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EAN : 978B005Q3RUIG
(27/09/2011)
3.6/5   5 notes
Résumé :
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Ma lecture du Roi Lear remonte à plusieurs années, beaucoup trop pour que son intrigue me soit restée en tête, et le (long) résumé de Wikipédia me semble très complexe. Ainsi, les similitudes entre cette pièce avec le roman d'Ivan Tourgueniev, le roi Lear des steppes, s'arrêtent aux grandes lignes. Dommage. Toutefois, mon cerveau n'était pas en reste. Tout au long de ma lecture, je faisais des liens avec une autre oeuvre, le père Goriot. Après tout, on y raconte l'histoire d'un homme (relativement) fortuné qui divise de son vivant son héritage entre ses deux filles. À l'instar des Françaises ingrates, Anne et Eulampie s'accaparent de la fortune de leur père, Martin Petrovich Kharlov. Mais elles ne se contentent pas d'oublier le vieil homme ! Tranquillement, elles le dépossèdent, renvoyant son valet, réduisant sa portion de viande aux repas et, finalement, lui retirant sa couche. D'abord, l'orgueil du Russe le pousse à cacher sa peine (après tout, ses amis l'avaient mis en garde contre ses filles) mais, par la suite, la vigueur de Kharlov se réveille. Il résistera ou se consumera en tentant de se venger.

Cette nouvelle est suivie de deux autres : L'auberge de grand chemin puis Moumou. Deux autres histoires qui mettent en scène des hommes dépouillés. le tenancier Nahum Ivanov qui perd son gagne-pain m'a interpelé davantage que je l'aurais cru. Ce protagoniste ne me paraissait pas si sympathique mais je déteste les injustices. Pareillement pour le portier Gérasime, un sourd-muet herculéen et attaché à son chien, Moumou. Dans les deux cas, tout un univers est bouleversé, s'écroule suite aux ordres de capricieuses maitresses qui ne voient pas (ou ne se préoccupent pas) des conséquences de leurs dictats. Après tous, ces grandes propriétaires terriennes sont si préoccupées par les dîners, les badinages, les jeux de cartes, etc. Elles ne peuvent s'abaisser à parler argent avec la domesticité ou permettre qu'on garde dans sa maison un chien qui montre les dents…

Toutes ces nouvelles, elles mettent en scène un monde qui n'est plus. Les grands propriétaires y ont leur place, mais la préférence de Tourgueniev va aux drames des petites gens, aux hommes appauvris, dépouillés, livrés à eux-mêmes et au destin. Plutôt à la rue… Même quand il emprunte ses thèmes aux tragédies shakespeariennes des siècles passés, sublimes et héroïques, l'écriture de l'auteur russe reste simple, sans prétention. Plus proche des situations intimistes et bourgeoises. C'est une qualité ! Il n'est pas nécessaire de constamment sonder les tréfonds de l'âme humaine comme Dostoïevski ni reconstituer les grands déploiements comme Tolstoï.
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Un roi Lear des steppes (1870) est l'une des nouvelles du recueil.
Une dizaine d'amis discutent de Shakespeare, de Hamlet, d'Othello, du roi Lear, et l'un d'entre eux s'écrie soudain qu'il a connu un tel roi Lear vers 1840. Il explique qu'il vivait à O… chez sa mère, Natalia Nikolaïevna, qui avait marié sa pupille de 17 ans à un voisin gérant bien ses affaires, Martin Petrovitch Kharlov, une force de la nature qui l'avait un jour sauvée en retenant de ses mains son chariot qui allait verser dans un fossé. Depuis lors, elle le conseillait, car s'il était fort des muscles, il l'était moins de la tête. Il fut rapidement veuf avec deux filles, l'aînée, Anne mariée à Vladimir Sliotkine, et la cadette Eulampie, que le narrateur découvrit un jour dans les fourrés avec son beau-frère (Tourgueniev s'exprime toujours avec des litotes très pudiques).
En proie à des sentiments dépressifs – comme Tourgueniev lui-même à l'époque - et craignant l'arrivée de la mort, Kharlov décide de donner ses biens à ses deux filles malgré les conseils contraires de Natalia Nikolaïevna. Mal lui en prend, car il est bientôt dépossédé de sa charrette, de son cheval, du petit cosaque qui le sert et lui fait la lecture, et finalement, même de sa chambre, dont ses enfants «ont besoin». Il a longtemps tout supporté, mais c'en est trop. Furieux, il se met à détruire sa maison. Eulampie propose de lui rendre sa part, mais il est trop tard. Il poursuit la démolition, et meurt écrasé sous les décombres.
Quinze ans après, le narrateur revient sur ses terres et rencontre Anne devenue veuve, qui gère le domaine. Quatre ans après encore, il rencontre Eulampie qui dirige une secte et a gardé un regard dominateur.
Cette nouvelle pourrrait former une trilogie avec Moumou (1852) et L'Auberge de grand chemin (1855), chacune de ces nouvelles voyant un homme dépouillé de ses biens.
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