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EAN : 9782707320056
140 pages
Editions de Minuit (04/10/2007)
3.48/5   122 notes
Résumé :
Il y a quelques années j'ai essayé de faire une photo, une seule photo, quelque chose comme un portrait, un autoportrait peut-être, mais sans moi et sans personne, seulement une présence, entière et nue, douloureuse et simple, sans arrière-plan et presque sans lumière.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
N°914– Mai 2015

L'APPAREIL PHOTO- Jean-Philippe TOUSSAINT – Les éditions de Minuit.

J'aborde actuellement les romans de Jean-Philippe Toussaint. J'en retiens une impression bizarre comme une succession de scènes sans forcément de rapport les unes avec les autres, une sorte de récit où il ne se passe rien d'important, une somme d'actions décrites dans le détail avec des mots agréables à lire mais sans davantage de cohérence. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il est question de vide, mais presque, un peu comme si le narrateur se laissait porter par les événements de sa vie courante sans vouloir réagir, s'abandonnant au hasard, supportant et assumant l'absurde de cette situation. Cette vacuité qui ne me gêne pas puisqu'elle peut être regardée comme l'image de notre vie à tous, superficielle, banale, joue une petite musique mélancolique assez agréable quand même.

Ici le prétexte du début est une séries de leçons de conduite (pourquoi pas?) qu'il se propose de suivre dans une école puis, rapidement, le narrateur, dont on ne sait pas grand-chose (mais peu importe) nous invite, sur le ton de la confidence à partager le début d'une liaison avec la secrétaire de cette officine. L'action est lente, s'égare dans l'évocation d'un passé plus ou moins immédiat. Cette lenteur est soulignée par des phrases démesurément longues et même délicatement festonnées. Cette histoire un peu incertaine va devenir une histoire d'amour sans qu'on sache très bien la part qu'y prend le hasard et celle de la volonté individuelle. La jeune femme , Pascale, qui est aussi peu réactive que lui face à sa propre vie va le laisser s'installer dans son existence, lui laisser en quelque sorte jouer le rôle du père face à son jeune fils dont le véritable géniteur a préféré un divorce dont elle se remet mal. Elle disparaît néanmoins à la fin du roman et donne l'impression d'avoir quitté la vie du narrateur aussi facilement qu'elle y entrée. C'est étonnant de la part de cet homme qui ne semble pas être un Don Juan, d'avoir réussi à séduire aussi facilement cette femme mais on peut douter de cet amour partagé puisque, si lui semble beaucoup l'aimer, elle en revanche donne l'image d'une dormeuse apathique quand elle est avec lui !

Au cours de ce récit, le narrateur en profite, on se demande bien pourquoi, pour nous décrire avec un luxe de détails, l'achat d'un paquet de chips qu'il va ensuite consommer dans les toilettes tout en laissant son esprit vagabonder au gré de ses pensées, les moments anodins d'une leçon de conduite, la constitution volontairement lente de son dossier, la délicieuse et intemporelle aventure autour de l'achat d'une bouteille de gaz…
Le style n'est pas désagréable, bien au contraire puisqu'il adopte le rythme et surtout le ton de la confidence, de l'ironie parfois et même du burlesque

Quid de l'appareil photo dans tout cela ? Eh bien c'est le narrateur lui-même qui le trouvera dans le ferry qui le ramène d'Angleterre et il en profitera pour fixer sur la pellicule des instants fugaces de sa vie, autant dire qu'il va servir à photographier le néant. C'est sans doute un peu le message que veut nous délivrer l'auteur puisque, lorsque les clichés seront développés, ils ne représenteront que ce que le propriétaire précédent avait choisi de photographier. Les scènes que le narrateur avait voulu immortaliser n'ont laissé aucune trace !

Je distingue quand même deux parties d'inégale longueur dans ce roman. Si la légèreté semble baigner la première, le ton se fait plus grave dans la seconde, la pensée du narrateur devient profonde et prend le pas sur l'anecdote quotidienne et banale du début. J'y vois personnellement une certaine marque de désespoir, de solitude, une difficulté d'être, le narrateur semblant vivre dans un microcosme personnel.

