Ranking of Kings, tome 9

Après un démarrage un peu maladroit, ce tome a réussi à nouveau à m'emporter grâce aux beaux sentiments complexes mis en scène par Sosuke Toka, qui offre vraiment aux plus jeunes un très beau mais sombre récit d'apprentissage.

En effet, les premières pages m'ont laissée perplexe. Entre maladresse d'écriture, dialogues ridiculement fades et personnages ennuyeux, je me préparais pour une lecture difficile qui ne ressemblait pas vraiment à la série. Puis est arrivé l'affrontement entre Ouken et Boji et alors tout a changé !

Je vais d'abord souligné les grands progrès de l'auteur pour mettre en scène un combat. Là où il était assez maladroit autrefois, utilisant trop de cases pour décrire une action, figeant celle-ci, il est devenu bien plus adroit et nous offre une suite de séquences des plus énergiques où le courage de Boji est magnifiquement mis en lumière. C'est vif et splendide ! Grâce à cela, ma lecture un peu fade et ennuyeuse a de suite gagné en intensité et je suis restée scotchée jusqu'au bout.

Mais ce qui m'a vraiment convaincue dans ce tome, ce sont les développements autour des antagonistes justement. Que ce soit le court chapitre éclairant le destin des frères Ouken-Desha-Despa ou le plus long consacré à Bosse et Miranjo, il se passe réellement quelque chose. L'auteur de nous offre pas une histoire lisse avec d'un côté les gentils et de l'autre les méchants. Il nous montre plutôt combien la frontière est poreuse entre les deux et combien il est facile de basculer selon les circonstances. J'ai ainsi été très touchée par l'histoire de Miranjo et ce qu'elle a pu vivre autrefois, racontée par le regard adulte, avec du recul, de Bosse. C'est tout un pan méconnu de l'univers de Ranking of Kings qui s'offre à nous avec ces dieux qu'on ne connaissait pas et leurs guerres qui ont impliqué le peuple de Miranjo, les sorciers. Classique mais fascinant.

Ainsi avec des motifs connus et reconnus de la littérature imaginaire et de la littérature enfantine, le mangaka nous offre de plus en plus au fil des tomes une trame bien plus riche et complexe qu'attendu grâce au très joli travail psychologique qu'il effectue sur chacun des personnages. On a bien sûr tous nos chouchous, Hiling et Miranjo pour ma part, mais force m'est de reconnaître qu'ils sont tous riches et complexes à découvrir, ce qui rend la lecture passionnante et formatrice.
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Autant je trouve de l'originalité dans le trait du mangaka et dans le personnage principal, autant je commence à trouver que le reste de l'intrigue tourne en rond... Il y a quelques révélations sur le passé du roi mais les batailles se succèdent sans vraiment être totalement cohérentes.
J'attends de voir ce que réserve la suite pour réserver mon jugement.

Aussitôt paru, Aussitôt lu. Les quatorze chapitres défilent rapidement. On peut diviser l'histoire de ce tome en deux parties. D'abord, Bojji affronte Ouken, comme l'annonce la couverture. Entre le chevalier à l'armure métallique inexpressif et Bojji toujours très émotif, le combat s'avère intéressant à suivre, plus parce qu'il rassemble deux personnalités aux antipodes que pour l'action elle-même. Les commentaires d'Ombre ajoutent une petite touche d'humour bienvenue. Dans la deuxième moitié, on en apprend davantage sur l'enfance et sur les objectifs de la mystérieuse Miranjo. J'avais regardé le début de l'animé, mais je ne suis pas allée jusque là pour conserver le suspense. Ce neuvième tome se termine sur un cliffhanger, avec toujours les deux intrigues mêlées, celle des trois frères et celle du roi Bosse. Dans les deux cas, on retrouve une problématique de la transmission et de la relation du père avec ses fils. Divertissant, avec des moments tragiques, des scènes d'action et un décor de conte de fées, ce manga me plaît décidément beaucoup. le dixième tome est annoncé pour le 5 octobre 2023. 🙂
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