Weekend à Portmeirion

Ce roman policier met beaucoup du temps à démarrer, il faut attendre la page 240 pour qu'un meurtre ait lieu et il faut encore attendre cent pages de plus pour que le corps soit découvert.
J'ai bien failli me décourager avant la fin, heureusement que tout s'accélère ensuite.
L'action se passe durant un week-end en 1936 au cours duquel une dizaine de protagonistes sont rassemblés à Portmeirion, un village créé de toute pièce, pour fêter l'anniversaire de l'écrivain Joséphine Tey.
Dans le même temps, Hitchcock a réunit quelques personnes pour choisir les futurs acteurs de son prochain film.
Tout ce beau monde va se côtoyer et les personnalités des uns et des autres seront révélées au fur et à mesure du week-end, chacun d'eux ayant de lourds secrets.
La première partie du roman est pleine de dialogues et de rencontres entre les divers protagonistes, j'ai trouvé cela assez insipide et long, même si cela permet finalement de comprendre les tenants et les aboutissements du carnage qui aura lieu plus tard.
Le nombre de coïncidences au coeur de cette intrigue est incroyable et pas crédible une seconde, ce qui a un peu gâché mon plaisir.
L'univers du cinéma ne m'intéressant pas plus que ça, je n'ai pas été subjuguée par les rapports entre Hitchcock et tous ceux qui gravitent autour de ce célèbre personnage.
Un roman qui se laisse lire mais qui met un temps fou à démarrer et dont l'intrigue est finalement assez peu crédible.

Difficile de résister à un titre pareil quand on est une fan du "Prisonnier", cette fabuleuse série britannique et métaphysique, tournée justement à Portmeirion. Mais un titre alléchant ne fait pas forcément un bon roman et j'ai donc entamé sa lecture avec la crainte d'être déçue. Mal m'en a pris ! Intrigue tortueuse à souhait, mélange de personnages réels (Alfred Hitchcock dont je ne suis pas moins fan et Joséphine Tey grande référence du roman policier anglais) et fictionnels, suspens, amour, résurgence du passé et terreur composent un puzzle dont les pièces s'emboitent une à une au fil de la lecture. le choix de Portmeirion, village artificiel présentant un aspect insulaire, est parfait et rappelle l'intrigue des "Dix petits nègres" ou du "Crime de l'Orient-Express" pour l'unité de lieu. Chaque protagoniste y est détenteur d'un secret ou d'une fêlure qui, mis en commun dans cet endroit isolé, agissent comme un puissant détonateur.
Le milieu du cinéma est l'autre grand sujet du roman. L'attrait irrésistible d'Hollywood (l'intrigue se situe au milieu des années 30), le passage du muet au parlant, la déchéance des uns et l'arrivisme des autres, les relations d'Hitchcock avec ses acteurs, sa femme et collaboratrice, les luttes d'influence, la rivalité avec le monde du théâtre etc. constituent une toile du fond solide et passionnante.
Bien construite, l'intrigue nécessite que l'on se perde un peu pour que la surprise soit totale. Un excellent roman policier à l'anglaise.

Dans ce livre, Joséphine Tey n'est plus l'auteure, mais l'héroïne de l'histoire. Comme je viens de découvrir cette auteure écossaise grâce à le monogramme de perles, que j'ai beaucoup aimé, j'attendais beaucoup de ce livre, mais j'ai été plutôt déçue.

En 1936, Josephine Tey et son ami l'inspecteur Archie Penrose se rendent à Portmeirion, une charmante station balnéaire du Pays de Galles. Joséphine y est invitée pour fêter son anniversaire et aussi rencontrer Alfred Hitchcock et sa femme, car le réalisateur désire adapter un de ses romans au cinéma. le cadre est un hôtel très luxueux, c'est l'été. L'hôtel est plein d'acteurs, d'actrices et d'artistes de cinéma ou d'autres domaines. Certains ont vraiment existé, d'autres sont totalement fictifs. L'ambiance est guindée et « jet-set ». Tout ce beau monde bavarde, se critique, les relations les plus diverses se trament entre les gens, les couples se font et se défont, toutes les options sexuelles sont de mise. Il y a de très nombreux personnages et j'avoue m'y être quelque peu perdue. Hitchcock fait bien quelques blagues de mauvais goût, mais à part cela et beaucoup de bla bla, il ne se passe pas grand chose durant la première moitié du livre. J'ai trouvé la mise en place du décor trop longue et le démarrage de l'histoire trop lente.

