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EAN : 9782756103426
328 pages
Léo Scheer (01/10/2011)
3.83/5   6 notes
Résumé :
Dans ce portrait de famille au vitriol, une jeune femme, originaire de Franche-Comté, s’installe dans un petit appartement à Paris. Alors qu’elle croit au début d’une nouvelle vie, les embarras se multiplient : relations désastreuses avec les hommes, tracas quotidien, retour dans la région natale… Des commentaires sous forme de notes de bas de page ponctuent la narration
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
J'ai décidé de m'en foutre, voilà un titre qui annonce la couleur d'entrée de jeu.

Alice, l'héroïne du livre, est une sorte de double d'Alexandra Varrin. Un avatar littéraire qui est passé de l'autre côté du miroir. Pas encore trentenaire, la jeune femme originaire de Franche comté n'a pas la vie dont elle rêve. Bien qu'elle fuit sa région natale pour la capitale afin de s'affranchir de sa famille, elle continue à avoir une relation très particulière avec sa mère et sa grand-mère.

Côté travail, ce n'est pas le « grand kiff » non plus. Pas de passion, un simple job alimentaire en somme. Mais le pire reste à venir, puisqu'elle entretient une filliation amoureuse (enfin quelque chose qui y ressemble) avec un écrivain marié et père de famille. le plus improbable étant qu'elle ne le trouve même pas beau, mais, en est tout de même accro. Bref, la lose.



La punk attitude!



Alice est issue de la contre-culture : Elle écoute du métal (Rammstein et Manson en tête), regarde des films d'horreur, joue à la console et traque les infos sur les gens via Google. Elle n'a rien d'une héroïne traditionnelle, elle jure, s'habille de manière outrageusement décadente pour trainer dans les soirées SM ou les backstage. C'est bien pour cette raison que ce livre est en marge des productions standardisées.

Alexandra Varrin se moque des quand dira-t-on.

La forme est également originale, car le texte est rempli de note en bas de page du cru de l'auteure. Cette autofiction est découpée en 12 chapitres, un par mois.

On rit beaucoup des mésaventures d'Alice et certains passages sont terribles : les échanges de mail avec Gros lapin Nase qui est le petit nom doux qu'elle donne à son amant, le concert de Rammstein.

Il faut entrer dans cette lecture sans préjugé, les individus trop chastes en prendront pour leur grade !

On retrouvera le personnage d'Alice dans C'est Maman qui a tué le père Noël, mais ça, je vous en parle demain !


Lien : http://dubruitdanslesoreille..
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Alice livre son journal intime qui s'étale sur une année (découpage des chapitres en douze mois). Ses réflexions adulescentes et ses considérations acides sur l'époque, sont justes et bien sentis, le langage est cru, provocateur… Alice raconte sa vie bancale, ses illusions, déçue par la société en générale, ce roman d'une justesse évidente, percutant à souhait est un véritable règlement de compte familial et amoureux. Son franc-parler est extraordinaire, j'ai adoré le passage concernant les libraires : incroyable ! J'ai été agréablement surprise par ce jeune auteur.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
De toute façon le monde entier est perpétuellement lancé dans une course au malheur.

Sans cesse il faut confronter ses malheurs à ceux des autres, comme si avoir morflé était devenu un gage d’appréciation de la valeur des gens. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’être debout ne suffit pas et qu’il nous faut un malgré sur lequel s’appuyer pour justifier notre présence ? Est-ce que les gens se sentent si médiocres, si passables et si peu intéressants au point qu’ils ne peuvent plus se faire remarquer que par leur résistance à des coups ordinaires et anodins ?
Ce qu’on est ne sera jamais assez bien, ni à nos yeux ni à ceux des autres, mais n’en soyons surtout pas malheureux ou déçus parce qu’en une volée de bois vert on nous reprochera aussitôt notre égocentrisme : il y a pire que nous, nous voilà contraints d’être satisfaits, mais rappelons-nous bien que nous n’avons surtout pas de quoi l’être.
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Les libraires sont des gens austères, aigris et méchants qui n'ont pas d'amis mais juste leurs livres- et encore ce ne sont pas vraiment les leurs, ce qu'ils déplorent à longueur de journée car le propre du libraire est d'être un écrivain frustré, un puceau quadragénaire qui se meurt de n'avoir jamais couché avec les groupies qu'il fantasme.
Toujours à critiquer tout le monde alors que ce sont quand même les seuls à se faire de la thune dans la chaine du livre sans avoir rien créé, ni investi.
Salauds de libraires, puisque c'est la guerre que vous voulez, eh bien défendez-la tant que ca vous chante: moi je continuerai à acheter des livres sur Amazon, en imaginant, quand je remplirai mon panier, que chacun de mes clics est une flèche que je vous plante dans le cul; que non seulement vous fassiez faillite mais qu'en plus vous en chopiez des hémorroïdes.
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L'amour c'est quand on se demande si les gens vont bien et ce qu'on pourrait faire pour qu'ils aillent encore mieux, quand on sait ce qu'il faut faire pour ça et qu'on le fait sans attendre qu'ils demandent quoi que ce soit.
Le reste c'est de la merde. De l'égocentrisme, du narcissisme, de l'auto-destructionisme, des choses dont il faut se foutre parce qu'elles ne valent pas un clou. C'est comme accorder de la valeur aux larmes alors que ca ne vaut rien, les larmes ça n'est jamais que de l'eau.
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- J'ai passé tous les clips de Rammstein à fantasmer sur les cheveux de ce mec. Rien que les voir sur mon écran, ça me donnait envie de passer la main dedans. Et regarde moi ça: on dirait... Beurk. De vieilles nouilles.
- Oui! De vieilles nouilles chinoises!
- Grasses, recouvertes de sauce soja dégeulasse. Franchement. C'est limite s'il n'y a pas des champignons noirs et des pousses de bambous.
- Regarde-le, qui sourit comme un con quand on le prend en photo.
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Parce qu'en définitive je crois qu'on aspire tous à la même chose: un minimum de drame, un maximum de paix, de l'amour si possible, mais surtout de bonnes tranches de rigolade.
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Video de Alexandra Varrin (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alexandra Varrin
Interview d'Alexandra Varrin. Alexandra Varrin a reçu le prix Claude Milan, créé par Eric Naulleau, pour son roman "C'est maman qui a tué le père noël" aux éditions Léo Scheer. Interview réalisé par Bruno Boucard avec le soutien de la Tonnellerie DOREAU.



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