisabeth, c'est le début d'une descente aux enfers.
 
Thierry devra faire face à ses propres démons pour survivre et essayer de sauver son esprit et son couple. Je n'en dis pas plus pour ne pas vous gâcher cette découverte.

Tiffany Tavernier réussit un magnifique portrait masculin. Un homme tiraillé par son passé, ses fantômes, ses angoisses. le style est à la fois fin, percutant et précis. Certains passages sont bouleversants.
 
C'est un livre original car si le drame évoqué est courant dans les romans, surtout policier, c'est la première fois que je lis un livre décrivant le point de vue d'une personne proche du criminel. Décrivant la culpabilité de n'avoir rien vu, rien suspecté, la colère d'avoir été dupé.
 
Mon regret, j'aurais aimé en savoir plus sur les parents de Thierry, sur son frère.
 
Certains pourraient ne pas aimer les passages avec l'ermite ou avec la prostituée. Ce ne sont pas mes préférés. Peut être auraient ils pu être évités sans rien enlever à ce livre, mais c'est une affaire de gout. Je ne veux pas bouder mon plaisir.

Un livre, comme j'aimerais en lire plus.
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la première moitié est captivante elle nous tire et nous tient en haleine, par contre la seconde moitié ou le personnage se replie sur soi sur ses problèmes son enfance, ses souffrances etc je n'ai pas compris personnellement le lien avec le debut et le sujet principal ! du coup la première partie se termine en queue de poisson on attend la suite et puis on passe à sa vie perso qui est ininteressante au possible. Lecture pour moi inutile
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Imaginez-vous vivre à la campagne, dans un coin isolé sans voisin jusqu'à ce qu'un couple vienne s'installer juste à côté de chez vous. Elle est dépressive, lui très actif. Il bricole beaucoup. Vous sympathisez, enchainez les apéros, les BBQ. Vous vous liez d'amitié. Et puis un beau matin les gyrophares de la police et le GIGN vous cueillent au saut du lit. Mais que s'est-il passé ? Comment Thierry aurait-il pu imaginer toute la violence, toutes les horreurs qui se jouaient à quelques mètres seulement de chez lui ? Jamais, il n'aurait pu imaginer l'inimaginable. Entre déni, culpabilité, colère et chagrin, commence une effarante plongée dans les ténèbres pour cet être taciturne, dont la vie se déroulait jusqu'ici de sa maison à l'usine. Dès lors, tout vacille. Sa vie, son couple, ses certitudes. C'est le début d'une longue et bouleversante quête.

L'ami est un roman totalement hypnotique. Dès les premières pages, Tiffany Tavernier harponne le lecteur par cette scène de crime digne d'un bon film noir puis relaie ce fait divers au second plan. Toute l'intrigue repose non pas sur les motivations du monstre, mais sur la culpabilité de celui qui n'a rien commis, celui qui a été son ami, celui dont l'unique faute est de n'avoir rien vu, rien entendu. L'ami, c'est certes une histoire de culpabilité, mais aussi et surtout de violence. La violence des faits bien sûr, mais aussi celle de l'absence, du vide, puis celle des autres, de leur réaction.

Tiffany Tavernier analyse avec finesse et psychologie les dégâts collatéraux qu'un fait divers peut avoir sur l'entourage proche, ce qui fait de L'ami un roman original, sans compter que le tout est magistralement orchestré. En outre, la fluidité de l'écriture de Tiffany Tavernier rend le tout totalement addictif. L'ami est un roman à lire mais le plus loin possible de ses voisins.

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Ayant emménagé il y a quelques années dans une région de France qui a plus fait parler d'elle par un pédophile qui en a fait son terrain de chasse que par la beauté de ses paysages, le pitch de ce livre m'a tout de suite intéressée. Ce Thierry qui découvre qu'il a partagé son coin de paradis avec un monstre, ça pourrait être n'importe qui par ici.
Oui mais non. Je ne crois pas avoir lu dans les journaux que Dutroux et Fourniret par exemple aient tissé des liens aussi étroits avec des personnes 'normales'. Peu importe, il s'agit ici d'une invention littéraire et je trouve impressionnante l'idée de l'auteur qui s'est posée la question: quel type de personne peut sembler avoir le bon profil pour qu'un psychopathe décide de s'en faire un ami, un ami innocent, "pur" comme le dit Delric dans ce roman? Qui est ce Thierry qui a donné une partie de son coeur à ce voisin serviable, qui aime le calme et les insectes autant que lui, à qui il prête ses outils, qu'il aide à réparer une vitre cassée, sans se douter des horreurs perpétrées à quelques mètres de chez lui depuis plus de quatre ans? Un homme taciturne, prêt à donner sa vie pour ceux qu'il considère comme siens, endeuillé aussi par la perte de son meilleur ami, par le départ de son fils à l'autre bout du monde, par une enfance que l'on devine difficile. Tiffany Tavernier a écrit ici un roman puissant, sur la trahison mais aussi sur la quête de soi-même. Il y a quelques épisodes qui m'ont laissée un peu perplexe (l'ermite et Claridge), mais dans l'ensemble, ce roman est réussi.

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Après les confessions de la femme d'un tueur, voici les confessions d'un ami de l'assassin.
Thierry fait le point sur sa vie quand il apprend que celui qu'il considérait comme son meilleur ami est en fait un tueur en série. Une introspection en mode dépression.
Un très bon moment de lecture


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