Alors, autodérision de la part d'un quidam qui ne laissera aucune trace de son passage sur terre? Peut-être mais cet homme me paraît à moi tout particulièrement sympathique, à cause d'une éventuelle parenté entre nous peut-être ? En tout cas, j'ai bien aimé autant l'histoire (ou l'absence d'histoire) que le style, à la fois subtil, simple, mélancolique et poétique. C'est un « roman minimaliste » et même infinitésimal suivant l'expression choisie par la critique, une sorte de manière de s'inscrire entre deux mondes, entre deux infinis, et c'est peut-être là que se trouve l'inspiration créatrice, allez savoir ?.

©Hervé GAUTIER – Mai 2015 - http://hervegautier.e-monsite.com
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Un style minimaliste, ironique et drôle mais aussi subtil et presque pessimiste au service d' une histoire volontairement insignifiante (selon l'auteur), qui nous embarque dans les pensées d'un homme lambda, dont on ne sait pratiquement rien, qui décide d'apprendre à conduire, s'inscrit dans une auto école et y débute une relation avec la secrétaire.
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JP Toussaint est maître dans l'art de raconter des vies normales (certains diraient banales, mais je n'utilise pas ce mot pour son côté un rien péjoratif). le narrateur et Pascale vivent la naissance de leur histoire. Rien d'exubérant, du concret, du classique. Je ne sais pas vous, mais il me semble que même si la rencontre avec l'Autre et les jours qui suivent restent des moments assez forts dans une vie, force est de constater que (sauf exception) les circonstances ne sont pas souvent exceptionnelles : ami(e) d'ami(e)s, soirées, collègues, ... C'est cela que raconte JP Toussaint avec toute l'ironie, l'humour et le détachement que j'ai déjà évoqués pour La salle de bain et Monsieur.
Je ne cite pas cet extrait au hasard (voir les citations), j'aurais pu en choisir nombre d'autres, comme celui (excellent et assez long) où le narrateur, assis sur une cuvette des toilettes d'une station-service, réfléchit en mangeant des chips (p.31/32), ou d'autres encore. Non, celui que je cite, est d'abord l'incipit du roman et ensuite, il résume une grande partie de ce que l'on y trouvera : humour décalé, télescopage d'idées et des propos, belles phrases longues et travaillées, ...
Pour lire et aimer JP Toussaint il faut aimer tout cela ainsi que le minimalisme des situations, des décors et même des descriptions des personnages, chacun se faisant ses propres images. Par exemple, lorsqu'il décrit la salle des cours de code ou même le moniteur qui fait ces cours et celui qui enseigne la conduite, je me suis revu, enseignant de la conduite -eh oui, dans une autre vie, j'ai fait cela, une douzaine d'années-, je me suis même fait peur rétrospectivement, me disant que mes petites blagues bien pourries -qui ne faisaient rire que moi, et qui continuent d'ailleurs à ne faire rire que moi, mais tant pis, j'insiste, peut-être parviendrais-je à convertir de futurs disciples- devaient faire le désespoir de mes élèves. Parenthèse fermée. Pour lire Toussaint et l'aimer il faut aussi accepter de ne pas avoir forcément une réponse à toutes les questions qu'il aborde, de voir des portes ouvertes dans ces romans ne pas forcément se refermer.
JP Toussaint excelle dans le genre petite vie qui par un détail se trouve bousculée. Ses personnages ne sont ni antipathiques, ni sympathiques, ils sont, simplement. Vivants, ils n'aspirent à rien d'autre qu'à une vie simple, emplie de joies et de bonheurs simples, mais non dénuée de coups durs ou de moments plus difficiles. Des vies ordinaires. Dit comme cela, ce n'est pas vendeur sans doute. Beaucoup de lecteurs n'ont pas envie de lire dans des romans leur quotidien. Qu'ils se rassurent, écrite par JP Toussaint la vie de ses personnages ordinaires prend un ton extraordinaire.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/
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Comment se fait-il, alors que ce qui nous est raconté n'est rien, une rencontre amoureuse non peinturlurée de sentiments, des voyages sans but, un appareil-photo jeté à la mer, qu'on soit sous le charme ? Toussaint, même si son oeuvre est reconnaissable parmi mille, demeure un mystère. L'appareil-photo mélange les deux registres de l'auteur, le comique de situation esquissé l'air de rien et le poétique (toujours de situation) révélé dans des détails d'une vie banale et extraordinaire. Les personnages ne sont présents que par leurs actions, hasardeuses, perdues, et ils sont, le narrateur en tête, mais aussi cette Pascale de rencontre qui devient compagne inséparable, foncièrement passifs, laissant la vie passer sur eux et essayant, comme on fait lorsque l'on prend une photo, d'en saisir l'essence. Parfois le narrateur s'enferme (dans des toilettes ou dans une cabine téléphonique, décor délabré, insalubre et banal) pour penser, c'est-à-dire pour laisser le flot de choses défiler dans la tête. Il y trouve le bonheur, peut-être le même bonheur que l'on trouve, on ne sait pas trop pourquoi, en lisant Toussaint.
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Très court roman, à peine 127 pages;
Le narrateur, un homme d'une trentaine d'années peut-être raconte. Des passages de sa vie, sa rencontre avec une fille, une amitié qui s'est formée. Un court séjour à Londres, une traversée en ferry, la trouvaille d'un appareil photo abandonné sur un siège. A chaque fois des ambiances, une cabine téléphonique en pleine campagne à un carrefour, la travesrée de la Manche la nuit, au milieu des flôts. A chaque fois des passages où le narrateur assis sur un cabinet de toilette, ou par terre dans une cabine téléphonique réfléchit à l'instant présent, arrête le temps, fixe le moment présent comme pour en faire une photo, pour en garder un souvenir, jouir de l'instant.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
[Incipit.]

