Sois danse au vent

Notamment connu et reconnu pour son étonnante trilogie des Sansonnets, l'écrivain et poète Pierre Thiry a publié en 2020 le recueil de quatre-Vingt-dix sonnets et quinze rondeaux intitulé « Sois danse au vent ». Ce passionné, cet « écriveur » comme il se qualifie lui-même a créé ce néologisme, né des mots « écrivain » et « chercheur », pour exprimer toute la passion qui l'anime. Comme d'autres en effet recherchent l'or avec avidité, lui a une soif de l'écrit rare et précieux. C'est aussi pour quoi il cherche régulièrement à partager toute sa ferveur pour les mots bien ciselés dans ses ateliers d'écriture.

L'auteur nous a enchantés tout l'été avec la mise en voix de sa poésie diffusée sur différentes plateformes d'expression d'Internet et ce n'est pas sans émotion qu'en ce premier jour d'automne, je publie une chronique sur ce recueil qui, d'une certaine façon, retrace une tranche de vie de cette drôle d'année Vingt. On trouve d'ailleurs là l'explication du « V » majuscule dans le nombre « quatre-Vingt-dix ».

Celui qui entreprend d'écrire capte en un sens l'air du temps. Et bien malin qui aurait pu prévoir comment un jour un affreux Virus fait tout Vaciller. Envers et contre tout, on voit comment le poète conserve sa force de vie dans une farouche volonté de vaincre l'adversité.
Entrer dans l'univers de Pierre Thiry est une expérience unique, un peu comme ouvrir sa fenêtre sur un matin lumineux pour surprendre un éléphant en train de descendre du ciel en parapluie. Une impression à la fois fascinante et déroutante, soyez-en sûrs. C'est en tout cas la première image qui me traverse l'esprit, mais il y en a bien d'autres et selon sa sensibilité chacun trouvera la sienne.

Le poète, lui, se fait clairvoyant dans son « Sois danse au vent » qui donne son titre au recueil, à d'autres moments, « le prochain épisode », « La prochaine aventure », il célèbre la joie de toute création artistique tout en soulignant les doutes, les errements qui peuvent aussi la parcourir, mais quoi qu'il en soit, il finit toujours par nous emporter dans le tourbillon de la vie car « La vie va » au rythme d'une chatoyante samba...

Même si chaque poème est en soi un petit joyau, j'ai pour ma part eu un véritable coup de coeur pour le sonnet « Lueur Fugace ». Comme il y en a quatre-vingt-dix, vous trouverez sûrement le vôtre. Les quinze rondeaux aussi valent le détour.



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