Le saule Tremble, Tombe légère… Un souffle t’aime, Saule, Qui fait sur toi frémir le songe d’une épaule… Brise ?… ou mon seul soupir si simple et si soudain Que j’exhale d’amour pour ce flottant jardin. Sur ses fleurs, mon regard trompe le mal d’attendre Le pas, la voix, la main, et puis, tout l’être […]
POÈME
(traduit du langage Self)
O mon Esprit !
Maïs je m’avise
Que je Vous aimais tant, déjà !
J’allais peut-être vous aimer,
O mon Esprit !
Mais je m’avise, Ô mon Esprit,
Que je t’aimais déjà d’une tout autre sorte !
Tu te fais souvenir non d’autres, mais de toi,
Et tu deviens toujours plus semblable à nul autre.
Plus autrement le même, et plus même que moi.
O Mien — mais qui n°es pas encor tout à fait Moi !
LES VAINES DANSEUSES Celles qui sont des fleurs légères sont venues, Figurines d’or et beautés toutes menues Où s’irise une faible lune… Les voici Mélodieuses fuir dans le bois éclairci. De mauves et d’iris et de nocturnes roses Sont les grâces de nuit sous leurs danses écloses. Que de parfums voilés dispensent leurs doigts […]
En quoi cet après-midi, cette fausse lumière, cet aujourd’hui, ces incidents connus, ces papiers, ce tout quelconque se distingue-t-il d’un autre tout, d’un avant-hier ? Les sens ne sont pas assez subtils pour voir que des changements ont eu lieu. Je sais bien que ce n’est le même jour, mais je ne fais que le savoir.
L’homme de verre Si droite est ma vision, si pure ma sensation, si maladivement complète ma connaissance, et si déliée, si nette ma représentation, et ma science si achevée que je me pénètre depuis l’extrémité du monde jusqu’à ma parole silencieuse ; et de l’informe chose jusqu’au désir se levant, le long […]
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Les Jeux olympiques de littérature
Louis Chevaillier
Éditions Grasset
« Certains d'entre vous apprendrez que dans les années 1912 à 1948, il y avait aux Jeux olympiques des épreuves d'art et de littérature. C'était Pierre de Coubertin qui tenait beaucoup à ces épreuves et on y avait comme jury, à l'époque, des gens comme Paul Claudel, Jean Giraudoux, Paul Valéry et Edith Wharton. Il y avait aussi des prix Nobel, Selma Lagerlof, Maeterlinck (...). C'était ça à l'époque. C'était ça les années 20. Et c'est raconté dans ce livre qui est vraiment érudit, brillant et un vrai plaisir de lecture que je vous recommande. »
Marie-Joseph, libraire à La Procure de Paris
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