C'est à peu près à la même époque de ma vie, vie calme où d'ordinaire rien n'advenait, que dans mon horizon immédiat coïncidèrent deux événements qui, pris séparément, ne présentaient guère d'intérêt, et qui, considérés ensemble, n'avaient malheureusement aucun rapport entre eux. Je venais en effet de prendre la décision d'apprendre à conduire, et j'avais à peine commencé de m'habituer à cette idée qu'une nouvelle me parvint par courrier : un ami perdu de vue, dans une lettre tapée à la machine, une assez vieille machine, me faisait part de son mariage. Or, s'il y a une chose dont j'ai horreur, personnellement, c'est bien les amis perdus de vue.

Ainsi, un matin, me suis-je présenté aux bureaux d'une école de conduite. C'était un local assez grand, presque sombre, dans le fond duquel plusieurs rangées de chaises se trouvaient disposées en face d'un écran de projection. Sur les murs étaient toutes sortes de panneaux d'indications, quelques affiches bleu pâle ici et là, décolorées et datées. La jeune femme qui me reçut me présenta la liste des documents que j'avais à fournir pour l'inscription, me renseigna sur les prix, sur le nombre de leçons qu'il me faudrait prendre, une dizaine tout au plus pour le code, et une vingtaine pour la conduite, si tout se passait bien. Puis, ouvrant un tiroir, elle me tendit un formulaire, que je repoussai sans même y jeter un coup d'œil, lui expliquant que, rien ne pressant, je préférais le remplir plus tard, si c'était possible, quand je reviendrais avec les documents par exemple, ça me paraissait beaucoup plus simple.

