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EAN : 9782842872588
532 pages
Presses Universitaires de Limoges et du Limousin (01/03/2003)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Le " village " des Limousins - qui n'est peut-être, aux yeux des autres, qu'un hameau - constitue, depuis un millénaire au moins, l'élément essentiel de l'habitat et de la société rurale de la région ; il occupe une place particulière dans la mémoire et l'imaginaire collectifs. Il fait ici l'objet des recherches menées conjointement par trente historiens médiévistes, modernistes et contemporanéistes, membres de " Rencontre des Historiens du Limousin ", avec une préf... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Magnifique ouvrage collectif sur le village des Limousins pour mieux comprendre comment s'était constituée et comment fonctionnait le village limousin, cellule de base de la société rurale.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ce recueil regroupe, avec un bref rapport synthétique d’A. Corbin, 18 articles sur le Moyen Age et 14 sur la période allant du xviie au xxe siècle. Au total, en dépit de quelques inévitables répétitions et quelques inégalités, ces études complètent et précisent ce que l’on savait déjà sur l’histoire des campagnes limousines. Surtout, concernant le thème de la publication, l’habitat, la famille, la propriété foncière et la sociabilité, elles ont le mérite de s’y tenir – ce qui n’est pas toujours le cas dans ces entreprises collectives – et de commencer à combler les larges trous dans nos connaissances pour tout ce qui se situe avant, après ou entre les deux grands livres qui marquent l’historiographie de la province, celui de J. Tricart sur la crise et la reconstruction dans le plat pays à la fin du Moyen Age (1996) et celui de A. Corbin sur les premières mutations notables au milieu du xixe siècle (1975). De plus nombre d’observations recoupent les acquis des travaux portant sur d’autres régions ou sur l’ensemble de la France. Ainsi la rupture de l’an mille avec la grande vague de défrichement qui suit ; le rôle de la divagation du bétail, de l’honneur à connotation sexuelle et des heurts d’intérêts fonciers dans les motivations des conflits à l’intérieur de la société paysanne et la pratique de la bataille rarement sanglante et de l’incendie volontaire par vengeance aussi bien au xve qu’au xixe siècle encore ; le développement marqué du roulage avec les voitures à deux roues et les charrettes allégées au xixe siècle, sans doute aussi déterminant que le chemin de fer, ou bien encore les changements essentiels apportés par les « trente glorieuses » vers 1960 : adductions d’eau qui fournissent l’eau potable partout dans ce pays où en dépit de l’abondance de l’humidité l’eau ne coulait pas dans de nombreux foyers ruraux, le tout-à-l’égout et la mise à l’écart des déchets et fosses à purin, les zones pavillonnaires qui jouxtent les bâtiments anciens du chef-lieu de commune, le bitumage de toutes les routes et l’apparition d’une nouvelle sociabilité avec les réunions de parents d’élèves, les actions protestataires contre des menaces de nuisances nouvelles ou les abandons de services publics.
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Néanmoins, le Limousin rural au xixe siècle et au début du xxe a mauvaise réputation : misère, saleté, habitations enfumées par des cheminées mal construites, analphabétisme sont ses caractéristiques signalées par les voyageurs et par l’école géographique déterministe de Vidal de La Blanche, image contre laquelle s’élèvent les sociétés félibréennes, la première en 1890. Certes, le maintien des courants d’une émigration qui tourne après 1870 à l’exode rural semble justifier ce pessimisme. En réalité agissent à la fois le trop-plein démographique qui a multiplié les micro-possessions inviables, la diminution des communaux, intendants, préfets et propriétaires éleveurs poussant au partage après les aliénations des xvie-xviie siècles, et l’attrait de la ville dont le genre de vie paraît de plus en plus confortable par rapport à celui de la montagne. Pourtant la province à la fin du xixe siècle a mieux résisté aux difficultés que d’autres régions rurales
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Les sources dont on dispose pour le haut Moyen Age jusqu’au xiiie siècle sont peu explicites, cartulaires des abbayes, vies de saints, chroniques. Ensuite apparaissent les registres des notaires (premiers dans les années 1370), les terriers au xve siècle et les livres de raison dont le Limousin est particulièrement riche. La toponymie permet de repérer ce qui vient de Rome ou en tout cas d’avant 1000, ainsi que les villages de défrichement. Et l’archéologie de fouilles révèle l’étendue des occupations et les date. Les origines des habitats ruraux qui apparaissent dans la documentation après le xe siècle sont diverses : villas gallo-romaines ou carolingiennes au sein desquelles les bâtiments se sont multipliés, enceintes fortifiées (castrum) qui ont attiré des paysans des alentours pour leur protection, mais à l’inverse des châteaux ont été construits à côté de hameaux déjà établis afin pour le chevalier de disposer de main-d’œuvre et d’hommes d’armes, prieurés fondés par des abbayes urbaines comme l’abbaye Sainte-Marie de Limoges à la suite de donations foncières reçues de féodaux, ou monastères de création locale comme ceux de l’ordre d’abord régional de Grandmont créé en 1060 et établi dans la paroisse de Grandmont en 1124, ou encore communautés indépendantes de chanoines réguliers comme à Aureil au sud de Limoges en 1100.
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Terre difficile, le Limousin fut donc toujours une province à forte identité, une rare contrée de démocratie véritable bien qu’encore limitée.
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