Puisque je suis curieuse (en littérature), j'avais envie de lire la deuxième nouvelle enquête de Ric Hochet.
La première ne m'avait pas déplu (hormis pour certains détails) et je voulais savoir comment les auteurs allaient rebondir après leur premier album qui semblait faire le grand écart afin de contenter les anciens amateurs de Ric et de conquérir les nouveaux…
L'énigme est cocasse : un homme assez âgé attend avec bouquet de fleurs, dans les jardins du Luxembourg, une jolie môme arrive, lui roule un patin et bardaf, l'homme est foudroyé par une crise cardiaque ! Mieux que la Pompe Funèbre avec le président Faure…
Contrairement aux anciennes enquêtes de Ric, celle-ci est terre-à-terre et totalement expliquée avant le mot "Fin" (ouf).
Bien que je me demande s'il est possible de tuer de la sorte sans recevoir sois-même une partie de…
No spolier, je ne dirai rien, mais est-ce possible de ne rien "recevoir" en tuant quelqu'un de la sorte ? Un peu comme un mec qui tenterait de pisser sur une autre personne, face au vent : impossible de ne pas être touché par ses propres gouttelettes !
Enfin bref, c'est bien trouvé comme méthode pour assassiner les gens. Je le garde en mémoire, on ne sait jamais, ça pourrait servir (humour).
Cette enquête aura aussi un côté plus politique, ce qui change et fait du bien.
Nous avons beau être en 1968 (après mai), le contexte historique reste important et ces vieilles affaires méritent d'être sorties de l'oubli. Des gens en ont souffert, d'autres s'en sont lavé les mains ensuite.
Le scénariste tacle aussi la presse qui ne s'intéresse jamais qu'à ce qui se passe loin, disant que cela n'intéresse pas son lectorat.
Hélas, c'est terriblement vrai… Lorsque cela se déroule loin de nos jardins, nous avons tendance à minimiser les choses, à nous en foutre, à passer outre, à fermer nos oreilles.
Je suis contente que Ric Hochet reprenne du service, que les auteurs aient choisi l'année 68, sans Internet, sans smartphone, et que les aventures ne soient pas dénuées d'une touche d'humour. C'est agréable, c'est frais.
Les anciens auront du mal à reconnaître la prude Nadine testant un pétard dans ce tome, roulant comme Fangio dans les rues de Paris et Ric Hochet utilisant des moyens pas très légaux (ni moraux) pour tenter de retrouver la jeune fille "assassineuse" des jardins du Luxembourg…
Ce deuxième tome est agréable à lire, l'enquête est remplie de mystère, il y a du suspense, de l'humour, il est politiquement engagé et possède un côté déluré avec les personnages de Ric Hochet et Nadine. le commissaire Bourdon est un peu moins présent, dommage.
Les anciens fans ne retrouveront pas le Ric Hochet des débuts, mais s'ils aiment la découverte et s'ils apprécient les changements dans la reprise d'une série, ils pourraient y trouver leur compte.
Au moins, ce deuxième tome reste de bonne facture, contrairement à ce que j'ai déjà expérimenté dans d'autres reprises de séries ou au deuxième, on se cassait la figure...
Sans casser l'barraque, ce deuxième tome n'est pas si mal que ça.
À voir les suivants...
Commenter  J’apprécie         130
Cette fois, les baisers fougueux, passionnés et parfois mortels arrivent dans cet épisode de Ric Hochet.
Ce bon commissaire Bourdon se remet tant bien que mal du décès de sa femme, à l'épisode précédent.
C'est la fin des années soixante, et les nouveaux auteurs de la série donnent un tour plus déluré aux aventures du détective-journaliste!.. Plus "politique" et engagé, aussi.
Ric Hochet se modernise, même (et surtout!) au sein d'épisodes "d'époque"...
Le lectorat de la série a grandi, depuis l' hebdomadaire des 7 à 77 ans.
Commenter  J’apprécie         150
J'ai bien aimé cette enquête sur une série de meurtres provoquées par un baiser mortel. On suit avec intérêt l'intrigue. le couple Nadine/Ric fonctionne à merveille. J'ai apprécié également les notes humoristiques.
Commenter  J’apprécie         50
Toujours un parfum de nostalgie à cette lecture.
Mais le scénario est sympa et bien mené
Commenter  J’apprécie         30
Une enquête bien ficelée et un héros sympa propre sur lui. Un développement qui n’est pas pour nous déplaire.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
[...] il a raté son train. Son train, par contre, ne l'a pas raté.
Plutôt bien garnie du balcon, la "Juliette" !
La naïveté est la défense du lâche.
Les nouvelles enquêtes de Ric Hochet 6