Je passai la journée chez moi, ensuite, lus le journal, fis un peu de courrier. En fin d'après-midi, il se trouva que par hasard je repassai devant les bureaux de l'école de conduite. J'en profitai pour pousser la porte, et la jeune femme, me voyant entrer, crut qu'en réalité je revenais déjà pour l'inscription. Je dus la détromper, mais lui laissai entendre que les choses avançaient, j'avais déjà la photocopie de mon passeport et envisageais dans les heures à venir de voir ce qu'il y avait lieu de faire pour la fiche d'état civil. Elle me regarda un instant avec perplexité et me rappela au passage de ne pas oublier les photos (oui, oui, dis-je, quatre photos).

Le soir même, ayant réussi à me procurer la fiche d'état civil (j'en avais même fait faire une photocop), je reparus aux bureaux de l'école de conduite. Je m'arrêtai un instant sur le seuil et levai la tête en direction du témoin sonore, carillon en cuivre sur lequel s'épuisait un petit marteau. La jeune femme m'expliqua en souriant que d'habitude elle le débranchait quand elle était là, et, se levant, elle contourna son bureau et traversa la pièce dans une robe claire très légère pour me montrer l'interrupteur qui le commandait. C'était un système assez ingénieux, je dois dire, et nous nous divertîmes quelques instants avec, coupant puis remettant la sonnerie en marche, ouvrant et refermant la porte, tantôt de l'intérieur et tantôt de l'extérieur, où il commençait à faire nuit. Nous étions tous les deux dehors justement, quand le téléphone retentit à l'intérieur. Elle rentra aussitôt et, pendant qu'elle répondait, j'attendis en face d'elle, déplaçant des objets du bout des doigts sur son bureau, ouvrant quelque registre. Dès qu'elle eut raccroché, elle me demanda où j'en étais dans la constitution de mon dossier, et nous fîmes ensemble une manière d'inventaire de tous les documents que j'avais déjà réunis. Mis à part les enveloppes timbrées, me semblait-il, il ne manquait que les photos pour que le dossier pût être enregistré. Avant de prendre congé, je lui confiai du reste à ce propos que, tout à l'heure, j'avais retrouvé chez moi quelques photos de quand j'étais petit. Je vais vous les montrer d'ailleurs, dis-je en sortant l'enveloppe de la poche de ma veste, et, faisant le tour du bureau, je les lui présentai une par une, me penchant au-dessus de son épaule pour m'aider du doigt dans mes commentaires. Alors là, dis-je, je suis debout à côté de mon père et là c'est ma sœur, dans les bras de ma mère. Là, on est tous les deux avec ma sœur dans la piscine ; derrière la bouée, c'est ma sœur oui, toute petite. Là, c'est encore nous, ma sœur et moi, dans la piscine. Voilà, dis-je en rangeant les photos dans l'enveloppe, je pense que vous conviendrez que cela ne nous est pas d'une grande utilité (pour le dossier, dis-je).
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Assis dans l’obscurité de la cabine, mon manteau serré autour de moi, je ne bougeais plus et je pensais. Je pensais oui, et lorsque je pensais, les yeux fermes et le corps à l’abri, je simulais une autre vie, identique à la vie dans ses formes et son souffle, sa respiration et son rythme, une vie en tout point comparable à la vie, mais sans blessure imaginable, sans agression et sans douleur possible, lointaine, une vie détaché qui s’épanouissait dans les décombres extenuées de la réalité extérieure, et où une réalité tout autre, intérieure et docile, prenait la mesure de la douceur de chaque instant qui passait, et ce n’était guère des mots qui me venaient alors, ni des images, peu de sons si ce n’est le même murmure familier, mais des formes en mouvement qui suivaient leur cours dans mon esprit comme le mouvement même du temps, avec la même évidence infinie et sereine, formes tremblantes aux contours insaisissables que je laissais s’écouler en moi en silence dans le calme et la douceur d’un flux inutile et grandiose.
[…]