Dans la deuxième moitié, un meurtre vient mettre un peu d'animation dans ce polar un peu soporifique à mon goût, puis un deuxième et voilà enfin notre inspecteur au travail pour traquer un assassin sadique. La deuxième moitié du livre est plus mouvementée et prenante que la première, mais je n'ai pas retrouvé le dynamisme qui imprègne le monogramme de perles.

Je tempère ma critique en précisant que le monde du cinéma ne m'intéresse pas vraiment, pas plus qu'Hitchcock, même si c'est un génie du septième art, par conséquent j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce livre et m'y intéresser vraiment. le côté polar m'est apparu comme un peu secondaire dans cette histoire. Elle est centrée sur les comédiens et leurs états d'âme, plutôt négatifs. de plus l'ombre de la guerre plane sur cet été 1936 et rend l'ambiance encore plus morose, on sent la peur s'infiltrer dans ce monde artificiel.

La psychologie des personnages est très développée et Nicola Upson sait très bien nous communiquer les émotions de ses protagonistes, qui vivent dans un monde clos, artificiel . Ils sont jaloux les uns des autres, se haïssent, rivalisent ou tombent amoureux. L'auteur sait très bien rendre cette pâte humaine.

Je pense que ma déception vient du fait que j'attendais autre chose de ce roman, quelque chose de plus proche de celui de Joséphine Tey et que le sujet principal du livre, le monde du cinéma ne m'intéresse guère. Mais je ne manquerai pas de lire une autre enquête de l'inspecteur Penrose pour avoir une opinion plus neutre sur cette série.


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Pour un week-end tranquille dans le village où a été tourné "Le Prisonnier", ce fut un week-end sanglant dont on ne aura véritablement la conclusion que quelques années plus tard.
Le déjà célèbre Alfred Hitchkock, veut adapter à l'écran le roman de Joséphine Tey, et pour ce faire convoque tout le monde à Portmeirion , le tout en permettant la mise en scène de situations embarassantes ou dramatiques, en présence de ses invité, un policier de Scotland Yard, Josphine Tey, sans compter une star planétaire et une multitude d'acteurs.
Au fil des pages on comprend que beaucoup ne sont pas ceux qu'ils prétendent être ou que des secrets jalonnent leur passé ..
Et soudain, les cadavres fleurissent. Archie, notre policier, mène l'enquête, des personnages se révèlent, des liens cachés apparaissent entre les uns et les autres, bref, tout se complique singulièrement.
On nage entre assassinat d'enfant, règlements de comptes, suicide...
On suit l'intrigue et on devrait prendre des notes car à la fin, au moment des révélations on ne sait plus qui jouait qui !!!!
Roman prenant et captivant, qui se laisse lire, mais il aurait fallu insérer un crayon dans la reliure pour permettre au lecteur de ne pas se faire larguer par d'une part les liens cachés entre les uns et les autres, et d'autre part pour se souvenir des noms d'emprunt des acteurs ( car c'est bien le terme qui convient) de ce roman ..

(...)
Ce qu'il faut savoir, c'est que cette histoire met en avant essentiellement une ambiance et les personnages qui s'y débattent. Les crimes dont il est question dans la 4e de couverture ne se produisent pas avant les 2/3 du livre. du coup, question enquête policière, je suis restée sur ma faim. Surtout que quand l'enquête démarre enfin, elle est rapide et pas vraiment palpitante.

On passe l'essentiel du récit à passer d'un groupe de personnages à un autre, à découvrir leurs préoccupations et les tensions entre eux. le problème que j'ai eu, dès le départ, c'est qu'il y a beaucoup de protagonistes et que je n'ai jamais été capable de distinguer certains d'entre eux les uns des autres. Parmi l'entourage de Josephine, seuls 2 sortaient du lot. Les autres sont restés dans les limbes jusqu'à la fin. Il m'a d'ailleurs fallu la moitié du roman pour comprendre que Ronnie était une femme et pas un homme… L'entourage d'Hitchcock ne fait guère mieux, il a fallu qu'on arrive pratiquement à la fin pour que je fasse la différence entre un David, un Jack et un Danny… Et parmi ceux que j'ai été capable de reconnaître, aucun ne m'a été sympathique.

L'intérêt du récit repose donc essentiellement sur son ambiance, très tendue, et sur les lieux où il se déroule. Un mystère est lentement mis en place, mais ne se révèle vraiment qu'assez laborieusement. Les crimes, quand ils finissent par arriver, sont assez choquants pour réveiller un peu le lecteur. Malheureusement, leur résolution est décevante du fait qu'on ne suit pas vraiment l'enquête.

Dans l'ensemble, une lecture décevante, même si le roman se lit assez facilement.
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