Donjon Potron-Minet, tome 6 : - 82 Survivre aujourd'hui

Ce tome de Donjon Potron-minet a été écrit 14 ans après le tome 5. Les préoccupations de ce tome sont assez éloignées des tomes précédents, Antipolis n'est plus, Hyacinthe est établi dans le donjon de famille, il va falloir penser à le défendre contre d'éventuels agresseurs, seigneurs voisins ou pillards, cette fois-ci, on entre clairement dans les débuts de l'ère du Donjon, les premiers monstres apparaissent, Marvin est encore très jeune, et Grogro fera sa première apparition.
Après Christophe Blain au dessin puis Christophe Gaultier pour un unique tome, c'est Stéphane Oiry qui s'y colle. J'ai trouvé le dessin assez grossier au départ, surtout pour la série Potron-minet qui m'avait habitué à un dessin plus tourmenté, plus hachuré, plus sombre, mais on s'y fait vite et on remarque une certaine richesse dans les décors, le dynamisme, il y a une ambiance qui lui est propre, faite de contrastes, de lumières inquiétantes tout en restant faussement enfantin. le ton est donc assez différent des autres tomes de Donjon Potron-minet, mais c'est vrai que dans le temps, il se rapproche plus de Donjon Zénith. L'humour est aussi bien présent, Alcibiade se lance dans l'espionnage et sa tentative nous offre un bon moment de rigolade. On a un peu l'impression d'un nouveau cycle dans la série, alors que jusqu'à présent, Donjon Potron-minet se déroulait avant le Donjon, cet épisode sonne comme une conclusion de celui-ci et une introduction au cycle suivant. Donc cet épisode met des choses en place, réinstalle la série, remplis quelques trous, alors le récit est un peu moins fluide, et en même temps plus basique dans le développement des personnages, mais, sans être un sommet, c'est tout de même une lecture réjouissante, épique et fantasque, encore une démonstration de l'imagination débordante de ses auteurs.

Enfin, la naissance du donjon!!! Il aura fallu 47 albums pour voir enfin l'acte de naissance du donjon, avec cet album qui
- fait la transition entre la période potron minet et la période donjon.
- nous raconte les débuts de Gro-Gro et de Marvin avec des apparitions en scène qui décapent et qui font bien entendu référence à toutes leurs idiosyncrasies !!!

L'histoire est géniale, très drôle, surprenante, et fait le lien avec des tas d'éléments de la saga. C'est aussi une sorte de final sublime pour les absurdes ambitions des chiens de Clérembard (qui me font pas mal penser à certain dictateur européen) et les canards de Vaucanson. Enfin, pour Vaucanson, on en entendra parler jusqu'à la fin... Pour Clérembard, on connait ce terrible duché depuis l'excellent "sage du Ghetto".

On trouve dans cet album le chainon manquant entre la quête de la chemise de la nuit, et son installation en tant que gardien du donjon, avec cette écologie des monstres et cette magie qui va rendre le donjon tentaculaire.

Une grande réussite!!

Hyacinthe de Cavallère, personnage principal de Donjon période "Potron-Minet", s'étant fait désirer depuis maintenant 14 ans (sa dernière apparition remonte à « Sans un Bruit » paru en 2008 ! ) fait enfin son grand retour.

Dès les premières pages le ton est donné. On découvre le Donjon comme on le retrouvera quelques années plus tard (période Zénith) : ouvert aux aventuriers en quête de trésors, prêt à les occire au moindre faux pas. Vraiment pareil ? Non. La joyeuse entreprise est à ses balbutiemments et il n'est pas rare qu'un aventurier déjoue les pieux et les créatures grouillantes pour se retrouver dans la chambre du maître des lieux (plutôt fâcheux pour son sommeil) : Hyacinthe.

Peut-être ici le ryt

Le dessin s'intègre très bien dans l'univers "Donjon", peut-être un peu trop sagement. On pourrait regretter l'absence d'une "griffe" comme celle d'un Keramidas, d'un Gaultier ou d'un Killoffer, dessinateurs qui tout en ayant su rester fidèle à l'univers, l'innovaient par leur pate graphique marquée. Oiry a tout de même le mérite de ne pas non plus détimbrer dans une série qui n'est pas la sienne et qui pourrait intimider par son nombre d'albums et de dessinateurs. Chapeau à lui d'avoir relevé le défi.

Revoilà le fameux donjon de Cavallère habité par le Hyacinte du même nom (ex-Chemise de nuit); Un épisode plein de monstres de bruit et de fureur ,où l'on voit naître le Donjon , un Marvin bébé , l'apparition de Grogro le Péléen et de tas de bestioles aussi marrantes que déjantées( il y a même les lapins xénophobes et débiles!) . Bon album.

Depuis l'effondrement d'Antipolis, Hyacinthe de Cavallère est la cible de nombreuses tentatives de meurtre de la part des survivants, qui le tiennent pour responsable de la disparition de la ville. Bien que retranché dans la forteresse familiale et malgré l'installation de nombreux pièges pour le protéger, de nombreuses personnes parviennent régulièrement jusqu'à sa chambre pour l'assassiner. Se sentant en insécurité permanente, Hyacinthe décide de retrouver le jeune Marvin qu'il avait connu il y a quelques années pour l'embaucher en tant que garde du corps. Dans le même temps, les duchés de Clérembard et de Vaucanson ont scellé une alliance provisoire pour s'emparer des terres de Cavallère et leurs armées respectives marchent en direction du Donjon …


Un album plaisant qui fait parfaitement la transition entre l'époque « Donjon Potron-Minet » et l'ère « Donjon Zénith » en montrant comment le château des Cavallère est devenu le Donjon tel qu'on le connaît en tant « qu'entreprise de la mort de l'aventurier » à l'époque « Donjon Zénith ». Ajoutez à cela la première apparition chronologique d'un monstre emblématique du Donjon (l'inénarrable Grogro), des dialogues bien rigolos remplis d'humour décalé comme aux plus belles heures de la série, le développement de plusieurs personnages ou encore comment la civilisation avancée de « Donjon Potron-Minet » a amorcé sa transition vers une période plus barbare et plus reculée typique de « Donjon Zénith » et vous obtenez un album crucial en terme d'informations.
Le dessin de Stéphane Oiry est parfois un peu léger mais il reste bien dans l'esprit de la série et est plutôt sympa.