Les heures s’écoulaient dans une douceur égale et mes pensées continuaient d’entretenir un réseau de relations sensuelles et fluides comme si elles obéissaient en permanence à un jeu de forces mystérieuses et complexes qui venaient parfois les stabiliser en un point presque palpable de mon esprit et parfois les faisant lutter un instant contre le courant pour reprendre aussitôt leur cours à l’infini dans le silence apaisé de mon esprit.
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La pluie me semblait être une image du cours de la pensée, fixe un instant dans la lumière et disparaissant en même temps pour se succéder à elle-même. Car qu’est ce que penser – si ce n’est à autre chose ? C’est le cours qui est beau, oui, c’est le cours, et son murmure qui chemine hors du boucan du monde. Que l’on tache d’arrêter la pensée pour en exprimer le contenu au grand jour, on aura, comment dire, comment ne pas dire plutôt, pour préserver le tremblé ouvert des contours insaisissables, on aura rien, de l’eau entre les doigts, quelques gouttes vidées de grâce brûlées dans la lumière. C’était la nuit maintenant dans mon esprit, j’étais seul dans la pénombre de la cabine et je pensais, apaisé des tourments du dehors. Les conditions les plus douces pour penser, en effet, les moments où la pensée se laisse les plus volontiers couler dans les méandres réguliers de son cours, sont précisément les moments où, ayant provisoirement renoncé a se mesurer a une réalité qui semble inépuisable, les tensions commencent à décroître peu à peu, toutes les tensions accumulées pour se garder des blessures qui menacent – et j’en savais des infimes -, et que, seul dans un endroit clos, seul et suivant le cours de ses pensées dans le soulagement naissant, on passe progressivement de la difficulté de vivre au désespoir d’être.
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La première fois qu'il m'avait raccompagné, je me souviens, je fus assez surpris de voir ma voisine descendre en même temps que moi, et, m'attardant un instant avec elle sur le trottoir tandis que la voiture du chargé de cours s'éloignait, nous échangeâmes quelques mots devant ma porte. Elle s'y était adossée, curieusement, une main dans les cheveux, et ne semblait pas décidée à prendre congé. J'ignorais ce qu'elle me voulait et, comme le silence devenait pesant, nous faisions de grands efforts pour trouver quelque question à nous poser, de temps à autre, dont je méditais chaque réponse les yeux baissés en jouant pensivement du bout des doigts avec la ceinture de son manteau. Puis, finissant par rentrer chacun chez soi, je me rendis compte que nous habitions tout simplement le même immeuble.
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L'institutrice se leva de son bureau pour venir à notre rencontre et, tandis que bon-papa, très galant, à deux doigts de lui baiser la main, s'excusait d'interrompre sa classe en y mettant les formes charmeuses et diplomatiques, elle répondit d'une voix coquette que cela ne faisait rien et nous entraîna tous les trois dans le couloir, laissant la porte entrouverte derrière elle pour surveiller sa classe. Là, M. Polougaïevski lui sortit immédiatement le grand jeu, alliant une malice enjôleuse à la plus austère rationalité pour lui expliquer les raisons du retard de petit Pierre et, avant qu'il ne put la séduire davantage par quelque citation latine, elle s'excusa de devoir abréger l'entretien et prit congé de nous pour aller retrouver ses élèves tandis que nous nous hissions tous les trois à la hauteur du vasistas pour regarder petit Pierre dans la classe, qui était assis au quatrième rang à côté d'une petit fille bonde et bouclée en salopette bleu ciel.
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Philippe de la librairie le Divan partage ses lectures de la Rentrée littéraire 2023 "Une rentrée littéraire sans Jean-Philippe Toussaint c'est moins bien, donc là on en a deux, c'est formidable."
Notre mot sur "L'Échiquier" de Jean-Philippe Toussaint ----- https://bit.ly/3MrAIZy #coupsdecoeurduDivan #PhilippeDivan #lechiquier #jeanphilippetoussaint #leseditionsdeminuit #booktok #litteraturefrancaise #litteraturetraduite #ebook #livrenumerique Tous nos conseils de lecture ICI : https://www.librairie-ledivan.com/
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